Président, avec la crise sanitaire on a un peu perdu le fil de l’actualité rugbystique au Luxembourg, quels sont les chantiers actuels?
Il s’est passé pas mal de choses durant ces derniers mois. Au mois de mai un nouveau staff est arrivé pour gérer l’équipe seniors. On a remodelé les différentes équipes, tout le monde a son staff, son manager, que ce soit les U16 ou 18 ou seniors. On a mis en place des stages mensuels pour chaque équipe, la plupart se déroulent au stade Henri Funck. Et on a pu tout de même participer à des compétitions de 7’s (ndlr: rugby à 7). Tout n’a pas été évident avec le Covid.
Concernant le nouveau staff en charge de l’équipe nationale seniors, est-ce que le départ de Jonathan Flynn était prévu?
Non ce n’était pas prévu. Il y a eu des discussions concernant son contrat, qui était un contrat de reconversion, et le salaire que l’on devait mettre derrière n’était pas forcément évident à assumer. On s’est arrangé avec lui, il avait des contacts à gauche à droite. Mais généralement la plupart du temps, lorsqu’une nouvelle gouvernance arrive dans le monde du sport, on fait table rase et on recommence tout, ou pas. C’était difficile de lui donner ce qu’il voulait, donc on a un peu tout repensé, mais on n’a aucune dent contre Jonathan, au contraire avec tout le staff on a été lui rendre visite à Metz. C’est le monde du sport, il faut prendre des décisions et comme au niveau local on a pas trouvé les compétences, on a essayé de mettre un staff en place. Un staff à dominance française, puisque la plupart de nous sommes français c’est là ou se situent nos connaissances. On a réussi à avoir un staff issu principalement de clubs de ProD2 en France, et avec un qui vient même du Top14 du Biarritz Olympique. Dans l’avenir on aimerait que ce staff soit issu du Luxembourg, car on très axé sur notre développement au pays, on aimerait avoir des entraîneurs luxembourgeois, plus de joueurs du cru, on fait tout pour y arriver mais c’est un travail qui prend des années. Mais désormais il y a un nouveau plan de formation avec l’Eneps, on va donc former des entraîneurs et avoir un suivi de l’Etat à ce niveau-là. On est sur le bon chemin.
Concernant les prochaines échéances, il y en a une que vous devez attendre avec impatience, c’est bien entendu la première au nouveau stade pour le XV luxembourgeois le 27 novembre prochain face à la République tchèque?
Voilà c’est notre grosse échéance. On a une réunion prochainement pour faire quelque chose de bien et d’utiliser du mieux possible ce nouvel outil. Lors de l’inauguration officielle du stade le 25 septembre dernier on a fait bon impression, notamment auprès de Monseigneur le Grand-Duc qui était avec nous, et qui était surpris par l’âge de nos jeunes joueurs. On a fait la part belle à notre jeunesse, qui représente le futur du rugby luxembourgeois. Le stade est un bel outil pour faire connaître notre sport, pour communiquer, se montrer…
Est-ce qu’il est prévu que RTL diffuse les matchs de l’équipe nationale de rugby dans un futur proche?
Je n’ai pas encore eu de demande à ce sujet, mais si ils veulent retransmettre on leur donne notre accord sans souci! Maintenant on attend encore de savoir quelle jauge de spectateur sera autorisé pour le match face à la République tchèque. Avec nos amis du football on est un peu embêté avec cette limite de spectateurs… Eux surtout car ils ont perdu beaucoup d’argent je pense, nous un peu moins car je ne pense pas qu’on puisse remplir le stade mais on ne sait jamais ce qu’il peut arriver dans le sport. On va essayer de mettre des tarifs pas très élevés, on préfère avoir 5000 spectateurs à 5€ que 1000 à 10€.
Autre nouveauté pour le rugby luxembourgeois, c’est l’arrivée d’un nouvel équipementier…
Oui effectivement, on a changé d’équipementier, c’est désormais la marque italienne Macron qui nous habille, comme l’équipe de football. Au niveau rugby, beaucoup d’équipes internationales comme l’Ecosse ou l’Italie sont désormais équipées par cette marque.
Concernant le Covid et la crise sanitaire, beaucoup de fédérations sportives en ont fait les frais financièrement, est-ce que c’est le cas de la FLR?
Disons que l’on a réussi à s’en sortir correctement. On a tout de même eu des aides de l’Etat, on a réussi à stabiliser et ne pas avoir de problèmes financiers. On s’est bien adapté au Covid on va dire.
Cela fait un peu plus d’un an que vous êtes président de la FLR, un mandat certes perturbé par la crise sanitaire mais quel bilan peut-on en tirer jusque ici?
On a eu des bons résultats en 7’s, notamment les U18 qui ont terminé quatrième des championnats d’Europe, côté sportif c’est appréciable. Les filles ont elles terminé septième, avec quatre matchs gagnés et quatre perdus, ce qui était un super résultat. On a également travaillé sur la gouvernance. On est contents que les cinq clubs qui gravitent autour de la fédération soient sortis de la crise du Covid sans dommage. Et le dernier arrivé à même réussi à faire augmenter ses effectifs malgré le Covid. Il y a des catégories comme les U8 ou U10 ou on a beaucoup de monde d’ailleurs.
