Swift – Dudelange : sur leur propre planète
Cette fois, cela ne fait guère plus de doute. Il semble y avoir deux ogres cette saison en BGL Ligue, bien au-dessus de la mêlée. Le F91 et le Swift avaient pourtant ce week-end des déplacements difficiles, contre un Strassen toujours difficile à manoeuvrer, et un Racing particulièrement ambitieux. Las, les deux leaders du championnat ont affiché au grand jour leur supériorité, enchaînant les occasions et mouvements intéressants devant des adversaires qui, malgré les quatre buts encaissés, pouvaient remercier leur gardien d’avoir fait un gros match. C’est bien simple : en quatre journées, les deux mastodontes du championnat ont déjà pris l’équivalent de six points d’avance contre les gros assumés du championnat, et n’ont jamais semble en réelle difficultés. Une chose est certaine : on salive d’avance de ce Dudelange – Hesperange du 6 novembre.
Le Sud-Ouest se rebelle :
Un réveil attendu. Après avoir complètement galvaudé leur début de saison, les clubs du sud-ouest du pays ont enfin réussi à engranger. Ainsi, Pétange, Differdange, la Jeunesse Esch et le Progrès sont allés chercher leur premier succès de l’année. Si tout ne fut pas parfait, et qu’il faudra confirmer sur la durée, les trois points font du bien à des groupes en mal de confiance. Le Progrès – qui se déplacera à Wiltz – et Differdange – avec la réception du Fola – comptent bien confirmer la semaine prochaine. Pour l’Union, avec une affiche contre l’ogre Hesperange, il faudra envoyer une nouvelle très grande performance pour continuer de glaner des points. Enfin, la Jeunesse, qui recevra Mondercange, se verra offrir une nouvelle fois l’occasion de lancer une série positive.
Ruffier – Ozcan : Héroïques malgré tout
Peut-on, lorsqu’on est portier, encaisser quatre buts dans une rencontre et avoir pourtant fait un excellent match ? Apparement, oui. C’est en tout cas le cas de Romain Ruffier et Koray Ozcan, auteurs de deux superbes performances dans leurs cages, contre les deux leaders que sont le F91 et le Swift Hesperange. Deux très belles prestations qui auront été sensiblement différentes dans leur scénario : alors que le gardien du Racing aura été insubmersible dans les vingt dernières minutes de la rencontre, évitant par-là de voir son club prendre une véritable valise, Ozcan, lui, vécut plus ou moins le contraire : une énorme performance lors des 70 premières minutes, empêchant Hesperange de prendre le large, avant de finalement craquer. Si ces deux matchs sont assurément de haut niveau, il y a par contre plus d’inquiétude à avoir pour Strassen et le Racing : quand vous en prenez quatre, et que votre meilleur joueur est votre gardien, ça ne sent pas bon.
Mondercange et Kaerjeng se plaisent en BGL Ligue :
En voilà qui n’ont pas mal vécu la transition. Débarqués en BGL Ligue, tant Mondercange que l’UN Kaerjeng semblent parfaitement à leur aise dans ce début de saison. Le FCM a ainsi engrangé sa troisième victoires en quatre rencontres, faisant tomber un bien pâle Fola sur ses terres, encore porté par un double de l’inévitable Hassan M’Barki. Un succès qui permet au promu de prendre une place sur le podium, derrière les intouchables que sont le Swift et le F91. Quand à Kaerjeng, après trois matchs nuls consécutifs, Nicolas Fernandes et ses coéquipiers sont allés chercher une victoire précieuse sur la pelouse d’Hostert, qui leur permet de se retrouver bien au chaud, à la sixième position du classement. La Jeunesse Esch et le Racing sont prévenus : affronter des anciens pensionnaires de Promotion d’Honneur cette saison, c’est tout sauf une partie de plaisir.
Des buts spectaculaires :
Les spectateurs ont été particulièrement gâtés ce weekend. Si nous avons totalisé 22 buts en huit rencontres lors de cette journée, certains, assurément, sont de ceux que l’on n’oubliera pas de sitôt. On pense évidemment au chef-d’oeuvre de N’Goma pour le Racing, qui, en un geste enrhume deux adversaires, avant de loger une frappe surpuissante du gauche en pleine lucarne. La lucarne, Dominik Stolz l’a lui aussi trouvé, avec un boulot de canon d’une pureté rare, excentré sur le côté droit. Si vous préférez les gestes spectaculaires, orientez-vous alors sur le but de Seck, pour la Jeunesse Esch. Un somptueux enchaînement contrôle de la poitrine – retourné acrobatique, qui permet à son club de l’emporter. Enfin, si votre dada, c’est plutôt les actions collectives, on vous conseille alors de zieuter le second but du F91 Dudelange sur la pelouse du Racing : une merveille de remontée de balle, avec un mélange parfait entre rapidité, altruisme, qualité technique, et finition clinique. Are you not entertained ?
