Créé en 2015 à l’initiative du gouvernement du Grand-Duché et en relation avec le Service national de la jeunesse (SNJ), le makerspace Base1 s’est depuis affirmé comme un acteur important de l’accompagnement des jeunes dans différents projets, en faisant la part belle à l’électronique.
C’est un lieu qui méritait d’être mis en avant pour la belle initiative qu’il promeut. Son nom : Base1, un makerspace qui a pour but d’épauler les jeunes dans des projets divers et variés. Samir El Ouardi, project manager du lieu, dévoile les origines du projet : « À l’époque, il y a eu un mouvement des fédérations de makerspaces qui se sont établies dans les écoles. Le Service national de la jeunesse, qui est un acteur du secteur non formel, a ensuite mis en place un makerspace XXL qui sert désormais de lieu de documentation et d’inspiration pour notre public cible, composé des maisons relais et des maisons de jeunes. »
Un service ouvert à tous les jeunes
Vous l’aurez compris, cet espace a pour principal intérêt de donner de la suite dans les idées à des jeunes entre 8 et 30 ans. Et peu importe si un projet prend « cinq mois à être finalisé », l’important « c’est qu’il se concrétise du mieux possible ». La fréquentation, elle, varie « selon la période et les saisons. Les mardis et jeudis, quand il n’y a pas école l’après-midi, et les vendredis, sont les jours les plus prisés. Ces jours-là, nous recevons en moyenne entre vingt et vingt-cinq jeunes qui restent environ deux heures et demie. » Les principaux acteurs intéressés sont issus du collège, et la présence des écoles à proximité est forcément un atout pour le makerspace Base1, installé dans le bâtiment iconique du Forum Geesseknäppchen, dans le quartier de Hollerich, un lieu de rencontres, d’échanges et de créativité. Preuve que le projet grandit : depuis 2015 – année de l’ouverture de cet espace initié par le gouvernement du grand-duché de Luxembourg – le lieu a « constamment évolué » et a dû s’agrandir.
Un aspect digital au cœur du projet
Si entreprendre un projet de manière purement artisanale est bien évidemment possible, « ici, tout est en quelque sorte relié à de l’électronique. On compte différentes zones : une zone média qui comporte une station de musique reliée au software Ableton, qui permet de s’initier à la création de musique, et une station vidéo avec un trépied et du matériel pour pouvoir, par exemple, tourner puis monter des vidéos YouTube ». Et ce n’est pas tout. « Dans notre zone design, après la phase de réflexion qui passe notamment par des croquis, on crée ensuite une version numérique de la maquette à concrétiser. À partir de là, les machines utilisées varieront selon le projet. On a une découpeuse vinyle pour couper les dessins qui iront sur les tee-shirts, mais aussi des imprimantes 3D, qu’on ne présente plus, qui permettent de créer quasiment n’importe quel objet à partir de notre logiciel Tinkercad », poursuit Samir El Ouardi. « Enfin, en ce qui concerne la partie gaming, on utilise un gaming engine qui s’appelle Godot, qui est un logiciel open source. Quand quelqu’un s’intéresse à la création de jeu, on utilise au maximum cette plateforme. L’année dernière, par exemple, on a créé un jeu dans lequel on devait poser une montgolfière et un iceberg. Celui qui l’a créé a programmé un joystick électronique installé sur un vélo afin que l’on n’ait pas à utiliser les boutons. »
Et tout cela ne serait sans doute pas possible sans l’aide des professeurs présents pour épauler les jeunes. « Chaque jour, deux coachs sont présents pour aider les jeunes qui viennent réaliser leurs projets. Chaque enseignant a sa spécialité, et cela varie selon les jours. Le lundi et le vendredi, une graphiste est présente pour tout ce qui est relatif au design, tandis que le jeudi, un producteur de musique vient les aider pour la création de sons », conclut Samir, qui anime le projet depuis maintenant plusieurs années en compagnie de Sarah Dell’Aera.
Mais au fait, qu’est-ce qu’un makerspace ?
Un makerspace est un espace de travail collaboratif pour la création, l’apprentissage, l’exploration et le partage, qui utilise des outils électroniques ou non. Ces espaces sont ouverts aux enfants comme aux adultes et disposent d’une grande variété d’équipements (imprimante 3D, découpeuses laser, machines à coudre…). Le principe même d’un makerspace réside dans l’état d’esprit qui consiste à créer quelque chose à partir de rien.
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