Le Fola se maintient après un match fou

Dans un stade Achille Hammerel archi comble et en feu, le Fola Esch a arraché son maintien au bout des prolongations face à une équipe de Canach qui pensait tenir la montée jusque dans les dernières secondes du temps additionnel.

La folie des barrages a encore fait des ravages, ce soir. Le Fola Esch, condamné à gagner face à la Jeunesse Canach, surprenant barragiste, a validé son maintien après un match au scénario totalement fou.

Égalité parfaite à la pause

La rencontre, elle, débutait avec beaucoup d’intensité entre les deux équipes mais avec également beaucoup d’erreurs techniques. Néanmoins, on sentait le Fola mieux entrer dans le match et le pressing des joueurs de Stefano Bensi portait ses fruits. Au quart d’heure de jeu, la première véritable opportunité se présentait pour le club doyen avec Lucas Correia, qui se présentait face à Roulez mais ne parvenait pas à conclure après avoir dribblé le gardien de Canach. Le même Correia était lancé en profondeur quelques minutes plus tard mais voyait Bopaka intervenir d’un superbe tacle glissé dans la surface. La physionomie du match était en faveur du Fola et pourtant, sur l’action qui suivait, c’est… Canach qui ouvrait le score. Chekalil, servi dans la surface de réparation par un coéquipier, ajustait Cabral en une touche (0-1, 20e). La Jeunesse ouvrait le score contre le cours du jeu. À la demi-heure de jeu, Fine Bop était tout proche de doubler la mise mais Cabral veillait au grain (33e). La riposte eschoise ne tardait pas et Diallo obligeait Roulez a la claquette sur coup-franc direct. L’attaquant français permettait aux siens d’égaliser quelques minutes plus tard en suivant parfaitement une intervention d’un défenseur juste devant son gardien (1-1, 41e). 

El Alami, l’immanquable avant l’étincelle

Au retour des vestiaires, Canach semblait dans un premier temps avoir pris l’ascendant sur son adversaire, mais c’est bien le Fola qui se procurait les meilleures occasions, notamment par l’intermédiaire d’Issam El Alami, qui ratait l’immanquable. Servi en retrait par un coéquipier, le n°29 se retrouvait seul face au but vide et frappait sans contrôle sur… la barre transversale. Pas de quoi le perturber puisqu’à peine une minute plus tard, il permettait au Fola de reprendre l’avantage d’une frappe surpuissante aux vingt mètres qui trompait Valentin Roulez (1-2, 53e). 

Cheikh Tidiane pensait crucifier le Fola, Camara réplique

L’euphorie était eschoise, mais Canach n’abdiquait pas pour autant. Peu après l’heure de jeu, Fine Bop remettait les deux équipes à égalité après avoir dribblé Emmanuel Cabral (2-2, 64e). La pression s’intensifiait au fil des minutes et en fin de match, Roulez devait repousser une frappe à ras de terre de Diallo pour garder Canach en vie (87e). Dans le temps additionnel, la Jeunesse obtenait un dernier corner, et Cheikh Tidiane s’élevait plus haut que tout le monde et propulsait le ballon de la tête au fond des filets (2-3, 90+3e). Canach exultait, mais le Fola obtenait un coup-franc dans les tous derniers instants. Martins déposait le cuir sur la tête de Camara qui remettait une nouvelle fois les compteurs à zéro dans un stade Achille Hammerel en folie (3-3, 90+5e).

Quinol en sauveur ultime

Ce premier barrage entre une équipe de BGL Ligue et de Promotion d’Honneur nous offrait alors des prolongations lors desquelles Canach se procurait plusieurs opportunités franches coup sur coup, avant que Lucas Correia n’oblige Valentin Roulez a réaliser la parade. Le gardien de la Jeunesse devait s’incliner à quelques minutes de la fin quand Kevin Quinol marquait d’un tacle ravageur dans la surface de réparation (3-4, 118e). Les pensionnaires de PH tentaient le tout pour le tout mais le Fola tenait bon et arrachait un maintien un temps inespéré. La Jeunesse Canach, elle, restera une saison de plus dans l’antichambre, malgré une performance héroïque en tout point. 

Les réactions d’après-match :

Valentin Roulez (Jeunesse Canach) : Je ne sais pas quoi penser. deux minutes avant la fin du match, on était en BGL Ligue… Ce sont les phases arrêtées qui ont décidé de l’issue. Depuis janvier, on a tout donné. La remontée qu’on a faite , c’est quelque chose de phénoménal. A la fin du match, on était tout simplement vidés. C’est dommage d’avoir laissé filer ce match. C’est phénoménal ce que le groupe a accompli mentalement et physiquement . On s’est battu jusqu’au bout et je tiens à féliciter tout le groupe. Maintenant, à nous de bâtir rapidement quelque chose qui sera capable de faire mieux l’année prochaine.

Mohamed Camara (CS Fola Esch) : L’équipe a fait un gros boulot, je suis fier de tout le monde, aujourd’hui. On a été des bonhommes du début à la fin. Le but, c’est moi qui le marque, mais c’est un but collectif. Evidemment, l’enjeu était un peu différent, aujourd’hui, mais on a abordé ce match comme n’importe quel autre match de BGL Ligue. Ce match est à l’image de notre saison, on est dans le dur mais on ne lache pas, on est des guerriers. C’est le genre de saison qui fait grandir un groupe et c’est d’autant plus important qu’on est le groupe du club le plus ancien du Luxembourg.