Dans le monde équestre, le traitement éthique des chevaux est une responsabilité cruciale. De leur hébergement à la façon dont ils sont entraînés et utilisés, chaque aspect de leur vie nécessite une attention particulière pour assurer un bien-être optimal.
Ces dernières années, l’équitation a été de plus en plus décriée dans certains milieux, en partie à cause de préoccupations concernant le bien-être animal et les pratiques éthiques. Les critiques portent parfois sur l’utilisation de techniques dites de « Rollkur », sur l’usage excessif d’éperons ou de mors tranchants, ainsi que sur de possibles abus lors de l’entraînement. La compréhension et la mise en œuvre du bien-être et de la santé des chevaux peuvent également donner lieu à des controverses. Pour ne citer que quelques exemples : le scandale d’Annika Schleu en 2021 aux Jeux Olympiques de Tokyo lors du pentathlon, où le cheval qui lui avait été attribué était manifestement dépassé par la situation, ou l’accusation de barrer dans l’écurie de Ludger Beerbaum en 2022.
Mais tous les chevaux engagés sportivement ne sont pas des animaux torturés. Qu’il s’agisse des cavaliers ou des propriétaires eux-mêmes, le secteur amateur est très attaché au bien-être des chevaux.
Mode de vie en box ou au pré :
Lorsqu’il s’agit du bien-être de son propre cheval, les avis divergent souvent. Chaque propriétaire de cheval a un point de vue différent sur son mode de vie.
Certains détestent la vie en box, car c’est contraire au mode de vie de l’animal à l’état naturel. Ceux-ci offrent donc à leur équidé une vie dans une « écurie ouverte » qui offre une liberté de mouvement en troupeau et la nécessité de se déplacer pour arriver aux différents points d’eau et de nourriture.
Certains chevaux, en raison d’incompétences sociales ou de problèmes de santé, ne peuvent pas être tenus uniquement en pâturage ou en écurie ouverte. Il est également nécessaire de prendre en compte la situation géographique, qui parfois en hiver rend la vie au pré de plus en plus désagréable pour les chevaux, avec des conditions météorologiques mauvaises qui transforment les prés en marécages boueux.
Le bien-être des chevaux en box dépend de différents facteurs, notamment la taille, les conditions de vie, les soins et l’accès à l’exercice. De grands boxes bien entretenus peuvent convenir aux chevaux s’ils bénéficient d’un exercice régulier et d’une interaction sociale. Toutefois, l’isolement permanent dans de petits boxes (ou même prairie individuelle) sans exercice suffisant peut avoir des effets négatifs sur la santé physique et mentale des chevaux. Il est important que les propriétaires s’assurent que leurs animaux disposent de suffisamment d’espace, d’activités et de contacts sociaux pour garantir leur bien-être.
Heureusement, tous les chevaux en box ne se portent pas mal et aujourd’hui de nombreux propriétaires portent une attention particulière au bien-être animal. Dans des écuries de plus en plus nombreuses, les chevaux sortent au pâturage toute la journée et ne retournent au box que la nuit. Des espaces stabilisés pour l’hiver offrent également la possibilité de les sortir en liberté plusieurs heures par jour.
Nombre d’écuries évoluent quant à l’amélioration de leur structure en proposant des boxes agrémentés d’une terrasse, en augmentant le nombres de paddocks ou de prairies accessibles ou en changeant leur écurie classique vers une écurie ouverte.
Qu’il s’agisse d’une vie en box ou en pâturage, l’hébergement approprié des chevaux est fondamental pour leur santé et leur bonheur. Des écuries propres, spacieuses et bien ventilées, avec un accès adéquat à l’eau fraîche et à une alimentation équilibrée et en quantité, sont essentielles. Pour ceux en pâturages à l’année, il est important qu’ils aient un abri avec une litière en quantité suffisante, des endroits secs et bien sûr de l’eau fraîche et du fourrage en quantité également.
Les chevaux doivent également avoir la possibilité quotidienne de se déplacer librement, que ce soit dans un paddock ou lors de sorties régulières au pré ; mais également disposer de contacts sociaux. Les règles des 3F est alors de mise : « FRIENDS, FOOD, FREEDOM ».
L’équitation et la vision du bien-être équin évolue ; d’ici quelques années la mentalité et le nombre d’écuries qui évoluent en fonction ne cesseront de progresser.
Exercice et entraînement :
Si aujourd’hui le fait de demander aux chevaux de faire de l’exercice est parfois jugé négativement, il est pourtant primordial pour une majorité des chevaux d’avoir une activité physique pour l’équilibre mental comme physique.
Bien entendu, l’éducation et l’entraînement des chevaux doivent être réalisés de manière respectueuse et non abusive. Des méthodes de renforcement positif et de communication claire favorisent une relation de confiance entre l’homme et l’animal, ce qui est essentiel pour un partenariat harmonieux.
Il s’agit également de créer un lien émotionnel avec son cheval en passant du temps avec lui à pied, en prenant soin de lui. En somme, ne pas le considérer uniquement comme un outil sportif.
L’emploi des chevaux dans diverses disciplines, telles que l’équitation de loisir ou la compétition sportive, nécessite également une considération éthique. Il est essentiel de respecter les limites physiques et mentales de chaque cheval, d’organiser son entraînement au mieux adapté à son physique et prenant en compte son niveau d’apprentissage, ses dispositions à travailler et bien sûr de leur accorder des périodes de repos suffisantes.
Entretien et santé :
Dans la plupart des cas, les cavaliers dits amateurs s’occupent très soigneusement de leurs animaux. Ils veillent à ce que le cheval ne manque de rien sur le plan de la santé.
Ils passent du temps à les soigner, les sabots des chevaux sont contrôlés chaque jour et traités en moyenne toutes les six semaines par le maréchal-ferrant afin d’éviter tout problème de l’appareil locomoteur.
De même, le vétérinaire, l’ostéopathe et le dentiste contrôlent à intervalles réguliers l’état de santé général. Si son compagnon présente un comportement étrange, le cavalier ne tarde jamais à consulter un vétérinaire. Certains chevaux sont mieux soignés que les parents d’humains. En effet, la plupart des propriétaires de chevaux investissent d’abord dans leur compagnon à quatre pattes avant de penser à eux-mêmes : un seul besoin? Direction une boutique équestre!
Tani Wirth-Lahr
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