Un onze cinq étoiles :
Après une époque un peu moins glorieuse, la Seleção a retrouvé sa fougue d’antan avec un effectif mixant expérience, jeunesse et véritables promesses. Organisée dans un 4-4-2 modulable en 4-3-3, l’équipe lusitanienne mixe un bloc compact et physique avec des éléments mobiles, dribbleurs et déstabilisants. Si tous les titulaires se doivent évidemment d’être irréprochables, la débauche d’énergie des latéraux et leurs incessants allers-retours sont capitaux pour l’équilibre de l’équipe nationale. Un rôle clé qui convient à Guerreiro, habitué à ce rôle au sein de Dortmund et généralement préféré à Mario Rui. Joao Cancelo, élément capital dans une position plus hybride cette année à City, n’a pas néanmoins encore assuré sa place sur le côté droit ou Nelson Semedo a aussi son mot à dire.
La charnière centrale se targue elle d’un grand nombre de joueurs de confiance. Si Ruben Dias, impérial à City semble intouchable, le deuxième poste est soumis à une forte concurrence. Entre Pepe et Jose Fonte, toujours aussi fringants à l’approche de la quarantaine ou encore Ruben Semedo, le sélectionneur Fernando Santos a l’embarras du choix.
Au milieu, encore, la Seleção fourmille d’options et de joueurs au talent confirmé. Entre un Bruno Fernandes qui porte en grande partie Manchester United cette année, le polyvalent Bernardo Silva, ou l’inusable maître à jouer Joao Moutinho, la créativité et la qualité de passe sont garanties, tout comme la capacité d’imposer un pressing offensif intense pour ces trois membres de Premier League habitués à fournir des efforts défensifs conséquents. Membre fort et généralement intouchable du groupe, Danilo Pereira pourrait néanmoins être handicapé par son faible temps de jeu au PSG où il passe le plus clair de son temps sur le banc de touche. Une situation difficile qui n’a jusqu’à présent pas diminué le capital confiance que son entraîneur lui accorde. Souvent favorable à un double pivot défensif, Ruben Neves et William Carvalho ont aussi la confiance du coach.
Enfin, devant, si Cristiano Ronaldo est évidemment le fer de lance, ce serait une erreur grave de sous-estimer l’importance de ses coéquipiers. Diogo Jota a confirmé tous les espoirs entrevus. Quant à Joao Felix, la jeune pépite semble avoir digéré la pression de son transfert faramineux à l’Atletico Madrid et joue aujourd’hui chez le leader de Liga un rôle clé. Souvent cantonné à de nombreux postes à Manchester City, Bernardo Silva est généralement utilisé sur le flanc droit de l’attaque, mais n’hésite pas à redescendre plus bas pour orchestrer le jeu et lancer ses attaquants.
Un banc plus que fourni :
Au-delà de la qualité intrinsèque et impressionnante du onze de départ, Fernando Santos est loin de se trouver sans ressources si un de ces joueurs titulaires se blessent. Évidemment, une absence de Cristiano Ronaldo, Bernado Silva, Bruno Fernandes ou Ruben Dias serait assurément une tuile, mais à bien regarder la profondeur de banc, il y a là clairement matière à remplacer. Avec Ruben Semedo, William Carvalho ou encore le double buteur contre la Juventus Oliveira, le sélectionneur de 66 ans peut remplacer avec aise un de ses titulaires, ou même modifier son système de jeu si l’envie lui prend.
Une situation qui se retrouve aussi aux deux extrémités du terrain. Au poste de gardien, la concurrence est féroce entre Rui Patricio et Antony Lopes, et il est difficile aujourd’hui de réellement savoir qui est le portier numéro. Et, de l’autre côté, Pedro Neto et Trincão symbolisent la relève, tandis que Paulinho, du haut de ses 28 ans donne déjà l’image d’un vieux briscard prêt à dépanner à tout moment.
