Kevin Fickinger occupe le poste de coordinateur sportif non pas pour une seule commune, mais au sein du syndicat intercommunal de Bettembourg et Leudelange. Une particularité qui peut parfois apporter des différences, mais dont le projet reste le même.
Quel est le rôle d’un coordinateur sportif dans une commune telle que Bettembourg ?
Nous sommes les seuls, dans ce projet, à avoir un syndicat intercommunal, donc le rôle peut parfois se différencier d’autres communes. Les coordinateurs sportifs de chaque commune répondent à un projet national, mais avec différentes approches. Dans notre cas, pour Bettembourg et Leudelange, nous sommes axés sur plusieurs points. Le premier volet à développer est la sensibilisation des résidents au sport et à la vie active. On souhaite aussi développer le volet sport loisir, en offrant une panoplie d’activités sportives aux habitants. On veut également ramener les plus jeunes vers la pratique du sport. On constate que beaucoup passent énormément de temps devant les écrans et on souhaite les rapprocher progressivement des associations sportives. Enfin, le coordinateur sportif va centraliser le mouvement sportif au niveau communal, en créant des liens avec les écoles, la LASEP, les communes. Il va faire la jonction entre les différents acteurs pour créer une certaine harmonie.
Comment faites-vous pour mettre tout cela en place ?
C’est avant tout un dialogue régulier. En tant que syndicat intercommunal, on a une position un peu singulière. À Bettembourg et Leudelange, on est en quelque sorte liés par notre centre de natation. Les écoles viennent nager chez nous, et c’est une bonne base pour fonctionner avec elles. Donc on a déjà un bon contact avec les différentes écoles et les enfants. Ensuite, avec notre offre de sport loisir et nos cours pour les enfants de 4 à 12 ans, on travaille avec le service d’éducation et d’accueil pour garantir par exemple le transport vers la salle sportive quand les parents ne sont pas en mesure de le faire. Il y a aussi un contact permanent avec les organisations sportives. Je suis un conseiller régulier pour les clubs. S’ils ont une demande particulière, ils peuvent s’adresser à notre service, on échange régulièrement sur des thématiques comme le bénévolat ou l’organisation d’événements.
Quelle place occupez-vous au sein du service des sports ?
Nous sommes devenus le service des sports par la force des choses, car il n’y en avait pas auparavant. Plus globalement, nous sommes le service « sport loisir ». Je suis engagé depuis 2014 pour construire ce service, et on organise aujourd’hui 62 cours de sport loisir par semaine, donc on peut dire que nous sommes devenus, au sein des communes, le point central du sport. Au niveau politique, on passe par notre service en cas d’interrogations, on discute avec nous.
Quels sports proposez-vous ?
On offre différentes panoplies. On propose des choses pour chaque personne, quel que soit son niveau ou son âge. Par exemple, on peut commencer par la soft gym, pour ceux qui reviennent de blessure ou qui font très peu de sport dans la vie. Ensuite, on a des cours plus « durs », comme le cross training, où l’on demande une certaine base. D’un autre côté, il y a l’aspect body and mind, avec le yoga ou le Pilates, notamment. On a les cours 55+, qui sont adaptés à l’âge ou aux personnes sédentaires. Et pour le développement des jeunes, on a le programme Sport 4 kids qui s’axe sur différents âges : 4 ans, 6 ans, 8 ans… On s’adapte en conséquence pour proposer différentes activités. Notre objectif, pour les enfants qui ont du mal à intégrer des clubs par exemple, est de les accompagner pendant un certain temps afin qu’ils puissent en faire partie un jour.
Vous faites des choses pour le handicap ?
Notre piscine est certifiée pour accueillir des personnes à mobilité réduite. On a le matériel nécessaire pour les amener des vestiaires aux bassins, donc à ce niveau-là on est bien adaptés pour le handicap. Concernant les cours de sport loisir, on a essayé plusieurs approches, mais on n’a pas encore trouvé le bon moyen pour les intégrer. On avait un projet avec le centre hospitalier de Luxembourg pour inclure des enfants qui n’osent pas trop bouger, qui sont sédentaires, mais il n’y avait pas assez de demandes de leur côté pour continuer les cours. Donc au niveau de l’organisateur, ça n’a pas donné suite.
Vous avez un événement phare chaque année avec la Nuit des sports…
Oui, nous avons la Nuit des sports, que l’on organise avec le ministère et qui rapporte près de 1 000 inscriptions au niveau des enfants. C’est un événement créé typiquement pour soutenir encore plus les associations sportives. Nous sommes les organisateurs, mais ce sont les associations qui présentent leurs ateliers de manière ludique. C’est un événement que l’on organise depuis 2013, et on a toujours eu de très bons retours des différents clubs. Ils reçoivent de nouveaux inscrits grâce à cela et c’est une bonne manière de collaborer avec eux. Notre objectif, c’est de soutenir les associations.
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