Fraîchement revenue de ses premiers Championnats du monde à Courchevel-Méribel, Gwyneth Ten Raa revient sur cette nouvelle expérience et évoque ses prochains défis sur les skis.
Gwyneth, en un an, tu as pu participer à tes premiers Jeux olympiques d’hiver à Pékin, puis plus récemment à tes premiers Championnats du monde en France. Quel effet cela fait-il de disputer ces grandes compétitions lorsque l’on est une jeune skieuse de 17 ans ?
Je trouve que j’étais plus préparée pour les Championnats du monde, comme j’avais disputé les J.O. auparavant. Et cela va m’aider pour les prochains grands événements. En tout cas, je suis très fière d’y avoir été.
Il y avait peut-être un peu moins de pression sur tes épaules à Courchevel que lors des Jeux olympiques ?
Oui, le fait que cela se dispute en Europe m’a beaucoup aidée. J’avais en plus mon père et ma sœur qui étaient à mes côtés et cela m’a beaucoup aidée également. C’est complètement différent lorsque votre famille est présente. J’étais plus à l’aise aux Championnats du monde.
As-tu été satisfaite de tes courses ?
J’étais très satisfaite oui, malgré les quelques fautes que j’ai pu faire et qui m’ont coûté du temps. Sans cela, le résultat aurait été encore meilleur, mais c’est un bon résultat tout de même.
C’était toi une des plus jeunes au départ ?
Oui, j’étais la plus jeune de toutes les filles. Il y en avait quelques-unes nées au début des années 2000, j’en connais une par exemple qui est de 2001, une de 2002.
Quel bilan tires-tu de cet hiver 2022/2023 ?
Il reste encore deux mois, c’est beaucoup. Je viens de faire une semaine de pause, pour me remettre en place on va dire. Je suis assez contente de mes résultats, même si je sais que je peux faire encore mieux.
N’est-ce pas trop difficile d’être souvent en compétition et de devoir gérer les études en parallèle ?
Je suis habituée maintenant, faire du surplace et rester deux mois à un même endroit, c’est ça le plus bizarre en fait. Quand on vient du Luxembourg pour faire du ski, on doit forcément aller à l’étranger et cela ne me dérange pas trop. Je suis les cours à distance, et pour les examens je vais les passer au Sportlycée.
Ton père est originaire des Pays-Bas, un pays plus connu pour ses patineurs de vitesse que pour ses skieurs. Comment as-tu découvert le ski ?
On partait au ski en Autriche chaque année avec toute ma famille, et une année on a été en Suisse, où j’ai disputé ma première compétition. Au bout d’un certain temps, on a trouvé que j’avais du potentiel, que j’étais assez forte, et on a continué comme cela. La première fois que j’ai fait du ski, j’avais 3 ans, et je dispute des compétitions depuis l’âge de 9 ans.
On imagine bien la vie d’un skieur l’hiver, mais l’été, concrètement, comment cela se passe-t-il pour toi ?
En fait, le ski c’est toute l’année ! L’été on va skier sur les glaciers, mais moins qu’en hiver, c’est juste de l’entraînement. À côté de cela, on fait beaucoup de travail physique à la salle, deux heures chaque jour, pour être en forme une fois l’hiver arrivé.
Tu es spécialiste du slalom, pourquoi avoir choisi cette discipline ?
La vitesse, la discipline que cela requiert. Je ne sais pas trop en fait, mais dès que l’on me dit que l’on va faire un slalom, je suis tout de suite prête à partir !
Tu as pu côtoyer les meilleures skieuses mondiales lors des grands événements, y en a-t-il une que tu admires plus que les autres ?
Mikaela Shiffrin. Je pense que c’est la meilleure, tout simplement.
Y a-t-il d’autres sports qui te passionnent ?
Oui, j’aime le tennis, et nager aussi ! Presque tout en fait.
Quels sont tes prochains objectifs ?
Pour finir cette saison, je voudrais être en dessous des 40 points FIS. Au slalom géant autour des 40 aussi, et puis en super-G, j’aimerais être autour des 85.
Ta sœur fait également du ski, sa présence à tes côtés est-elle importante lors des compétitions ?
Oui, c’est toujours important que l’on soit ensemble. On s’entraîne ensemble, on se motive l’une et l’autre. J’ai aussi une autre sœur qui joue au foot. On essaye de voir les compétitions que l’on peut faire ensemble, et en fin de saison, on a déjà prévu de se réunir à Val d’Isère avec toute l’équipe du Luxembourg.
Combien de langues parles-tu ?
J’en parle cinq : l’allemand, le français, l’anglais, le luxembourgeois et le néerlandais. Concernant l’italien, comme c’est un peu comme le français, si on parle lentement je comprends (rires).
Quel est ton endroit favori pour skier ?
La Suisse, c’est toujours très beau et les gens sont très polis. C’est pour ça que j’aime aller là-bas.
Quand aura lieu ta prochaine course ?
Ce sera en Italie les 4 et 5 mars.
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