Joana, dis-nous-en un peu plus sur toi, ton parcours, ton histoire avec cette passion ?
Depuis toute petite je jouais déjà au football avec mes cousins et dans la cour de récréation. Je pense que tout part de là, comme pour beaucoup de joueuses. Mes amies jouaient à Hosingen et un jour elles m’ont dit de venir à l’entraînement car elles n’avaient pas beaucoup de joueuses. Je suis allée essayer avec elles et ça m’a plu. Ça été mes débuts en club, j’ai commencé à jouer à Hosingen à l’âge de 10 ans. En 2018, j’ai rejoint Diekirch car je voulais progresser et jouer dans une meilleure équipe. Cette saison-là, nous avons été champions avec les Jeunes Filles. C’était un choix payant.
Parle-nous de Diekirch justement, tu y es depuis un petit moment…
Oui, je joue déjà depuis 5 ans pour Diekirch. Notre équipe est la plus jeune du championnat à jouer en 1ère division et une des seules au nord. Je pense que notre force, c’est notre mentalité positive. Nous voulons toujours gagner, même si sur le papier on peut ne pas être le favori. Ce qui nous rend si fortes c’est notre volonté et le fait que nous tenons toujours ensemble. Notre objectif pour cette saison est d’être dans le top 5. Nous voulons prouver notre valeur, même si on ne nous attend pas.
Cet été tu as été beaucoup sollicitée par de plus gros clubs ici ou à l’étranger. Pourquoi avoir fait le choix fort de rester à Diekirch ?
Sincèrement, je ne me voyais pas jouer ailleurs. Ça reste mon club de cœur. Et la plupart des clubs sont loin de chez moi, ça a aussi joué. Je pense que nous avons un énorme potentiel à Diekirch et j’ai envie de l’exploiter jusqu’au bout.
Qu’est-ce qu’il manque à Diekirch pour atteindre ce podium selon toi ? Cela fait plusieurs années que l’équipe est stabilisée en milieu de classement.
C’est sans doute la jeunesse qui nous fait défaut. Depuis notre montée en première division, nous avons fait des progrès, nous sommes sur le bon chemin. Mais pour nous améliorer, nous avons besoin d’un plus grand nombre de joueuses et surtout des joueuses avec de l’expérience. L’âge de notre équipe est à la fois notre force car on ne lâche rien, mais à la fois notre faiblesse, car nous faisons des erreurs de jeunesse.
Sur quoi est-ce que tu penses devoir encore progresser personnellement ?
Je pense que je dois m’améliorer dans tous les aspects… Que ce soit techniquement ou physiquement, j’ai encore à apprendre, à progresser, à être plus juste. Il faut continuer à passer des cap.
Tu t’imposes de plus en plus en sélection, quels sont tes objectifs ? Où aimerais tu évoluer par la suite ?
Mon objectif est de marquer des buts, c’est mon moteur. Quand la saison commence mon objectif est de finir meilleure buteuse. Je pense qu’il serait intéressant d’aller à l’étranger pour évaluer mon niveau, me confronter à autre chose et voir où j’en suis réellement. Le seul problème à l’heure actuelle, c’est l’école qui m’empêche un peu pour le moment. Je ne peux pas faire n’importe quoi.
Est-ce que tu vois une surprise pour la première place cette saison ?
Le Racing paraît encore imbattable comme la saison passée, mais Mamer pourrait encore surprendre…
Interview réalisée par Betty Noel
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