Hesperange 3 – 2 The New Saints : le Swift se fait peur… mais passe !

À l’image du match aller, le Swift a joué à se faire peur, 90 minutes durant, contre un adversaire qui n’était pas nécessairement à son niveau. Après avoir tremblé dans les derniers instants, l’essentiel est néanmoins sauf : Hesperange verra le troisième tour.

(Stolz 2e, Alioui 62e, Simão 65e) Hesperange 3 – 2 The New Saints (McManus 22e, 70e)

Ce fut dur. Plus dur que ce que l’on pronostiquait au moment du tirage au sort. Plus dur que ce que l’on aurait pu imaginer des suites de la manche aller. Plus dur que ce qu’on aurait pu croire au moment ou Simão marquait le troisième but. Bref, ce fut dur, très dur, pour une équipe d’Hesperange qui aime jouer à se faire peur. Et le plus fou dans tout ça ? Les locaux avaient pourtant ouvert le score au bout de moins de deux minutes de jeu.

Stolz débloque la machine

Il y avait quelque chose de symbolique à voir Dominik Stolz surgir et profiter d’une erreur de la défense adverse pour foncer au but. Ils devaient être nombreux à se demander alors si les deux penalties manqués consécutivement par le buteur allait peser dans sa tête. La réponse ne tarde pas à venir. À peine plus d’une minute après le début de la partie, le capitaine glisse tranquillement le ballon sous les bras du portier, et ouvre le score pour ses partenaires (1-0, 2e). Le but de la libération, pense-t-on alors, pour une équipe qui semblait avoir besoin de ce déclic pour définitivement se libérer. Et peut-être cela aurait-il été le cas si, une minute plus tard, le milieu de TNS Holden n’allait toucher le poteau, faisant passer des sueurs froides sur tous les supporters des locaux. Une énorme opportunité qui allait précéder un premier quart d’heure de folie, où les deux équipes passaient proches d’ajouter un pion. Mais, à ce premier montant signé Holden s’en ajoutait un second, surprenamment similaire, cette fois par le biais de Brobbell, tout aussi malchanceux. Mais si The New Saints pouvait s’en vouloir de rater deux belles opportunités en moins de dix minutes, Hesperange n’était pas en reste dans ce domaine. C’était la recrue Rachid Alioui, précisément, qui s’illustrait sans trouver la faille. Et, si la première tentative lointaine frôlait le montant et ne souffrait d’aucune critique, la seconde, complètement dévissée après avoir été trouvé seul face au but sur une passe lumineuse de Stolz, n’était pas à la hauteur de l’enjeu.

… qui se grippe de nouveau assez vite assez vite

Malheureusement pour Carlos Fangueiro, une autre de ces recrues allait se distinguer négativement. Alors que le tempo de la rencontre est enfin tombé après un premier quart d’heure dingue, Holden est trouvé dans la profondeur. Le milieu subit une faute dure à discuter de la part de Simão, provoquant par là un penalty et une égalisation somme toute pas illogique (1-1, 22e). Derrière ce but, Hesperange va certes reprendre le fil de la rencontre mais, comme souvent depuis le début de cette campagne européenne, manquer de la justesse nécessaire pour conclure. Ainsi, ni les tentatives lointaines d’Ekofo et Alioui par deux fois, ni les centres intéressants de Spruds – rentré pour Strassen – ou encore Stolz ne réussissent à trouver le chemin des filets. Nerveux, Hesperange finit par retourner aux vestiaires sur ce score de un partout, qui aurait pu être pire si dans les arrêts de jeu, Dupire n’avait pas effectué une sortie héroïque pour sauver les siens. Si les perforations et le pressing incessants de Couturier ont fait du bien, si Stolz a su à plusieurs reprises être trouvé dans la profondeur, et si certaines séquences de transition étaient limpides à voir, le constat demeure : Hesperange n’est toujours pas devant.

Des peurs… mais une qualification au bout !

Au retour des vestiaires, la physionomie de la rencontre se prolonge comme lors de la première période, avec cette fois-ci une absence d’opportunités pour les visiteurs, dorénavant regroupés derrière. Un bloc bas qui a tendance à gêner les locaux, moins à l’aise au moment de trouver la solution. Hormis quelques frappes lointaines et une tentative de lob ambitieuse de Stolz, TNS réussit à bloquer son adversaire. Hesperange va donc passer par une autre méthode pour trouver la faille : les coups de pieds arrêtés. Une très belle ouverture de Skenderovic, un Spruds qui se bat pour remettre de la tête vers la zone de six-mètres, un ballon qui file jusqu’au deuxième poteau, et voilà Alioui qui surgit pour redonner l’avantage aux siens (2-1, 62e). Une seconde chique qui semble, cette fois, définitivement libérer le Swift. Pour preuve, quelques minutes plus tard, Hesperange fait le break. Simão Martins, bien trouvé, balance une monstrueuse volée qui se loge dans les petits filets de Roberts, totalement impuissant (3-1, 65e). On pense alors le match plié. Mais c’est mal connaître cette équipe du Swift qui, décidément, aime souffrir. Sur un coup franc anecdotique, Dupire plonge pour intercepter, touchant dans son saut un joueur adverse. Une petite, très petite faute, qui n’empêche pas néanmoins l’arbitre de la rencontre d’offrir un second penalty pour les Gallois. Mcmanus ne se fait pas prier pour s’offrir son second but du match. (3-2, 70e). Avec vingt minutes restantes, et un seul petit but d’avance, on se doute qu’alors, les visiteurs vont jouer crânement leur chance. Une intuition vite confirmée lorsque Davies puis Williams testent Dupire avec des frappes de 20 mètres, que le portier, revanchard, arrête parfaitement. Dans une fin de match haletante, TNS donne tout devant, et Hesperange, au bout physiquement, s’accroche comme elle peut à cette victoire. Un succès qui, après cinq interminables minutes d’arrêts de jeu, offre les trois coups de sifflets tant attendus. Le Swift aura tremblé, mais le Swift poursuit l’aventure européenne. Objectif accompli.