À l’heure d’aborder l’avant-dernier rendez-vous dans le Championnat de Luxembourg de Stock-Car qui aura lieu ce dimanche à Rambrouch à partir de 14h, nous avons pris contact avec Claude Schumacher. Passionné depuis tout petit de par son père, le président des Power-Bull’s Préizerdaul (par ailleurs organisateur du meeting de dimanche) est en bonne position pour glaner son premier titre de Champion individuel en Classe 2. Tout cela pendant que sa fille, Mara, effectue ses premiers tours de roues.
« Chez nous, le stock-car est une sorte de tradition. »
Comment est-ce que votre histoire avec le stock-car a commencé ?
Quand j’étais gamin, mon papa (n.d.l.r. Fritz Schumacher) faisait du stock-car, souvent à la sauvage. C’était à Altrier Op der Schanz. Je l’accompagnais. Je me rappelle que je ramassais les bouteilles pour récupérer la caution. Je revenais toujours avec les poches pleines de pièces de 5 francs. C’était il y a 40 ans. À la fin des années 90, j’ai disputé mes premières courses. Quand on est jeune dans une bande de copains, on a parfois des idées un peu bizarres, hein ? (Rires) C’était pour les Flying Devils de Mersch que j’ai commencé. Je roulais alors dans la classe des non-licenciés. Après 2 ans, je devais changer de catégorie et j’ai alors aussi changé d’équipe. Je me suis engagé dans celle d’Altrier jusqu’en 2004. Ensuite, j’ai fait une pause pour la naissance de ma fille. J’ai repris en 2012. Et cette année, à ses 19 ans, ma fille (n.d.l.r. Mara Schumacher) a participé à sa première course. Vous voyez, chez nous, le stock-car est une sorte de tradition.
Qu’est-ce qui vous attire dans le stock-car ?
C’est le travail qu’il demande, le cadre qu’il offre et l’esprit d’équipe qu’il implique. Vous savez, faire partie d’une équipe de stock-car, cela demande du temps, de la passion et beaucoup de travail. Dans le team des Power-Bull’s Préizerdaul, on est très complet. On aligne des voitures dans les différentes catégories. L’esprit d’équipe qui en découle est incomparable. Et puis, il y a aussi l’aspect des sensations. Sur la route, on éprouve parfois de la frustration que l’on doit intérioriser. Au stock-car, on peut tout laisser sortir et se défouler.
« Un titre de Champion par équipe, ça se gagne à l’atelier. »
Qu’est-ce qui caractérise Power-Bull’s Préizerdaul ?
Au stock-car, la première des nécessités, c’est de travailler sur une voiture. Elle ne se prépare pas d’elle-même. Il y a beaucoup d’heures de mécanique à investir. Mais c’est surtout un travail d’équipe. L’entraide est très présente dans notre team et c’est ce qui me rend, en tant que président, particulièrement fier. On a de la chance d’avoir un bon nombre de bénévoles prêts à nous prêter main-forte dans n’importe quelle situation. On dit toujours qu’un titre de Champion par équipe, ça se gagne à l’atelier, parce que la première condition pour performer, c’est d’avoir une voiture fiable et en pleine possession de ses moyens le weekend. Ce n’est certainement pas un hasard si nous l’avons gagné plusieurs fois.
Quelle était la plus belle période du stock-car ici au Luxembourg ?
Ça fait quand même assez longtemps que je suis présent et je dirais que toutes les périodes sont belles. J’ai adoré le stock-car de mes débuts. Plus récemment, j’ai bien aimé la rivalité qu’on avait avec le Stock-Cars Club de Kayl. Avec eux, on a eu de très belles courses. Aussi des courses un peu moins belles… Ils étaient très forts, mais malheureusement, ils ont arrêté. Peu importe la période, notre but reste le même : Continuer à faire vivre notre passion, le stock-car. Et pour y arriver, on y met toutes nos forces.
« Garder le stock-car en vie, c’est aussi trouver d’autres terrains de jeu. »
Et vous ne négligez aucun aspect. Vous œuvrez pour ajouter des pistes au calendrier. Il y a quelques années, toutes les courses ou presque se déroulaient à Alzingen. Ce weekend, c’est à Rambrouch que le meeting a lieu…
C’est tout à fait vrai. Pour y arriver, cela demande du travail. Il faut faire les demandes et préparer tout un dossier pour l’environnement etc. Mais si on ne prend pas la peine de faire ces démarches, alors on sera contraint de toujours rouler à la même place. On est fiers de proposer de nouvelles pistes à la fédération. Et même si pour la 2e année consécutive, on organise notre rassemblement à Rambrouch, l’endroit et la piste ne sont plus les mêmes que l’année dernière. Toujours courir à Alzingen et Hellange, c’est un peu répétitif. Garder le stock-car en vie, c’est aussi trouver d’autres terrains de jeu.
Cette saison est un peu spéciale pour vous. À deux meetings de la fin, vous êtes en tête de la Classe 2…
Exactement. Je suis en tête de 37 points dans la catégorie des moins de 2000cm3. Je regrette néanmoins qu’il n’y ait plus que 2 teams au départ, à savoir nous et les Crazy Dogs de Clervaux. Pour ma part, ça fait longtemps que je tourne autour d’un titre de champion individuel, sans y parvenir jusqu’à présent. C’est peut-être la bonne saison. Actuellement, mes principaux concurrents pour le titre, ce sont mes coéquipiers. C’est d’ailleurs assez déroutant parce qu’on doit aussi assurer le travail d’équipe et l’équilibre n’est pas toujours facile à trouver. Cela montre néanmoins qu’il y a beaucoup de qualité dans l’équipe et que la relève est assurée. De mon côté, c’est certain que ça me ferait plaisir de décrocher le titre, mais ce n’est pas une obsession. Si j’y parviens, ce sera parfait. Si pas, ce sera pour une prochaine fois. De toute manière, champion ou pas, c’est avec la même détermination que je serai aux départs l’année prochaine.
On attendra donc avec impatience le dénouement lors du meeting de Hellange, le 22 septembre, organisé par vos rivaux : Les Crazy Dogs de Clervaux.
Exactement !
Weekend compliqué pour Gil Linster (Hendriks Motorsport) à Most en République Tchèque. En Euronascar 2, il a signé la 6e place de la première course et a dû abandonner lors de la seconde. Il recule à la 4e place au championnat. Ce ne fut guère mieux pour Nora Michels. Avec Andreas Heiser comme pilote, l’équipage germano-luxembourgeois n’a pu rallier l’arrivée du Rallye de la Semois en raison d’un problème d’embrayage. On espère de meilleures nouvelles le weekend prochain. Il sera marqué par Grégoire Munster au Rallye de l’Acropole, le championnat de Lamera Cup à Portimão, la course de côte à Eichenbühl, le trial de Lebach ou encore le motocross de Birkenfeld. Sans oublier le meeting de Rambrouch en Stock-Car.
Andy Foyen
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