Ils nous ont fait rêver et passer d’incessantes soirées à ne pas lâcher la manette. Joies, tristesses, douleurs, addictions : toutes les émotions sont passées par là. Alors que l’ère PES semble définitivement achevée, petit retour sur les cinq meilleurs jeux de l’Histoire de la série.
5. PES 2021
Parce que c’est le dernier. Parce que malgré les critiques incessantes, en particulier sur les stratégies marketing et un système online assez inégal et pauvre en contenu, le gameplay demeure excellent. Parce que la jouabilité est jouissive, en particulier en match co-op, et aussi car visuellement, le jeu est fort agréable. Aujourd’hui, l’argument avancé par Konami expliquant le désir de faire une simple mise à jour de sa version 2020 pour se focaliser sur la next-gen est évidemment risible. Mais, et ceci n’est pas un speech empreint d’une nostalgie qui brouille le jugement, cette dernière édition de PES était honnêtement une fort belle pièce. Fort bien équilibré entre simulation et arcade, pas si facile à prendre en main, et avec le besoin de beaucoup jouer pour s’améliorer, PES 2021 est une réussite. On pourra néanmoins critiquer un arbitrage particulièrement chaotique, où, après deux tacles à la carotide, dix-sept fautes d’anti-jeu et douze ménisques brisés, l’arbitre daignera peut-être vous sortir un carton. Jaune.
4. PES 2016
Sorti pour les vingt ans de la série, PES 2016 offre un des meilleurs gameplay jamais démontré par Konami. Si le retard pris avec FIFA était déjà devenu trop grand pour pouvoir revenir rivaliser, la communauté de fans acharnés s’est tout de même régalée sur cette version. Avec le retour d’un football léché, patient, et des dribbles dévastateurs qu’il fallait réellement apprendre à maîtriser, PES 2016 était le moment où Konami a vraiment perfectionné son style de football signature. Les matchs se jouent à un rythme décent tout en restant réaliste, et les actions comme les passes, tirs et dribbles sont toutes satisfaisantes. Sans apporter de nouveautés révolutionnaires, cette édition semblait avoir parfaitement réussi toutes ses mises à jour, et tout changement, aussi minime puisse t-il être avait été particulièrement bénéfique. Si le sytème Myclub en était encore à ses balbutiements, les classements par divisions offraient aussi un certain enjeu à concourir régulièrement online, et le co-op commençait réellement à devenir l’atout majeur de la simulation de football. Un bien beau bébé, qui mérite bien une place dans le top 5.
3. PES 3
C’est le premier à être apparu sur la Playstation 2. Et PES3 incarne le début de l’âge d’or de Konami, lorsque son bijou détrônait FIFA tant en termes de qualité que de popularité. Pendant de nombreuses années, la firme japonaise aura fait rêver la grande majorité des amateurs de football avec un jeu aux antipodes de l’arcade de FIFA. Doté d’un gameplay déjà très solide, de graphismes impressionnants pour l’époque, PES 3 était, malgré son absence de licences, la référence inévitable. À une époque ou FIFA n’arrivait plus du tout à se renouveler, le bébé de Konami était l’achat inévitable de septembre pour tout adolescent qui se respecte. Et on rajoutera même un petit point bonus pour avoir osé mettre un arbitre, Pierluigi Collina, sur la jaquette. Respect.
2. PES 6
Attention : oui, ce jeu est exceptionnel. Et il a sûrement été séché par tout le monde. Qui ne se souvient pas des frappes de fou malade d’Adriano, des déboulés de Michael Owen ou Obafemi Martins, les coups-francs de Recoba en lunette à chaque fois, et les carré R2 dans tous les sens Mais, et ceci est évidemment subjectif, nous ne le mettons pas sur la plus haute marche du podium. Car, s’il était jouissif, PES 6 était tout de même plus arcade que son prédécesseur. Et offrait plus de chances à tout le monde de l’emporter sans nécessairement être le meilleur, avec une arrivée de l’aléatoire qui a commencé à salement influencer les clashs. L’histoire raconte que chez Konami, les jeux pairs étaient synonyme de gameplay offensif, tandis que les impairs faisaient la part belle à la défense. Avec une mise à jour de la Master League, et l’arrivée de l’online, cette dernière édition sur la PS2 clôt magnifiquement un âge d’or qui sera malheureusement souillé par une arrivée totalement ratée sur la PS3. Repose en paix.
Le GOAT. Celui qui a brisé des amitiés mais aussi grand nombre de manettes, était responsable de nuits blanches et de devoirs non finis, a vu des manettes exploser sur l’écran ou le mur, a nourri notre adolescence et bercé notre jeunesse. PES 5, où l’avènement ultime du football sur console. Moins rapide que l’édition suivante, encore plus dur à maîtriser, et doté d’une Master League du feu de dieu, ce petit bijou de Konami est, encore dans l’imaginaire collectif, la plus grande référence de tous les temps.
Au sommet sur le plan tactique, avec des ajustements constants à faire, le jeu est un prodige de simulation. Et, plus que jamais, a prouvé qu’il était possible de créer un jeu dans lequel, au même titre qu’une partie d’échecs, le meilleur l’emportait nécessairement. S’il était parfaitement rageant de perdre avec l’Inter Milan contre votre pote bien supérieur qui jouait avec Sochaux, il y avait un sentiment d’équité rare dans ce jeu. Et, même si cela peut procurer des émotions, les jeux d’aujourd’hui laissent trop de part à l’aléatoire, rendant ainsi possible que quiconque l’emporte. Une situation impensable dans cette simulation de football où il n’était pas possible de débattre sur qui était le plus fort, car le terrain répondait à cette question à chaque fois. ? Et puis, cette jaquette avec Drogba et Henry bordel…
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