On sait que la formation des jeunes occupe une grande place dans les activités de la fédération, combien de joueurs cela représente actuellement?
En fin de saison dernière, on avait environ 700 enfants ce qui est assez conséquent. C’est appréciable de voir toute cette ribambelle d’enfants jouer au rugby.
On risque de voir de nouveaux éléments dans les rangs de l’équipe seniors prochainement?
Oui c’est possible car on essaye d’intégrer les jeunes, un ou deux U18 qu’on fait passer à l’étage supérieur, cela ne veut pas dire qu’ils vont forcément jouer mais on essaye de faire avancer ces jeunes-là. En tout cas on devrait retrouver la plupart des anciens.
Le développement de l’équipe nationale seniors passe aussi par le départ de joueurs dans des clubs étrangers?
Exactement oui, en France ou en Angleterre, bien que ceux jouant en Angleterre n’ont pas pu venir récemment en raison des restrictions de voyage dus au Covid. On a pas de joueurs évoluant en Italie mais par contre il y en a un en Lettonie!
Dans le rugby on parle souvent de philosophie, de valeurs, comment vous définiriez celles qui vous animent?
C’est une bonne question (rires). Déjà pour commencer, on veut vraiment promouvoir le rugby au Grand-Duché, et cela se résume en cinq ou six mots: respect, discipline, courage, intelligence, intégrité, convivialité. Sans ces mots là on a pas de rugby. C’est vraiment les bases de ce que l’on essaye d’inculquer aux jeunes à partir des U6, des tout-petits, jusqu’aux grands. Si on respecte son adversaire, si on respecte le jeu, si on respecte son professeur, ses parents etc, on part sur de bonnes bases. Ensuite sur le terrain c’est du courage, de la solidarité, de l’intelligence et de la discipline dans le jeu. Ce sont des mots qu’on entend souvent au rugby, peut-être moins dans d’autres sports, mais nous on est très axés là-dessus.
Thibaut Goetz
Oui effectivement, on a changé d’équipementier, c’est désormais la marque italienne Macron qui nous habille, comme l’équipe de football. Au niveau rugby, beaucoup d’équipes internationales comme l’Ecosse ou l’Italie sont désormais équipées par cette marque. Concernant le Covid et la crise sanitaire, beaucoup de fédérations sportives en ont fait les frais financièrement, est-ce que c’est le cas de la FLR? Disons que l’on a réussi à s’en sortir correctement. On a tout de même eu des aides de l’Etat, on a réussi à stabiliser et ne pas avoir de problèmes financiers. On s’est bien adapté au Covid on va dire.Cela fait un peu plus d’un an que vous êtes président de la FLR, un mandat certes perturbé par la crise sanitaire mais quel bilan peut-on en tirer jusque ici? On a eu des bons résultats en 7’s, notamment les U18 qui ont terminé quatrième des championnats d’Europe, côté sportif c’est appréciable. Les filles ont elles terminé septième, avec quatre matchs gagnés et quatre perdus, ce qui était un super résultat. On a également travaillé sur la gouvernance. On est contents que les cinq clubs qui gravitent autour de la fédération soient sortis de la crise du Covid sans dommage. Et le dernier arrivé à même réussi à faire augmenter ses effectifs malgré le Covid. Il y a des catégories comme les U8 ou U10 ou on a beaucoup de monde d’ailleurs. On sait que la formation des jeunes occupe une grande place dans les activités de la fédération, combien de joueurs cela représente actuellement? En fin de saison dernière, on avait environ 700 enfants ce qui est assez conséquent. C’est appréciable de voir toute cette ribambelle d’enfants jouer au rugby. On risque de voir de nouveaux éléments dans les rangs de l’équipe seniors prochainement? Oui c’est possible car on essaye d’intégrer les jeunes, un ou deux U18 qu’on fait passer à l’étage supérieur, cela ne veut pas dire qu’ils vont forcément jouer mais on essaye de faire avancer ces jeunes-là. En tout cas on devrait retrouver la plupart des anciens. Le développement de l’équipe nationale seniors passe aussi par le départ de joueurs dans des clubs étrangers? Exactement oui, en France ou en Angleterre, bien que ceux jouant en Angleterre n’ont pas pu venir récemment en raison des restrictions de voyage dus au Covid. On a pas de joueurs évoluant en Italie mais par contre il y en a un en Lettonie! Dans le rugby on parle souvent de philosophie, de valeurs, comment vous définiriez celles qui vous animent?C’est une bonne question (rires). Déjà pour commencer, on veut vraiment promouvoir le rugby au Grand-Duché, et cela se résume en cinq ou six mots: respect, discipline, courage, intelligence, intégrité, convivialité. Sans ces mots là on a pas de rugby. C’est vraiment les bases de ce que l’on essaye d’inculquer aux jeunes à partir des U6, des tout-petits, jusqu’aux grands. Si on respecte son adversaire, si on respecte le jeu, si on respecte son professeur, ses parents etc, on part sur de bonnes bases. Ensuite sur le terrain c’est du courage, de la solidarité, de l’intelligence et de la discipline dans le jeu. Ce sont des mots qu’on entend souvent au rugby, peut-être moins dans d’autres sports, mais nous on est très axés là-dessus.
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