La recette du F91 pour rejoindre l’Europe

Participer à une Coupe d’Europe est un rêve que beaucoup d’équipes touchent du doigt sans pourtant jamais y parvenir. Strassen, Dudelange, le Progrès et Differdange, actuellement en train de batailler corps et âme sur le terrain, en savent quelque chose. Retour sur la recette qui a permis au F91 de disputer deux campagnes d’Europa League entre 2018 et 2020.

Lorsque l’on pense à la Coupe d’Europe au Grand-Duché, les deux parcours de Dudelange en Europa League face à de grands adversaires comme l’AC Milan ou le FC Séville viennent immédiatement à l’esprit. Si ces confrontations en phases de poules restent dans les mémoires, celles pour y accéder le sont moins. C’est pourtant ce parcours semé d’embûches et d’espoirs, souvent inopinément interrompu par un obstacle insurmontable, qui est le quotidien de nos clubs luxembourgeois. Alors, comment le F91 a-t-il réussi à se frayer un chemin jusqu’en Europe deux saisons de suite il y a quelques années ? Rembobinons.

Un effectif de qualité

Stumpf, Turpel, Couturier, Stolz, Joubert… avoir les meilleurs joueurs du championnat réunis dans une seule équipe est un ingrédient qui aide sans aucun doute. Cette année-là, d’ailleurs, le club remporte le championnat avec neuf points d’avance sur le Fola, une avance inégalée depuis la saison 2010/2011 où, encore une fois, Dudelange avait fini en tête avec douze points d’avance sur le même dauphin.

Pour briller en Europe, il faut avant tout briller chez soi. C’est donc avec un effectif de qualité et conscient de ses forces que les joueurs du F91 vont aller chercher une qualification historique. Malgré un premier tour de qualification en Ligue des Champions perdu face au club hongrois du Vidi FC (1-1 ; 2-1), Dudelange est relégué en qualification pour l’Europa League où l’erreur n’est plus permise.

Les hommes de Dino Toppmöller éliminent alors successivement le FC Drita, le Legia Varsovie (2e du championnat polonais à égalité de points avec le champion) et le CFR Cluj (champion de Roumanie) pour rejoindre le groupe F de l’Europa League, où ils affronteront l’AC Milan, le Betis Séville et l’Olympiakos dans la poule de la mort.

Beaucoup de réussite

Un effectif de qualité n’est toutefois pas toujours suffisant pour aller au bout, d’autant plus dans les matchs couperets des qualifications européennes. L’année suivante, l’équipe ne passe de nouveau pas le premier tour de la Ligue des Champions à cause de la terrible règle des buts à l’extérieur. Relégué de nouveau en Europa League, le tableau semble cette fois-ci beaucoup plus abordable pour Dudelange face à Shkendija (Macédoine du Nord), Kalju (Estonie) et Ararat-Armenia (Arménie).

Dudelange réussit à s’extraire de ces deux premiers tours sans encombre, mais après une défaite à l’aller contre le club arménien et étant mené 1-0 au match retour après la demi-heure de jeu, la tâche s’annonce presque impossible pour les champions du Luxembourg. Il faut alors s’en remettre à la petite étoile du club, à un peu de réussite et surtout à un doublé de Sinani, suivi d’une séance de tirs au but (5-4) sur la pelouse du Stade Josy Barthel pour qu’au bout de la nuit du 29 août 2019, Dudelange retrouve le goût de l’Europe pour une deuxième fois d’affilée.

Les raisons d’y croire ?

Après un premier match contre Escaldes, une chose est sûre : Dudelange possède les ingrédients pour rééditer pareil exploit. Le club de la Forge du Sud devra en revanche respecter la recette à la lettre, pour éviter le moindre faux pas qui sera fatal. Avec un effectif de qualité, bien renforcé pendant le mercato, peut-être pas aussi impressionnant sur le papier qu’il y a quelques années, mais assez solide pour y croire. Et une réussite qui a été du côté des hommes de Marco Martino à l’aller avec une efficacité remarquable devant le but, les espoirs sont permis.

Les raisons de croire à une nouvelle épopée européenne sont là. Il faudra pour cela finir le travail jeudi face au club andorran avant de tenter de venger Kaerjeng, éliminé par le club suédois au premier tour qualificatif de l’Europa League en 2011.