C’est à cette question que répond la mission de chaque stud-book et c’est au Luxembourg qu’a vu le jour en janvier 1999 le SCSL, pour Stud-Book de Cheval de Selle Luxembourgeois, un registre généalogique aux fonctions multiples, allant de l’enregistrement des produits à l’organisation d’expertise d’étalons au Grand-Duché. « On inscrit chaque année environ 150 poulains, dont 50 à 60 % sont nés au Luxembourg », explique Eric Lanners, qui a rejoint le SCSL il y a une quinzaine d’années et officie en tant que vice-président aux côtés d’André Nepper, son président. « Nous sommes singuliers car nous gérons une petite entité, flexible, au cœur de l’Europe. Notre fonction consiste à établir les passeports, à gérer la base de données de nos produits, mais surtout à conseiller et accompagner les éleveurs. »
Comment fonctionne l’approbation ?
L’approbation d’un étalon correspond à une autorisation de produire dans un stud-book défini. L’idée est qu’à chaque génération, les meilleurs produits présentent de plus grandes qualités que leurs prédécesseurs afin d’améliorer et de faire progresser la race. Les conditions d’approbation des futurs pères sont définies par le règlement du Stud-book du cheval de Selle luxembourgeois. Cette année, une commission d’expertise composée de trois membres, André Nepper, président du SCSL, Eric Lanners, vice-président et cavalier de saut d’obstacles ainsi que Gerd Hauter a été dépêchée pour vérifier lors d’une journée si les neuf candidats présentés répondaient à certaines conditions et s’ils pourraient, à terme, faire partie du programme d’élevage luxembourgeois.
Une nouveauté créée en 2020 et saluée à l’unanimité
Le Stud-book du cheval de selle luxembourgeois est le premier à avoir élaboré une nouvelle façon d’expertiser, unique et été entièrement repensée, en supprimant complètement le saut en liberté du programme d’admission des étalons. Un bénéfice apprécié pour préserver la santé et le bien-être des jeunes chevaux. « Il n’y a plus de nécessité de rentrer les poulains au box début juillet de l’année de deux ans et ces derniers peuvent rester au vert en compagnie de leurs congénères », expliquait alors dans un communiqué le président André Nepper.
La première expertise a en général lieu entre fin février et mi-mars. À cette occasion, tous les étalons de 3 ans sont présentés en main, en modèle et allures et en liberté dans le manège. Le saut en liberté ayant été complètement supprimé depuis, le jury prend alors la décision d’admettre ou non l’étalon à la deuxième phase, au mois d’octobre de la même année.
Exergue : « Cette initiative est appréciée pour préserver la santé et le bien-être des jeunes chevaux, leur laisser le temps de grandir et les préserver »
À l’occasion de la seconde session en automne, l’étalon doit également être présenté monté aux allures de base et effectuer un petit parcours correspondant à son âge sous la selle de son cavalier. C’est à la fin de ce parcours que le jury prend la décision d’une approbation définitive. Quant à ceux qui n’ont pas été retenus au mois de mars pour la seconde phase d’octobre, ils peuvent toutefois être à nouveau présentés si les éleveurs le souhaitent. Cela peut être le cas si, dans l’intervalle, le cheval a développé du cadre ou évolué positivement au modèle durant ces quelques mois.
Les résultats des admissions 2022 – Des jeunes qui ont de l’allure
Neuf candidats s’étaient donné rendez-vous le 12 mars dernier dans les installations des écuries des Prés à Leudelange. Trois de la génération 2019, deux 4 ans (2018), un 5 ans (2017), deux 6 ans (2016) et un 9 ans.
Parmi ceux admis pour accéder en 2023 en phase 2 montée, deux se sont particulièrement distingués. Joyau Ste Hermelle (SF, fils de Balou du Rouet x Eras Ste Hermelle) et Neuilly d’En Haut (Eldorado Van de Zeshoek x First de Launay).
Du côté des 4 ans, My Star du Hasard (SBS, Garfield de Tiji des Templiers x Président) a été admis pour la monte en 2022 et devra se représenter en 2023 pour son admission définitive.
Lancome du Hasard, étalon de 5 ans issu du même élevage (SBS, Garfield de Tiji des Templiers x Questions) a lui aussi été admis pour la monte en 2022 et se représentera en 2023 pour espérer obtenir son admission définitive.
Enfin, Com Tivio du Hasard Z, un puissant petit-fils du célèbre Comme Il Faut (Z, Comilfo Plus x Gottwald) a été présenté monté et est approuvé définitivement. « Le cheval possède un beau modèle, très typé sport. Il a un look “mâle”, montre des moyens, de bonnes allures et un vrai respect de la barre », analyse Eric Lanners, membre du jury.
Des chevaux dont on pourrait entendre parler dans le futur, à l’image d’un certain Label d’Amour (SCSL, Landadel x Stakkato), né à Luxembourg chez le président du Stud-book André Nepper et stationné chez Böckmann. Eric Lanners : « Il a été essayé par Niels Bruynseels et a commencé lors de l’étape des Global Champions Tour à Doha sur des épreuves cotées à 1,50 m. C’est l’une des belles histoires 100 % SCSL. » Et un sacré ambassadeur !
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