Jeunesse décomplexée : Tim Martins

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Dans le sport professionnel de tous horizons, on voit l’avènement d’une jeunesse précoce qui performe très rapidement. Que ce soit Emma Raducanu (18 ans) en tennis, Pedri (18 ans) en football, Tadej Pogacar (23 ans) en cyclisme ou encore Fernando Tatis Jr. (22 ans) en baseball, tous brillent au plus jeune âge dans leur sport respectif. Ce qui s’observe au niveau professionnel se remarque ensuite au niveau amateur. C’est ainsi qu’à Mamer, en Promotion d’Honneur, pour suppléer le gardien et capitaine Mike Federspiel, blessé, le staff n’a pas hésité à lancer Arthur Rao (17 ans) dans le grand bain lors du match au sommet contre Mondercange. Rao n’est pas un cas isolé. Un nombre non négligeable de joueurs de moins de 21 ans, voire encore teenagers, ont déjà leur mot à dire dans ce championnat. Voici le quatrième, Tim Martins :

On le sait tous, réussir sa post-formation est quelque chose de très compliqué. D’un coup, le jeu devient beaucoup plus rapide et il faut savoir s’adapter. Ajoutez à cela la difficulté de changer de club et d’évoluer dans un environnement nouveau et vous obtenez un défi de taille pour un jeune joueur qui se retrouve à des kilomètres de sa zone de confort. C’est exactement ce qui attendait Tim Martins. Formé à Wiltz et passé pendant deux saisons sous la vareuse de l’Etzella chez les jeunes, il s’est fait rapidement une place de titulaire dans l’équipe d’Olivier Lickes au poste d’arrière gauche. Tim Martins nous expliquait son choix de carrière : « J’ai très vite intégré le noyau de l’équipe première de Wiltz. À seize ans je m’entraînais déjà avec eux. Tout semblait en bonne évolution pour que je devienne titulaire régulier dans l’équipe. Mais ensuite, on est monté en BGL Ligue et tout est devenu plus difficile. Le noyau s’est agrandi avec beaucoup de joueurs de qualité, renforçant la concurrence. De mon point de vue, je pense que j’aurais mérité de recevoir ma chance. Malheureusement, le coach n’était pas du même avis. Après une saison où je n’ai pas joué une seule seconde, mon contrat a pris fin. J’ai pris un autre chemin et je me suis retrouvé à Medernach. »

Tim Martins s’est heurté à la dure loi de la post-formation. Les enjeux sportifs dans son club formateur contraignant son temps de jeu, il est forcé d’aller voir ailleurs. Mais à la différence de Dany De Sousa par exemple, c’est sous forme définitive que le piston gauche a intégré les rangs de Medernach. « J’ai été à deux ou trois entraînements de Medernach », relatait-il. «L’ambiance m’a bien plu et le niveau de jeu était bon. En plus, même s’il y a un peu de route, ce n’est pas trop loin d’où j’habite. Tout cela a fait que je me suis décidé pour Medernach. »

Son intégration était rapide comme l’éclair. À l’exception de l’ouverture du championnat, il a toujours été titulaire et a souvent disputé les 90 minutes de la rencontre. « L’intégration dans l’équipe était plus que facile. On a un très bon groupe, les joueurs s’entendent bien et sont très aimables. En plus, il y a beaucoup de Portugais et comme je suis Portugais, c’était d’autant plus facile à m’intégrer. Mais même sans ces origines, ce n’aurait pas été un problème », nous expliquait-il.

Medernach a la particularité que trois de ses défenseurs titulaires ont Martins pour nom de famille. C’est trois-là ont sans aucun doute contribué à la bonne santé du FC Blo-Wäiss cette saison avec d’ailleurs un match de coupe qui les a opposés au Champion de Luxembourg en titre, le Fola (défaite 0-2). Actuellement, Medernach joue dans la première partie du tableau et Tim Martins compte bien y rester : « On joue chaque match pour le gagner. Ce n’est évidemment pas toujours possible. Mais je pense que viser une troisième ou une quatrième place n’est pas un objectif démesuré. On doit avoir des objectifs ambitieux. En Promotion d’Honneur, tout le monde peut battre tout le monde et tout le monde peut être battu par tout le monde. Tout est encore possible. »

Tim Martins, où plutôt Schoulmeeschter Tim, puisqu’il travaille comme remplaçant dans une école fondamentale en dehors du football, est évidemment satisfait de son début de saison, mais un petit quelque chose lui manque quand même. « Je veux apporter le plus possible à mon équipe, aussi bien défensivement qu’offensivement », nous expliquait-il. « Je joue à une position qui peut avoir un impact non négligeable sur les deux secteurs. J’aimerais bien marquer mon premier but et délivrer mon premier assist. Je veux jouer autant de minutes que possible. »

Fan inconditionnel du Vitória Guimarães, il rêve évidemment de porter un jour les couleurs du club portugais. Mais il se concentre à 100% sur Medernach et verra ce que l’avenir lui réservera.

Andy Foyen

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