C'est comme un vieux couple qui a du mal à se quitter. Le Luxembourg et le Portugal se voient à intervalles réguliers et de plus en plus souvent ces dernières années. A tel point qu'au terme de cette campagne, lors du 19e affrontement, la Seleção deviendra l'adversaire le plus souvent rencontré par les Lions Rouges.
Un peu moins d'un an et demi après sa dernière visite, le Portugal revient au Stade Josy Barthel sur une meilleure pelouse que la dernière fois pour garder le contact avec une sélection serbe qui l'a tenu en échec samedi et que l'on imagine mal perdre des plumes en Azerbaïdjan un peu plus tôt dans la soirée.
Un demi-joker déjà grillé
Les champions d'Europe en titre arrivent piqués dans leur orgueil avec le sentiment légitime de s'être fait voler à Belgrade où un but tardif de Cristiano Ronaldo leur a été refusé. C'est dire si ce demi-joker grillé ne leur en autorise pas un second. Surtout pas au Luxembourg qui reste l'un des sans-grades du groupe. Ce n'est pas péjoratif de l'affirmer et ce n'est pas le but de Rodrigues à Dublin qui va changer le statut des Lions Rouges.
Prudent comme un Sioux, Fernando Santos ne va pas pour autant snober son adversaire d'un soir qu'il commence à connaître comme sa poche. Il piochera, dans la performance luxembourgeoise en Irlande, les quelques ajustements dont il a besoin.
Barreiro-Martins, binôme gagnant
Il notera probablement que la paire formée par Barreiro et Martins dans le cœur du jeu est un poil à gratter dont il faut se débarrasser. La convalescence du joueur bernois est d'ailleurs spectaculaire après une si longue pause. «Kiki est revenu pile à temps, mais il n'a pas calculé sa réhabilitation pour les rendez-vous avec la sélection. S'il avait pu jouer avant avec les Young Boys, il l'aurait volontiers fait. Mais c'est une équipe qui tourne. Alors il a dû se contenter des Espoirs. Mais je n'imagine pas qu'à l'avenir il ne soit pas un titulaire incontesté en équipe première», soulignait Luc Holtz.
Les fulgurances de Rodrigues seront aussi épinglées au tableau blanc du sélectionneur portugais. Et l'assurance de Moris dans les buts n'a échappé à personne. «Il respire la forme et la confiance accumulée avec son club promu n'est pas étrangère à la chose», poursuit un Luc Holtz qui adaptera sa formation de base à l'adversaire, mais qui couchera surtout sur le papier son meilleur onze de départ. Très fortement inspiré de celui de Dublin. «Mica Pinto va de mieux en mieux, mais je prendrai une décision au dernier moment», dit encore le sélectionneur à propos de son latéral gauche dont la présence renverrait Laurent Jans à droite.
«Le Portugal, c'est le Bayern»
En face, Santos a l'embarras du choix parmi la constellation de stars dont il dispose. Seul le Mancunien Bruno Fernandes est suspendu. «Le Portugal, c'est le Bayern», déclarait Leandro Barreiro. «Il ne faut pas les perdre de vue et rester concentré 90 minutes sinon on le paie vite», prolongeait celui qui joue en 8 à Mayence et qui se retrouve un peu dans cette position en sélection. Une courroie de transmission qui s'apprête à être sollicitée ce soir pour le centième match de Luc Holtz sur le banc de la sélection.
Christophe Nadin
Le programme du Groupe A
Ce mardi à 18h
Azerbaïdjan – Serbie
Ce mardi à 20h45
Luxembourg – Portugal
Le classement
1. Serbie 4 (2)
2. Portugal 4 (2)
3. Luxembourg 3 (1)
3. Azerbaïdjan 0 (1)
4. Irlande 0 (1)
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