La Turquie devait être le tube de l’Euro 2020, l’outsider qui casse la baraque et vient faire douter les gros et les favoris. À ce moment-là, les observateurs se basent sur des éliminatoires difficiles, voire impressionnants par moments : dans son groupe H, la Turquie bat la France (2-0) au match aller en juin 2019, et lui tient tête au match retour (1-1). Elle bat Andorre, la Moldavie et l’Albanie et fait la course en tête un moment. Elle termine finalement deuxième, à deux petits points seulement des Bleus, et termine avec la meilleure défense des éliminatoires (3 buts encaissés en 10 matchs, ex æquo avec la Belgique). Une forteresse derrière, de la technique et de belles séquences au milieu et devant, tout est réuni pour voir une équipe surprise capable de bousculer le gotha européen.
Souffler le chaud et le froid
Sauf qu’une fois la compétition lancée, les choses ne se passent pas du tout comme prévu. Pire, la Turquie vit un véritable cauchemar : trois matchs, trois défaites (3-0 contre l’Italie, 2-0 contre le Pays de Galles et 3-1 contre la Suisse), un petit tour et les coéquipiers de Yilmaz rentrent à la maison. Le retour sur terre est violent. Lors des éliminatoires pour la Coupe du monde au Qatar, les Turcs continuent à souffler le chaud, le moins chaud et le froid, à passer d’une victoire convaincante contre les Pays-Bas (4-2) – juste avant l’Euro d’ailleurs – à une raclée retentissante au retour (6-1), en passant par un match nul (3-3) contre la Lettonie ou une victoire étriquée (2-1) contre le Monténégro. Finalement, la Turquie termine deuxième à deux points des Pays-Bas et doit passer par une demi-finale de barrages redoutable contre le Portugal. La suite ? Une défaite 3-1 à Porto ; elle ne verra pas le Mondial, Yilmaz annonce sa retraite internationale le soir même…
Un nouveau cycle
Un nouveau cycle s’ouvre donc pour Stefan Kuntz, l’entraîneur allemand qui a repris la sélection le 19 septembre 2021. Il y a de la qualité dans cette équipe, notamment devant (cf. page suivante), une forme de relève est là, même si les possibilités ne sont pas infinies. Derrière, les Çelik, Demiral, Kabak ou Ridvan Yilmaz sont toujours là et ont l’occasion de réaffirmer leur statut de tauliers pour les uns, de futurs leaders pour les autres. Après les revers récents et les espoirs déçus, ils ont la volonté de construire l’avenir et de repartir sur les meilleures bases possibles. C’est dans cet état d’esprit que la Turquie affrontera le Luxembourg le 11 juin prochain.
La liste
Gardiens : Altay Bayindir, Dogan Alemdar, Ugurcan Çakir
Défenseurs : Mert Müldür, Zeki Çelik, Cenk Özkaçar, Çaglar Söyüncü, Kaan Ayhan, Merih Demiral, Ozan Kabak, Eren Elmali, Ferdi Kadioglu, Ridvan Yilmaz.
Milieux de terrain/Attaquants : Cengiz Ünder, Yunus Akgün, Berkan Kutlu, Dorukhan Toköz, Hakan Çalhanoglu, Orkun Kökçü, Salih Özcan, Dogukan Sinik, Kerem Aktürkoglü, Enes Ünal, Halil Dervisoglu, Serdar Dursun, Tiago Çukur, Umut Bozok.
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