Il a connu sa première sélection le 10 septembre 1980 face à la Yougoslavie et sa 73e et dernière cape dix-huit ans plus tard face au Cameroun. Retour sur le parcours sous le maillot des Lions Rouges de la légende Robert Langers.
À une époque où les Roud Léiwen étaient encore une équipe mineure contre qui gagner était dans l’ordre des choses, l’attaquant en a connus des déplacements enflammés, des victoires sur le fil autant que des déconvenues. Il a arpenté des stades mythiques et affronté les meilleurs joueurs de leur temps : Amoros, Platini ou Lizarazu pour la France, Dino Zoff et Baresi en Italie, Seedorf et de Boer aux Pays-Bas, ou encore Klinsmann et Matthäus dans la Mannschaft, sans parler de Rui Barros, Lus Figo ou autres Susic et Halilhodzic.
Son souvenir de la défaite 1-0 à Naples en qualifications pour la Coupe du monde en Espagne en dit long. Nous sommes le 5 décembre 1981 au stade San Paolo et les 50.000 spectateurs chauffés à blanc explosent dès la 6e minute avec le but de Fulvio Collovati. De quoi inaugurer un score fleuve ? Non, Langers et ses coéquipiers font jeu égal avec les futurs champions du monde 1982 et peuvent rentrer au Grand-Duché la tête haute, les oreilles résonnant encore des vivats de la foule en délire.
3 ans plus tard pour se qualifier à Mexico, Langers est titulaire pour recevoir au stade Josy Barthel l’équipe de Platini, Giresse, Fernandez, Amoros et Joel Bats (0-4) auréolée de son titre de Championne d’Europe. Lors du déplacement au Parc des Princes, les hommes de Paul Philipp subiront la loi des Français qui échoueront une fois de plus face à la RFA en demi-finales.
Son premier but sous le maillot des Lions Rouges, c’est aussi contre l’Allemagne qu’il le marque, mais de l’autre côté du mur : il réduit le score face à la RDA (3-1) à la 76e minute et entre définitivement dans l’histoire en mai 1985. La même année, à l’automne face à la Bulgarie , il inscrit son deuxième but sur pénalty devant son public. Une équipe qui lui réussira puisqu’au match retour, il donnera l’espoir à la sélection en poussant le ballon au fond des filets pour le 1-2 à la 50e, avant de voir les Bulgares aggraver la marque par deux fois (2-4). Onze ans plus tard, Langers bottera pour la troisième fois le cuir dans les cages des Lions tricolores (1-2) lors des qualificatifs pour le Mondial 98.
Les échecs participent à la construction de l’attaquant qui porte fièrement notre maillot national. Mais il faudra attendre l’hiver 1987 pour que Roby connaisse la joie de rentrer aux vestiaires avec un score de parité en sélection. Le 2 décembre, en rencontre de qualification pour l’Euro 88 en Allemagne de l’Ouest, le Stade de la Frontière assiste au match nul 0-0 face à l’Écosse, performance qui se reproduira face à la Belgique d’Enzo Scifo à Bruxelles (1-1) en 1989 pour les Éliminatoires de la Coupe du monde et face au Portugal de Luis Figo (1-1) où Langers provoque le pénalty transformé par son compère Carlo Weis.
Parmi les 8 buts marqués par l’avant-centre luxembourgeois, le doublé en amical inscrit en Israël (4-2) en l’espace de 6 minutes fera date : en ce jour de Saint-Valentin 1995, il marque coup sur coup à la 71e et à la 77e pour inaugurer une nouvelle ère des Lions Rouges. En effet, lors de la phase qualificative pour l’Euro en Angleterre qui débute la semaine suivante, la sélection s’offre trois victoires et Langers se voit deux fois passeur décisif : lors du déplacement à Malte où il délivre un caviar à Cardoni à la 55e (0-1), puis à l’occasion de la réception de la République tchèque en juin, quand il permet à Guy Hellers d’inscrire le but libérateur à la dernière minute de jeu devant un stade Josy Barthel en furie (1-0).
Sa dernière cape, il la revêt le 31 mai 1998 face au Cameroun de Samuel Eto’o en entrant en jeu à la 52e, mais il devra malheureusement sortir sur blessure 26 minutes plus tard, abandonnant son poste dans l’attaque des Lions Rouges aux côtés d’un certain… Luc Holtz.
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