Iron Tom, de l’acier à l’or olympique ?
On l’avait quitté lors d’une pause forcée à cause d’une blessure au genou à l’été 2020. Depuis, Tom Habscheid a travaillé dur pour revenir à son meilleur niveau. Celui-là même qui lui a permis de décrocher une médaille d’argent aux Championnats d’Europe 2014 et une autre de bronze aux Championnats d’Europe 2016.
Passés donc les six longs mois de rééducation qui ont fait suite à cette vilaine déchirure au cartilage, Tommy est revenu progressivement aux affaires. Il résume : «2020 a été une année de stand-by où je n’ai connu qu’une seule compétition du fait de la crise sanitaire. Après, il y a eu ma blessure et la longue période de rééducation. Et j’ai repris de manière progressive les entraînements pour éviter la rechute. » Comme à son habitude, il relativise et positive : «Cette blessure est tombée finalement au meilleur des moments, étant donné que toutes les compétitions étaient à l’arrêt.» Depuis, et toujours avec son entraîneur Fernand Heintz, l’athlète du Cercle Athlétique de Dudelange a pu participer à trois compétitions depuis début 2021. La première s’est déroulée dans la ville de son club au début du mois de mai dernier. Il y a placé un jet de 13,80 mètres. Un retour encourageant et rassurant avant de finir premier en Suisse la semaine suivante avec un jet de 14,03 mètres. Et il y a eu les Championnats d’Europe à Bydgoszcz,en Pologne, où il est revenu au Grand-Duché avec une breloque en argent grâce à un jet de 14,53 mètres.
Iron Tom se trouve donc sur une pente ascendante avant de décoller à la mi-août pour l’olympiade de Tokyo. Dans la capitale nippone, il se frottera à des concurrents redoutables qu’il a déjà identifiés et qu’il connaît, à force, très bien : son rival depuis huit ans qu’est le Britannique Aled Davies, l’Ouzbek Mukhammad Rikhsimov ou encore l’Iranien Sajad Mohammadian. Le Britannique, nouveau champion d’Europe en titre, et accessoirement détenteur du record du monde avec un lancer à plus de 17 mètres, sera le favori dans la bataille à laquelle se mêlera notre espoir luxembourgeois. Tom « Terminator » Habscheid prévient : « Je n’ai qu’un seul objectif en tête : faire mieux que la 7e place que j’ai décrochée en 2016 à Rio. Je veux finir sur le podium.» Maintenant, il n’y a plus qu’à passer de la parole aux actes.
Joe Kurt, une qualif’ en sursis ?
Le paratriathlète grand-ducal n’a pas réussi à se qualifier pour les Jeux olympiques d’été de Tokyo. Mais une infime chance subsiste…
Il a beau avoir réalisé des performances énormes lors des dernières échéances qualificatives pour les prochains Jeux de Tokyo, Joe Kurt ne sera hélas certainement pas de la partie nippone. Troisième – son premier podium de la saison – à Besançon, en France, au début du mois de juin, puis quatrième dans la foulée à La Corogne, en Espagne, l’athlète coaché par Dan Hendriks n’a pas été capable de se hisser entre la première et la neuvième place au ranking olympique. Malgré ses bonnes performances, Kurt reste sur le quai, à la 13e place. Un brin d’espoir demeure cependant, car la dixième et dernière place qualificative sera attribuée sur invitation. Le Comité paralympique luxembourgeois en a fait la demande et attend impatiemment la réponse du comité international. Une réponse positive viendrait récompenser l’évolution constante du paratriathlète luxembourgeois, qui reçoit des louanges de celui qui l’a pris sous son aile depuis bientôt une décennie : «Joe a fini septième à Leeds, il y a un mois et demi, en améliorant sa marque d’une minute et trente secondes par rapport à celle d’il y a deux ans. Ça l’a boosté.»
En cas de participation à sa première olympiade, « JK » trouverait sur son chemin l’imbattable Alexis Hanquinquant. Le rouleau compresseur français enchaîne indéfiniment les premières places et semble tout bonnement intraitable pour la concurrence : «Alexis est sur une autre planète et demeure hors de portée pour les autres. En général, il finit à chaque fois cinq minutes avant tout le monde»,prévient Dan Hendriks. Les adversaires directs de Joe Kurt seraient donc à chercher plus derrière le leader français. Son coach alerte : «Après Hanquinquant, la concurrence qui suit se trouve dans un mouchoir de poche.» Les éventuels rivaux se nomment Alejandro Palomero, Jiachao Wang ou encore Hideki Uda, le local de l’étape. L’Espagnol, le Chinois et le Japonais sont de sérieux prétendants à une breloque. Mais pour l’instant, du côté du clan Kurt, on attend l’envoi du précieux sésame pour y participer et, bien évidemment, batailler afin de porter haut les couleurs luxembourgeoises. En attendant, Joe continue de s’entraîner, sérieusement, comme il le fait à l’accoutumée. Le rêve olympique, toujours, dans un coin de la tête…
Jocelin Maire.
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