Le numéro 13 dans le sport, porte-bonheur ou malheur annoncé?

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Etes-vous triskaïdékaphobe? Ou plus précisément phobique du nombre treize? Dans le sport aussi la peur du 13 n’est pas rare, avec des rapports différents selon les disciplines.

Ils sont très nombreux dans le domaine sportif à posséder leurs petits rituels, laissant place à la superstition dans un milieu ou on n’estime pourtant que la chance n’a pas sa place, à l’instar de John Terry, Rafael Nadal ou encore à son époque Michael Jordan. Mais tout en haut des craintes des sportifs comme de celles de M. Et Mme Tout-Le-Monde, trône un nombre qui traîne derrière lui une sale réputation, et est souvent annonciateur de mauvaises nouvelles: le 13.

Mais le treize est-il forcément synonyme de défaite dans le sport? Commençons par le football. Depuis l’introduction des numéros sur les maillots des joueurs, lors de la Coupe du monde 1954 disputée en Suisse, seize finales mondiales ont été disputées. Et à neuf reprises un joueur sur la pelouse portait le numéro 13. Cinq fois il se situait dans le camp des gagnants, et à quatre reprises dans celui des perdants. Et sur les cinq pays vainqueurs, on retrouve trois fois l’équipe nationale allemande, avec Max Morlock en 1954, Gerd Muller en 1974 et Thomas Muller en 2014. En 2002 lors de la défaite germanique en finale face au Brésil, le joueur phare de la Nationalmannschaft de l’époque était suspendu, il s’agissait de Michael Ballack, porteur du numéro… 13. Autres joueurs a avoir remporté la Coupe du monde avec le fameux nombre, le Brésilien Aldaïr en 1994, et l’Italien Gabriele Oriali en 1982. Du côté des perdants on retrouve Angelo Domenghini (Italie 1970), Nestor Lorenzo (Argentine 1990) et Johan Neeskens (Pays-Bas 1974 et 1978).

Si en football le 13 n’inspire pas plus de craintes que cela, en Formule 1 il est par contre la plus grande partie du temps soigneusement évité. Depuis la création du championnat du monde de F1 en 1950, soit tout de même 70 ans de compétition, seulement trois pilotes (sur plus de 700 au total) ont participé à un week-end de course avec le numéro 13 sur leur monoplace. Dans un sport dangereux et ou les pilotes risquent leur vie, le premier à défier les croyances fut le Mexicain Moisés Solana lors de son Grand Prix national en 1963, disputé sur une BRM. Il n’inscrira aucun point. Six ans plus tard, Solana mourut à 35 ans dans un accident lors d’une course de côte à Valle de Bravo, lorsque sa McLaren M6B heurta un pont avant de s’enflammer. C’est ensuite en 1976 que le 13 fit sa réapparition en F1, avec qui plus est une femme à son origine, la pilote britannique Divina Galica. Celle qui fait partie des cinq femmes à avoir participé (au sens large) à un GP de F1 ne parviendra pas à se qualifier pour son grand prix national à Brands Hatch, au volant d’une Surtees-Cosworth.

Pas de treizième olympiade

Pendant près de quarante ans, le 13 en F1 ne fit plus son apparition. Lorsque les équipes ont reçu des numéros permanents, le 13 fut tout bonnement retiré. Et à l’apparition d’un nouveau système de numérotation en 1996 (avec une attribution des numéros suivant le classement constructeurs de l’année précédente), l’équipe septième qui aurait du porter le 13 et le 14, se voyait en fait attribuer les numéros 14 et 15… Comme on le peut avoir dans certains hôtels qui ne comptent pas d’étages « 13 » ni certains avions ou il n’y a pas de rangée dédiée au fameux nombre.

En 2014, nouveau changement de règles entourant les numéros en F1. Et un courageux pris le risque de revêtir le 13, le Vénézuélien Pastor Maldonado. Réputé pour être un pilote rugueux en piste, et à l’origine de nombreux accidents durant son passage dans la discipline-reine des sports mécaniques, ce numéro semblait lui convenir à merveille. Il faut tout de même mettre au crédit de l’ex-pilote Williams une victoire en F1 à Barcelone en 2012. Mais c’était avec le numéro 18…

Si en 1986 la treizième Coupe du monde de football se déroula sans problème, on ne peut pas en dire autant de la treizième olympiade moderne, qui aurait du se tenir en… 1944 à Londres. Et si la capitale anglaise accueillit finalement les Jeux olympiques en 1948, le CIO considéra l’épreuve comme la quatorzième dans l’ordre chronologique depuis 1896. Alors chance ou malchance le numéro 13 selon vous?

Moien Rédaction

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