Fernando Santos toujours critiqué :
Néanmoins, malgré cet effectif XXL, nombreux supporters sont déçus de l’ambition de jeu de la Seleção. Alors que les éléments offensifs semblent être garants d’un football porté vers l’avant, le désir avant tout d’imposer un bloc défensif compact freine la créativité de l’équipe. Un constat qui ne change pas depuis l’Euro 2016 où la sélection avait remporté la compétition sans réussir à jamais imposer un jeu conquérant. Une approche pragmatique jugée excessive à l’heure où les grandes équipes, clubs ou sélections, prônent une mentalité portée vers le but adverse.
Outre le Portugal, le Luxembourg devra également se frotter à la Serbie, à l’Irlande, à l’Azerbaïdjan et au Qatar (rencontres amicales) dans le groupe A des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Décryptage des forces en présence.
Serbie (30e au classement FIFA en date du 18/02/21)
Il s’en est fallu de peu pour que la Serbie se qualifie pour la première fois (sous cette appellation) à un Euro. Mais les espoirs de qualifications pour l’édition 2020 se sont envolés le 12 novembre dernier lors d’une séance de tirs aux buts épiques face à l’Ecosse (1-1, 5-4). Déjà présent dans le groupe du Luxembourg lors des derniers éliminatoires européens, la Serbie avait été à l’époque bousculée par le Luxembourg, notamment à Belgrade en novembre 2019 (3-2). Au match aller au stade Josy Barthel, elle s’était également imposée, cette fois sur le score de 1-3. Toujours redoutée pour sa technique, la sélection serbe s’appuiera encore dans cette campagne sur des joueurs comme Milinkovic-Savic au milieu, et Mitrovic ou encore Jovic en attaque. Depuis février 2021, les Aigles Blancs sont entraînés par Dragan Stojkovic, ancien joueur de l’Etoile Rouge et de l’OM.
Irlande (42e au classement FIFA)
Lors de la dernière campagne qualificative pour l’Euro 2020, l’Irlande a elle aussi manquée de peu la qualification pour un troisième championnat d’Europe consécutif. Les Irlandais comme les Serbes ont eux aussi connu un revers au cours de la cruelle séance des tirs au but, face à la Slovaquie (0-0, 4-2). Au cours des éliminatoires les Hommes en Vert auront certes encaissé peu de but, mais auront peiné à en marquer… Toujours composée d’une grande partie de joueurs évoluant en championnat d’Angleterre, l’Irlande est aujourd’hui entraînée par Stephen Kenny (49 ans), et qui a majoritairement coaché dans le championnat local. Auparavant il était en charge des Espoirs.
Azerbaïdjan (108e au classement FIFA)
La sélection azerbaïdjanaise commence à être une vieille connaissance. Après celles de l’Euro 2020, c’est désormais lors des qualifications pour la Coupe du monde au Qatar que les deux équipes vont de nouveau se croiser. En septembre dernier, les hommes de Luc Holtz étaient revenus avec les trois points de Bakou (1-2) avec un penalty décisif de Gerson Rodrigues. Au retour, dans ce qu’on croyait être à l’époque le dernier match au stade Josy Barthel, c’était un match nul et vierge sur lequel se sont séparées les deux nations. Pas vraiment de star à signaler dans les rangs azéris mais toujours une équipe dure au mal, encore entraînée par la légende locale, Gurban Gurbanov.
Qatar (58e au classement FIFA)
Voilà la surprise du chef! Avant d’accueillir la Coupe du monde 2022, le Qatar a été placé dans ce groupe A des qualifications, et va se frotter à des nations européennes afin d’arriver le mieux préparé possible pour son grand événement. Après leur victoire en Coupe d’Asie en 2019, les Qatariens commencent doucement mais sûrement à faire leur apparition sur la scène internationale. En 2019, le Qatar a également disputé la Copa America, avec à la clé une élimination au premier tour. La sélection du petit état du Golfe est entraînée depuis 2017 par un espagnol, Félix Sanchez Bas (45 ans), passé à l’époque sur le banc des U19 du FC Barcelone. Contrairement à ce qu’on peut croire, l’équipe nationale du Qatar est composée en majeure partie de joueurs locaux, la FIFA ayant durcit les règles permettant la naturalisation de joueurs étrangers.
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