Kevin, avec un peu de recul, quels enseignements tirez-vous de votre défaite contre le Swift lundi dernier (2-3)?
Elle est frustrante. Surtout avec ce scénario qui nous permet de mener 2-0 après 14 minutes. On a arrêté de jouer. Oui, c'est plus nous qui l'avons perdu que eux qui l'ont gagné ce match même si on sait qu'avec le Swift et ses qualités, ça peut revenir à tout moment. C'est un accident de parcours. Il faut vite relever la tête et passer à autre chose.
Cette défaite change-t-elle quelque chose à vos objectifs?
Non, pas du tout. On avait pour but de finir dans les trois premiers et on ne pointe qu'à un point de la deuxième place. On ne parle pas du titre mais on continue à regarder en haut sans se mettre la pression. Le match d'après reste le plus important.
Y a-t-il quelque chose qu'il y avait en début de saison et que l'on ne retrouve plus à Dudelange?
On ne va pas se cacher, on est un peu moins bien, mais toutes les équipes passent par des phases comme ça. A nous de nous relever rapidement mais même si on a perdu des points contre Strassen et Wiltz, le contenu était bon. Cela se joue sur des petits détails. Notre pire adversaire, c'est nous-mêmes. Si on ne commet pas d'erreurs, on est la meilleure équipe.
Êtes-vous un peu victime du manque de richesse de votre effectif?
Non car on a des gars de qualités.
Comment voyez-vous la hiérarchie ici au pays?
On a clairement autant de qualités que les deux équipes qui nous précèdent. On n'a rien à envier au Swift. Notre collectif est vraiment énorme. Que ce soit sur ou en dehors du terrain.
Que connaissiez-vous du football luxembourgeois avant votre arrivée?
Je connaissais Dudelange grâce à ses passages en Coupe d'Europe mais je ne suivais pas trop le championnat. J'avais appelé Adel Bettaieb avec qui j'ai joué à La Louvière avant de signer. C'est une bonne surprise. Je me plais super bien. Cette saison, j'enchaîne des matches et ça contribue forcément au bonheur.
Avez-vous l'impression d'avoir pris une autre dimension à Dudelange ou êtes-vous dans la continuité?
Les deux. Quand je suis arrivé en Belgique, j'étais une révélation. J'ai fini meilleur joueur de la Division 2A et j'ai été récompensé sur un plateau TV. J'ai confirmé la deuxième année. J'ai pris une autre dimension par rapport à mon jeu ici à Dudelange. Grâce au staff qui m'a mis dans des supers conditions. Je prends plus de plaisir donc je suis meilleur. Et ce système à trois derrière me plaît vraiment même si il faut être présent défensivement et offensivement et que ça demande beaucoup d'efforts et une bonne hygiène de vie pour récupérer.
Dudelange, c'est un tremplin ou vous pourriez vous installer plus longtemps?
J'ai un contrat de deux ans plus une option. Je n'ai que 23 ans et j'ai encore des rêves. J'ai envie d'atteindre un niveau encore supérieur. J'aimerais que Dudelange me serve de tremplin pour franchir un cap mais je me plais très bien ici.
Propos recueillis par Christophe Nadin
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