Kévin Sommer : « Il faudra jouer avec nos armes »

Le gardien de la Jeunesse Esch, suspendu ce week-end après avoir reçu un carton rouge contre Wiltz, revient sur le début de saison de son équipe, ses qualités, ses faiblesses et se projette sur les échéances à venir, à commencer par la réception de Mondercange dimanche.

Comment expliquez-vous le début de saison que l’on peut qualifier de poussif de la Jeunesse (une défaite, deux nuls, une victoire) ?

Disons que c’est moyennement bon sur le plan comptable, mais le contenu est intéressant. On a très mal débuté contre Dudelange (défaite 5-0), mais on n’était pas prêts, le recrutement n’étant pas encore terminé, on n’était pas en place tactiquement, ni techniquement d’ailleurs. Puis on a réglé des choses à l’entraînement et cela a été mieux. Contre Käerjeng, sur quelques occasions on mérite de gagner. Et on est défensivement solides.

A part le match de Dudelange, vous avez ensuite affronté des concurrents directs au maintien. Cela ne vous inquiète pas de ne pas avoir gagné ces matchs contre Käerjeng er Rosport ?

Non parce que l’état d’esprit était au rendez-vous, le contenu aussi. Le football se joue souvent sur des détails. Et même s’il s’agissait de concurrents directs, il y a des matchs retour, la saison est longue. On va pour l’instant prendre les matchs les uns après les autres.

Vous remportez votre première victoire contre Wiltz (1-0) le week-end dernier. Ce match peut-il servir de déclic ?

Oui c’est clair, même si on avait déjà eu le déclic contre Käerjeng je pense. Mais c’est sûr que cette victoire nous a remobilisés, ça fait toujours du bien au moral et à la confiance de gagner.

On sent tout de même que vous n’avez, pour l’instant, pas beaucoup de marge de manoeuvre. Comment rectifier cela afin d’être peut-être plus efficaces et plus sereins ?

Contre Wiltz, on marque très tôt. On a voulu ensuite jouer surtout en contre et essayer de mettre le deuxième but, sans y parvenir, ce qui explique une forme de nervosité au fil du match. C’est ce qu’il faut améliorer, être capables de mettre ce deuxième but pour nous mettre à l’abri.

Vous prenez hélas personnellement un carton rouge, après un deuxième jaune. Que s’est-il passé?

Sur le premier carton jaune, je prends trop de temps sur un six mètres. Sur le deuxième, après une faute sifflée, j’ai un geste réflexe absurde, je tape dans la balle au lieu de la laisser. Je n’en veux même pas à l’arbitre, il a eu raison. C’est une faute de ma part, c’était inutile… Ce n’est que le deuxième carton rouge de ma carrière, sur un geste stupide. Heureusement que notre deuxième gardien a assuré ensuite et qu’on peut, au final, retenir la victoire.

Comment se déroule la relation entre les joueurs et Henri Bossi, qui est arrivé au club à l’intersaison? Son discours et ses méthodes commencent-elles à infuser ?

Les choses se passent très bien, il est transparent avec le groupe. Il y a beaucoup d’échanges et une bonne compréhension. Ce n’est pas évident car le club est en train de restructurer beaucoup de chose, avec du courage et du mérite. Il faut du temps.

Ce dimanche vous recevez Mondercange, qui est en feu depuis son retour dans l’élite. Ce sera un match difficile, mais il faudra pourtant faire un résultat. Comment appréhendez-vous cette rencontre?

Comme toutes les autres. Il faudra jouer avec nos armes. On ne peut jamais prédire ce qu’il va se passer dans un match. Ils vont vite, ils ont le meilleur buteur du championnat, M’barki. Mais on doit être confiants et capitaliser sur la victoire contre Wiltz.

A ce stade, quelles sont les priorités les plus urgentes pour la Jeunesse selon vous ?

Déjà essayer d’éviter les blessures car on a un groupe restreint. Et puis maintenant que l’on a une stabilité défensive, se montrer plus tueurs et décisifs devant le but, pour se mettre davantage à l’abri.