La paire Philippe – Stolz
Evidemment, Rayan Philippe continue d’impressionner en ce début de saison. Lors du déplacement à Strassen, l’attaquant a rajouté un but et deux passes décisives à son bilan déjà fantastique. Mais l’explosion du buteur au grand jour ne doit pas faire oublier à quel point Dominik Stolz – comme toujours – est vital dans le rouage offensif d’Hesperange. Avec un but de mammouth pour débuter, puis une intelligence de jeu dingue pour offrir le break à Philippe, le numéro 10 continue de dicter le ton du Swift, qui a beau recruter chaque année un nombre incalculable de joueurs, finit toujours par laisser Stolz sur la pelouse. Si en plus, il a trouvé en Rayan Philippe un grand complice, les rencontres promettent d’être très longues pour les charnières défensives de ses futurs adversaires.
Abreu, retour en grâce
Certaines vérités se reproduisent d’années en années. Après avoir déjà été particulièrement dépendant d’Abreu l’an passé, Pétange parait devoir toujours autant compter sur son maître à jouer. Absent lors des deux premières journées, l’ailier est revenu lors de la rencontre face à Differdange, où Pétange a réussi à récolter un nul mérité. Ce dernier week-end, Abreu a régalé et mis ses partenaires sur la voie à suivre, avec un doublé précoce, suffisant pour briser l’état d’esprit de Mondorf. Indispensable.
Hostert, c’est grave
Cette fois, pas d’excuses. Après avoir affronté Mondorf en ouverture, Hostert avait reçu le Swift, avant de se déplacer sur la pelouse du F91. Trois défaites, donc, mais qui pouvaient s’expliquer par un début de saison compliqué, ponctué de deux matchs face aux cadors du championnats. En ce sens, la joute face à Kaerjeng était l’occasion de montrer que cette mauvaise entame n’était dû qu’à un calendrier complexe. Or, les barragistes de l’an passé se sont encore une fois emmêlés les pinceaux, et concédé une quatrième défaite en autant de rencontres face au promu. Un zéro pointé, avec seulement un pion marqué en 360 minutes. Il y a matière à vraiment commencer à s’inquiéter.
Rosport, pas plus emballant
Rosport inquiète tout autant. Sur la pelouse de Niederkorn, et malgré une supériorité numérique le temps d’une mi-temps, le Victoria Rosport n’a pas réussi à inquiéter son adversaire. Les joueurs de Martin Forkel pouvaient d’ailleurs s’estimer heureux de ne pas être reparti avec un score plus lourd, tant le Progrès a vendangé à plusieurs reprises au moment de mettre le but du break. Avec un seul point en quatre journées, la situation devient plus que précaire, et la réaction doit venir au plus vite.
Fola – Ettelbruck : le coup d’arrêt
Ils avaient parfaitement débuté la saison, avant le coup d’arrêt. Après avoir partagé les points lors de la troisième journée, le Fola et Ettelbruck ont chuté pour la première fois de la saison. Sans proposer grand choses, les deux clubs se sont inclinés face à Mondercange et Differdange, et voient leur belle entame progressivement s’effriter. Si Etzella peut profiter du déplacement à Mondorf la semaine prochaine pour grappiller des points à nouveau, le Fola, lui, en déplacement à Differdange, peut commencer à s’inquiéter.
Muratovic ailier gauche, c’est non
Dur à comprendre. Le choix de Fahrudin Kuduzovic d’aligner encore une fois Buch et Muratovic ensemble au coup d’envoi face au F91 a interpellé. Faire jouer deux joueurs au profil si similaire est déjà compliqué à saisir, mais décaler l’ancien joueur de Dudelange sur le côté gauche n’a évidemment pas eu le succès escompté. Dans un rôle qui n’est absolument pas le sien, le numéro 9 n’a pas existé, réussissant seulement à marquer sur un penalty anecdotique dans les derniers instants du match. Un choix tactique incompréhensible, qui devrait, logiquement, ne plus se voir de nouveau lors des prochaines rencontres.
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