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La ballade nord-irlandaise

4 minutes

Dans l’antre de Linfield, les Roud Léiwen ont été asphyxiés par une équipe d’Irlande du Nord conquérante et affutée qui a joué sa partition. Notre sélection démarre sa campagne de Nations League en prenant la dernière place du groupe 3. IRLANDE DU NORD 2-0 LUXEMBOURG ( McNair 11’, Ballard 17’ // ) L’analyse Première surprise […]

Gerson Rodrigues peut se prendre la tête à deux mains : le verrou nord-irlandais était imprenable.
Gerson Rodrigues peut se prendre la tête à deux mains : le verrou nord-irlandais était imprenable. © Marco Noel
© Marco Noel

Dans l’antre de Linfield, les Roud Léiwen ont été asphyxiés par une équipe d’Irlande du Nord conquérante et affutée qui a joué sa partition. Notre sélection démarre sa campagne de Nations League en prenant la dernière place du groupe 3.

IRLANDE DU NORD 2-0 LUXEMBOURG
( McNair 11’, Ballard 17’ // )

L’analyse

Première surprise : il était plus facile de deviner le onze de départ de Michael O’Neill que celui de Luc Holtz. Le sélectionneur des Lions Rouges, tout de blanc vêtus ce soir, avait plus d’un tour dans son sac et alignait d’emblée en défense centrale Lars Gerson, qu’il avait trouvé « convaincant » en dépanneur face au Kazakhstan quand Chanot n’était pas là. En soutien de Gerson Rodrigues, Eric Veiga faisait son grand retour pour sa première titularisation, sa dernière cape remontant à trois ans pour 2 minutes face au Portugal. L’occasion pour lui de doubler son temps de jeu sous les couleurs nationales et de tenir le couloir gauche devant Dirk Carlson.

Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévues. Carlson et Gerson ayant bien du mal à tenir le rythme des vagues vertes. Sur les phases arrêtées, la défense est même devenue fantomatique, avec des erreurs de marquage et de relance à l’origine des deux buts. Il faudra attendre la moitié de la première période pour voir un Luxembourgeois s’aventurer dans la surface nord-irlandaise, Barreiro sur l’un de ses premiers ballons (22’), et plus longtemps pour tirer notre premier corner (27’), à deux pour finir avec un hors-jeu. La condition physique n’était pas à la fête : les Lions Rouges ont manqué d’impact, à l’image de Veiga qui se fait prendre sur un duel aérien puis contourner à la reprise du ballon, contrairement à Price ou Bradley qui transperçaient si facilement nos lignes et nous prenaient de vitesse à chaque course. Moris nous a même sauvé de la déroute par deux arrêts coup sur coup dans le temps additionnel (90’+2)

Et au-delà de l’intensité athlétique, c’est dans la coordination que la différence s’est faite sentir. Les Nord-Irlandais ont redoublé de créativité dans les combinaisons, multipliant les remises en une touche de balle, une-deux ou autres talonnades, tandis que leurs adversaires envoyaient de longs ballons ou peinaient à se trouver sur le terrain. Avant la pause, 4 centres seulement et une seule occasion, Barreiro tentant en extension de lober Peacock-Farrell (45’+2). Nous avons eu le ballon pourtant, une possession stérile (60%), davantage révélatrice d’un jeu de passes horizontales que d’une réelle volonté de se porter vers l’avant.

Tout n’est pas à jeter, loin de là, mais Luc Holtz a encore beaucoup de travail pour faire rugir les siens et lutter dans la course à la première place. Et le chemin sera long et difficile, quand on constate que la sortie de banc offre pour seule option aux yeux du sélectionneur le minot Andrade (17 ans et 2 mois) pour suppléer Veiga dans les 20 dernières minutes. Un Holtz lucide en conférence de presse d’après-match : « L’Irlande du Nord nous était supérieure en tout. On était trop lents, pas seulement sur la vitesse pure, mais aussi dans l’intelligence de jeu. Quand on regarde les vingt premières minutes, l’écart entre les deux équipes était énorme. »

Les buts et faits marquants

Après un premier frisson sur corner (2’) puis un deuxième sur coup-franc (8’), la troisième occasion est la bonne pour l’armée verte : sur une touche longue de Brown, Lars Gerson défend tant bien que mal et remet dans l’axe, dans les pieds de Paddy McNair qui trompe facilement Moris (1-0, 11’). Cinq minutes plus tard, nouvelle phase arrêtée, nouvelle déconvenue. Carlson concède un coup-franc évitable à quelques centimètres de la surface de réparation : Saville le joue ras terre en combinaison avec Daniel Ballard qui crucifie une défense luxembourgeoise bien trop passive (2-0, 17’).

Feuille de match

Ligue C groupe 3 J1 – Jeudi 05/09/24 – 20h45
National stadium de Windsor Park. Pelouse en superbe état. 17.213 spectateurs.
Arbitres roumains : M. Marian Barbu, assisté de Vasile Marinescu et Ovidiu Artene
4e officiel : Rares Vidican / VAR : Sebastian Colţescu assisté de Iulian Dima.

Compositions :
IRLANDE DU NORD (Sél. : O’Neill) 5-2-3
Peacock-Farrell (G) – Bradley, Brown, Ballard (Smyth 82′), McNair, Hume (C) – Saville, S. Charles (McCann 82′) – Price (McCausland 74′), D. Charles (Magennis 46′), Marshall (Lewis 57′)
LUXEMBOURG (Sél. : Holtz) 4-2-3-1
Moris (G) – Carlson, Gerson, Mahmutovic (Pinto 46′), Jans (C) (Dzogovic 73′) – Barreiro, C. Martins – Veiga (Andrade 73′), Olesen (Thill 85′) , Bohnert – Gerson Rodrigues (Muratovic 85′)

Avertissements :
NIR : Brown (87′)
LUX : Mahmutovic (45’)

De notre envoyé spécial à Belfast

Marco Noel

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