Josy Dilk : « Si je n’ai pas mes sous-vêtements rouges, ça me rend fou ! »

Supporter du Fola Esch depuis sa naissance et impliqué dans le club depuis 2011, le Président Dilk partage ses anecdotes de dirigeant, ses rêves pour le club et dévoile des facettes inattendues de sa personnalité dans notre interview décalée. Une rencontre placée sous le signe de la passion et de l’engagement.

DRIBBLE! : Si vous pouviez signer n’importe quel joueur, même une légende du football, qui choisiriez-vous pour renforcer votre équipe et pourquoi ?

JOSY DILK : Stefano Bensi, à mon avis, c’était le meilleur attaquant. Pour le football luxembourgeois, c’était vraiment une légende. Au niveau international, ce serait Lionel Messi, car j’adore son style de jeu. C’est un petit dribbleur comme j’aurais aimé l’être, mais je n’ai jamais eu ses qualités. 

Dans dix ans, un film retrace l’histoire du Fola Esch sous votre présidence. Qui jouerait votre rôle et quel serait le titre du film ?

Le titre serait probablement « Beaucoup de travail accompli ». En effet, un dur labeur a été réalisé sous ma présidence. Je ne saurais pas dire quel acteur jouerait mon rôle, mais il faudrait quelqu’un de costaud, car ce n’est pas facile de tout gérer. Jusqu’à présent, nous étions trois ou quatre à tout faire. Je suis président, je dois chercher les saucisses le week-end, être présent aux entraînements et aller trouver des sponsors. En plus de mon travail comme employé communal à la Ville d’Esch, cela me prend 4 à 5 heures par jour depuis 2 ans. La passion me guide, sinon c’est impossible de tenir le rythme !

Si vous pouviez changer une seule règle du football, laquelle serait-ce et pourquoi ?

Je crois que la règle qui m’énerve le plus, c’est celle du hors-jeu. On signale souvent le hors-jeu une minute après, laissant l’attaquant courir pour rien.

Quel superpouvoir aimeriez-vous avoir pour propulser le Fola Esch au sommet ?

J’aimerais pouvoir deviner l’avenir. Ainsi, je saurais si les décisions que nous prenons aujourd’hui portent leurs fruits demain ou non.

Avez-vous un rituel ou un objet fétiche que vous portez lors des grands matchs ?

Oui, je porte toujours des sous-vêtements rouges. Si je ne les ai pas sous la main le matin du match, cela me rend fou ! Rien ne change, surtout si nous avons gagné la semaine précédente.

Dans un monde parallèle, vous êtes président d’un autre club, mais dans un sport totalement différent. Quel sport serait-ce et pourquoi ?

Ce serait certainement le tennis, car j’en suis passionné. J’ai joué activement pendant 14 ans et cette passion demeure aussi forte que celle pour le football. Naturellement, ce serait à Esch, car j’y vis depuis toujours. Mon joueur préféré de tous les temps est André Agassi, un génie !

Quelle a été la situation la plus insolite que vous avez vécue lors d’un match du Fola Esch ?

Je crois que les matches de barrage étaient mémorables, mais le pire, c’était à Erevan (Arménie), en Coupe d’Europe, lors d’un match unique pendant la période du COVID. On menait 3-1 et on a pris deux penalties tombés du ciel en fin de match. Ensuite, on s’est fait éliminer 4-3 en prolongations.

S’il ne restait plus qu’un stade sur Terre pour disputer des rencontres de football, quel serait celui de vos rêves ?

Anfield Road à Liverpool ! J’y suis allé et c’est un stade exceptionnel avec une ferveur unique. Parmi tous les grands stades que j’ai visités, c’est celui qui m’a le plus marqué.

Si le Fola Esch avait sa propre mascotte, quel animal ou personnage représenterait le mieux l’esprit du club ?

Nous avons déjà une mascotte : un renard. C’est un animal intelligent. Il y a 25 ans, nous avions toujours un renard qui courait autour du stade, alors il est devenu notre mascotte (sourire).

Vous gagnez un concours pour passer une journée avec un footballeur international, mais c’est vous qui devez choisir l’activité. Que faites-vous et avec qui ?

Je choisirais d’aller dîner avec un grand entraîneur comme Carlo Ancelotti ou Jürgen Klopp. Ce serait l’occasion de discuter de leur philosophie de jeu et d’apprendre à leurs côtés pour continuer à évoluer et m’en inspirer au quotidien.

Christophe Borel