Voilà un nom que l’on entends désormais souvent revenir sur les salons et dans les magazines automobiles. Le constructeur chinois BYD (Build your dreams) intensifie sa stratégie d’implantation sur le marché européen, et une concession devrait ouvrir au Luxembourg en 2023.
Vous croiserez sans doute bientôt une marque chinoise au coin de la rue. Après de longues années ou l’on parlait de l’arrivée des constructeurs de l’Empire du milieu sans pour autant en voir la couleur, pour des raisons principalement dues à l’adaptation des véhicules aux normes européennes, cette époque semble révolue. Geely, WEY, Seres, Great Wall Motors, et BYD, des noms qui ne vous disent rien mais qui ambitionnent de conquérir le Vieux continent.
Et c’est BYD qui semble avoir pris une longueur d’avance récemment en annonçant son arrivée en Belgique à Zaventem, et bientôt à Anvers, Gand et Luxembourg. Mais que se cache t’il derrière cet acronyme à la consonance américaine? BYD Auto est en fait à la base une entreprise spécialisée dans la production de… batteries! Créée en 1995 et basée à Shenzhen, elle s’est ensuite diversifiée vers le secteur automobile en 2003 en faisant l’acquisition de la Tsinchuan Automobile Company.
Petit à petit le constructeur devient incontournable en Chine, et au premier semestre 2022, BYD a immatriculé 647 914 véhicules électrifiées dans le pays, une hausse de 312% par rapport à 2021. Principal point fort de la marque, sa longue expérience dans le domaine des batteries, incontournable sur le marché de la voiture électrique. Elle possède même des parts dans la plus grand mine de lithium de Chine… On est jamais mieux servi que par soi-même.
Trois modèles pour commencer BYD possède donc la mainmise sur l’ensemble de son circuit de production, ce qui lui permet d’éviter ce que connaissent nombre de constructeurs européens: les pénuries de composant. De quoi garantir un stock important pour la marque chinoise, dont la stratégie semble bien rodée pour 2023 comme l’explique son Fleet Sales Manager pour la région Belux Frederik Van den Bossche: «Nous espérons écouler 2.000 unités de BYD la première année, dont 90% sur le marché fleet. Nous estimons d’ailleurs que nous débarquons juste au bon moment, car il est assez évident que les voitures 100% électriques vont connaître une explosion à partir de mi-2023. En plus, nous disposons d’un stock stratégique à Zeebrugge, permettant des livraisons rapides.»
Pour les tarifs il ne faut en tout cas pas s’attendre à une révolution façon Mao. Le modèle le plus accessible, Atto 3, démarre à 45 990€, avec une autonomie d’environ 420 kilomètres selon BYD. Deux autres modèles sont disponibles, le SUV Tang (71 390€) qui bénéficie de 7 places et d’une autonomie de 400 kilomètres, ainsi que la Han grosse berline familiale affichée au même prix que le Tang. Deux autres modèles types berlines de segment B et C débarqueront prochainement. Et si BYD n’a pas encore dépassé Tesla en nombre de véhicules 100% électriques vendues en 2022, il devrait vraisemblablement détrôner le constructeur américain en 2023…
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