Quand on regarde le calendrier des trois derniers, on se dit forcément qu’il y a encore quelque chose à jouer pour David Fleurival et ses coéquipiers. Car sur les quatre dernières journées, si Rodange doit encore affronter le leader dudelangeois (28e journée), il doit également se déplacer sur le terrain d’une Jeunesse embourbée dans le ventre mou du classement (29e journée) et… Wiltz (27e journée) et Hostert lors de la dernière journée. Sur ces quatre dernières rencontres, il ne serait pas improbable de voir trois victoires rodangeoises.
Wiltz, en plus d’affronter Rodange, ce week-end, devra se jouer de Hamm — ce qui ne devrait a priori pas poser trop de problèmes — mais terminera la saison par le Progrès et le F91 Dudelange, deux gros morceaux. Enfin, Hostert est peut-être le plus mal loti et pourrait bien trembler jusqu’à la fin. Car les hommes de Henri Bossi devront affronter le Fola, Strassen et le Swift lors des trois prochaines journées… Avant de se déplacer à Rodange pour ce qui pourrait être une véritable finale.
Alors que tout le monde, à commencer par les dirigeants, pensait Rodange condamné à la relégation en Promotion d’Honneur il y a encore trois journées, l’espoir est revenu peu à peu au fil des journées et des victoires. Mais d’un point de vue comptable, Rodange est toujours à six points du 14e, Wiltz. Si la logique du papier est respectée, il ne devrait pas y avoir quelconque surprise. Rodange n’a désormais plus rien à perdre et ça pourrait bien leur servir pour les dernières journées face à des concurrents au maintien qui pourraient jouer la peur au ventre.
Et comme ils n’ont plus rien à perdre, ça leur réussit plutôt bien. Ils ont remporté trois de leur quatre derniers matchs, soit autant que lors des vingt-deux derniers. La statistique mérite d’être soulignée, d’autant plus qu’ils se sont notamment imposés face à Strassen et face au Progrès. En face, Wiltz et Hostert n’ont plus gagné depuis respectivement sept et onze matchs. Ça commence à faire beaucoup et ça pèse forcément dans les têtes d’un club qui s’est classé 7e la saison passée et d’un autre qui n’a plus connu la PH depuis la saison 2016/2017.
Julien Sins
La première raison qui me fait penser que Rodange ne va pas se maintenir, c’est le niveau réel de Wiltz. Ils ne sont clairement pas à leur place. On peut constater qu’ils posent des problèmes à quasiment tous les gros. Encore le week-end dernier contre le Swift, ils parviennent à se créer de nombreuses situations, ils sont agressifs dans le pressing, ils ne lâchent rien jusqu’au bout. Ils auraient d’ailleurs pu égaliser dans les dernières secondes et ça n’aurait pas été immérité… Même s’ils n’ont plus gagné depuis sept matchs, dans le contenu il y a des raisons de croire qu’il valent beaucoup mieux que leur classement. Le choc entre les deux clubs risque d’être décisif pour la suite.
Pendant plusieurs semaines, tout le monde a pensé et dit que c’était fini pour Rodange… à commencer par les dirigeants du club. Quand ils envoient les minots se faire exploser 8-0 au Fola… C’est quand même compliqué derrière de relancer psychologiquement la machine, malgré la belle victoire contre le Progrès et celle, déjà plus étriquée, contre le dernier du championnat. On peut penser que quelque chose est définitivement cassé et que ce sera très difficile de le réparer. Les joueurs ont déjà un mérite énorme de s’accrocher comme ils le font sur les derniers matchs. Après le choc du week-end contre Wiltz, Rodange ira à Dudelange, qui devra gagner jusqu’au bout pour s’assurer du titre. La marche semble vraiment trop haute.
Si, par miracle, Rodange parvenait à doubler Wiltz ou Hostert pour finir à une place de barragiste, il faudrait encore remporter l’ultime défi face à un club de PH qui vise la montée. Et même si, évidemment, après avoir été enterrés par tout le monde, on imagine la motivation des joueurs rodangeois sur un tel match, la dynamique pourrait malgré tout naturellement pencher du côté d’un club qui a terminé en haut du classement de la PH et vise une montée. Moins parasité au cours de la saison par la sinistrose interne, les dissensions, les deux changements d’entraîneur… Avantage psychologique donc à celui qui vise la montée.
François Pradayrol
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