Au cours d’une rencontre aux deux visages, les Three Lions sont allés chercher leur place en finale, encore une fois au bout du bout. Les Anglais ne séduisent toujours pas, mais l’essentiel est ailleurs : ils verront Berlin.
Malgré un parcours semé d’embuches, l’Angleterre y est : il ne reste plus qu’un match à Harry Kane et les siens pour réaliser quelque chose d’historique dans l’histoire du pays : remporter un Euro qui se refuse depuis plus de 60 ans au pays de Guillaume le Conquérant.
Un premier acte enlevé
Contrairement à ce à quoi on pouvait s’attendre pour cette 1/2 finale, comme pour celle de la veille, la rencontre démarré tambour battant. Et dans cette entame pied au plancher, ce sont bien les Oranjes qui vont frapper les premiers malgré la bonne entame anglaise. Le wonderkid du football Batave, Xavi Simons, plutôt timoré depuis le début de la compétition, décide de montrer à l’Europe entière du football pourquoi il est aujourd’hui l’un des joueurs les plus convoités du continent. Suite à un excellent jeu de corps pour semer Stones, la jeune pépite de 21 ans envoie derrière une frappe surpuissante à l’entrée de la surface, flashée à 116 km/h, qui va venir tromper la vigilance d’un Pickford qui ne peut rien. (1-0, 8e)
Les Néerlandais démarrent fort, mais les hommes de Gareth Southgate ne paniquent pas, ayant déjà été menés à deux reprises durant les matchs couperets précédents. Et sur une situation litigieuse dans la surface de Verbruggen, Dumfries part à la faute et envoie une semelle pour contrer le tir de Kane. La situation est revue à la VAR, et malgré une main de Saka juste avant, l’arbitre n’a pas l’opportunité de revoir l’entièreté de l’action, mais uniquement la potentielle faute du défenseur de l’Inter. Il se déjuge donc et siffle un penalty pour les Three Lions, preuve de plus s’il en fallait une que la VAR reste un outil qui peine parfois à être utilisé à bon escient, puisque la main du jeune Gunners aurait dû être sanctionnée auparavant.
Harry Kane n’en a cure et va venir transformer la sentence en spécialiste pour permettre à son équipe de revenir à hauteur rapidement. (1-1, 18e)
Dumfries est au coeur de tous les points chauds sur ce premier acte, et suite à un superbe travail de Foden, ce dernier parvient à glisser le ballon sous le bras du portier Batave, mais le latéral parvient à sauver in extremis sur sa ligne.
Les Anglais semblent en maitrise, et malgré un contre qui aurait pu être mieux négocié par Malen sur une passe de Memphis, c’est encore Denzel Dumfries qui va se mettre en évidence, sa tête sur corner venant heurter la transversale de Pickford à la demi-heure de jeu.
La première période est très plaisante et l’Angleterre répond du tac au tac. Foden est encore tout proche de trouver les filets, mais sa frappe « Yamalesque » vient s’écraser sur le poteau d’un Verbruggen battu.
La mi-temps arrive et l’Angleterre est à ce moment-là probablement sur les meilleures 45 minutes qu’elle a proposées depuis le début de la compétition en termes de contenu.
Watkins en sauveur !
Après un premier acte des plus exaltant, la deuxième période est nettement plus heurtée.
La physionomie reste la même et les Anglais ont le cuir dans les pieds sur la majeure partie de la deuxième période. L’heure pour Southgate de faire rentrer du sang neuf, Luke Shaw prenant la place de Trippier pour tenter d’amener un nouvel allant offensif dans le couloir gauche.
La partie entre dans un faux rythme qui semble plutôt bénéficier aux Néerlandais, Van Dijk mettant à contribution Pickford sur un coup-franc après l’heure de jeu.
Les joueurs clés des deux équipes sont d’ailleurs sacrément en dedans, que l’on parle de Cody Gakpo ou Jude Bellingham, il ne semble plus rester beaucoup d’essence dans le moteur. Les quelques rares situations sont pour les Oranjes, sans jamais grandement inquiéter le dernier rempart d’Everton.
Alors que l’on rentre dans les dix dernières minutes du temps réglementaire, la partie s’anime de nouveau, et suite à un merveilleux mouvement à trois initié par Foden, Walker envoie une galette à Saka qui n’a plus qu’à conclure dans le but vide. La libération pour le jeune crack d’Arsenal ? Pas vraiment, l’arbitre assistant levant immédiatement son drapeau pour signaler le hors-jeu du latéral de City ayant effectué le centre. La VAR confirme et les deux équipes doivent repartir au combat.
Alors qu’il a souvent été critiqué par bon nombre d’observateurs pour sa frilosité et son management politique de ses stars, Southgate prend ses responsabilités et décide de sortir Foden et Kane pour faire rentrer Palmer et Watkins à la 81e. Un choix osé, mais qui va s’avérer payant.
Alors que l’on se prépare tranquillement à avoir droit à 30 minutes supplémentaires, la lumière va s’allumer côté britannique. Cole Palmer sert Ollie Watkins, et l’attaquant d’Aston Villa va réaliser un enchainement de grande classe : contrôle orienté pour laisser De Vrij à distance respectable et une frappe en pivot au ras du poteau sur laquelle Verbruggen ne peut rien. (1-2, 90e)
L’enchainement est magique, la joie extatique et l’avant-centre libère toute une nation. En cette période de vacances scolaire, c’est bel et bien le « OllieDay » en Angleterre.
Cette équipe tant décriée n’est désormais plus qu’à 90 minutes d’écrire l’histoire. Et semble être de mieux en mieux dans le jeu au fil des rencontres, le gloubiboulga du début de tournoi semblant de plus en plus loin. De quoi promettre un choc au sommet pour cette finale, face à une Roja qui tentera d’aller chercher son quatrième titre dans l’épreuve, qui en ferait le pays le plus titré.
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