Ils sont cinq petits chanceux à s’être vu offert une place parmi le gratin mondial. Cinq nouvelles disciplines qui font leur grand début dans les Jeux Olympiques et qui apporteront assurément une véritable dose de fraîcheur dans une compétition parfois un brin trop traditionnelle.
Surf :
Les meilleurs surfeurs du monde célébreront les débuts olympiques de leur sport sur la spectaculaire côte pacifique du Japon. L’état des vagues, la direction et la force du vent et le flux de la marée font du surf un événement dans lequel les athlètes s’affrontent tout en faisant face aux conditions changeantes de la nature. Seule petite déception : la non-présence de l’immense légende Kelly Slater, qui n’a pas réussi à se qualifier pour la compétition. Néanmoins Stephanie Gilmore, sept fois championne du monde sera bien de la partie.
Skateboard :
Le comité International Olympique a intégré un sport aussi jeune et dynamique que le skateboard dans le programme olympique. Il y aura deux catégories : rue, qui se déroule sur un parcours rectiligne qui imite une rue avec des escaliers, des mains courantes, des trottoirs et des pentes, et parc, qui se déroule sur une surface avec des pentes et des courbes compliquées. Une première apparition pour ce sport qui permet de faire un lien vers la jeunesse, toujours intéressée par ce sport.
Escalade :
La force des doigts décidera quels athlètes porteront la médaille autour de leur cou dans ce nouveau sport. Prenant place sur des barrages colorés et caractéristiques, les grimpeurs mettront en pratique leurs habiletés et leurs forces sur un mur vertical. Il y aura trois disciplines : vitesse, bloc et difficulté. Ils seront 40 athlètes, vingt par sexe à se battre pour une précieuse breloque dans la compétition. Néanmoins, malgré sa première apparition dans les Jeux Olympiques, certains de ces pratiquants dénoncent une épreuve mal fagotée, avec un mix de vitesse et difficulté jugé incompatible. Et, pour de nombreux puristes, associer la réussite à la rapidité envoie un mauvais message aux non-disciples qui peuvent alors privilégier la recherche du spectaculaire au détriment de la réflexion et l’analyse. Enfin, les trois disciplines ne sont généralement pas pratiqués par un seul et même athlète qui préfère se spécialiser. L’obligation de concourir dans les trois catégories a donc forcé un grand nombre de compétiteurs à changer tout leur entraînement et essayer de rattraper un retard conséquent dans certains domaines.
Karate :
Comme une évidence. Le karaté est né à Okinawa (Japon) pendant la dynastie Ryukyu et s’est depuis répandu dans le monde entier. Pour cette raison, ce sport ne pouvait pas manquer à Tokyo. Son combat pour faire partie du programme remonte aux années 1970 et ses débuts se feront sur la meilleure scène possible : le Nippon Budokan, le foyer spirituel des arts martiaux japonais. Pourtant, c’est une espagnole qui devrait attirer le plus d’attention : La karatékate de 39 ans Sandra Sánchez est championne du monde 2018, quintuple championne d’Europe et vient d’entrer dans le livre des records en tant que karatékate ayant remporté le plus de médailles de l’histoire sur le circuit international. Autant dire qu’il faudra cravacher dur pour l’emporter face à elle. Une mission qui sera confiée à la Japonaise Kiyou Shimizu, double championne du monde et triple championne d’Asie.
Chez les hommes, la bataille se fera aussi entre l’Espagne et le Japon, puisque Damián Quintero et Ryo Kiyuna seront les deux immenses favoris pour une médaille d’or. Si la confrontation entre les deux est déjà devenu un classique du genre, le japonais aura un petit avantage, lui qui a défait son adversaire lors des finales du championnat du monde 2016 et 2018. L’heure de la revanche ?
Baseball / Softball :
Le baseball et le softball reviennent aux Jeux – leur dernière apparition remonte à Pékin 2008. Ainsi, les spectateurs apprécieront à nouveau de regarder le lanceur défier le frappeur avec des lancers rapides allant jusqu’à 140 kilomètres par heure et une précision combinée à des effets spectaculaires. Si ces deux sports paraissent assez similaires aux yeux de bien des européens, il y a pourtant de réelles différences, La plus évidente étant la façon dont le lanceur lance la balle. Dit simplement, les lanceurs de baseball lancent par-dessus, alors que ceux de softball lancent par en-dessous. La taille du terrain est aussi éloignée, avec un écart entre chaque base de 28 mètres pour le baseball, et 18 mètres en softball.
En plus de ces cinq nouveaux sports, Tokyo 2021 comptera 15 nouvelles disciplines. Dans un souci d’augmenter la participation des femmes et de promouvoir l’égalité, on pourra se retrouver avec les nouvelles épreuves suivante : l’épreuve mixte du 1500m femmes et 4x100m en natation, une épreuve par équipes mixtes en tir à l’arc, le relais mixte 4×400m en athlétisme, les 3×3 femmes et hommes en basket-ball, et bien d’autres.
Le coronavirus
Impossible de ne pas le mentionner. Responsable du premier report dans l’histoire des Jeux Olympiques, le coronavirus va apporter sa dose de nouveautés loin d’être désirée. Absence de supporters étrangers, stades avec une jauge maximale de 10 000 personnes, interdiction au public local de faire trop de bruit : on peut clairement affirmer avec une certitude que bien plus que les nouvelles disciplines, c’est bien le virus le plus célèbre de notre équipe qui risque d’être le plus marquant.
Encadré 1 :
De nouveaux sports dans le futur ?
Le surf, le skateboard, l’escalade sportive, le karaté et le baseball ont été les cinq sports choisis parmi une liste restreinte de 26 pour entrer dans le programme olympique de Tokyo 2020 et ainsi rejoindre des sports classiques tels que l’athlétisme, l’escrime, le cyclisme, la gymnastique et la natation. Autrement dit, 21 sports ont été laissés de côté et rêvent de rejoindre les prochaines épreuves olympiques. Certains d’entre eux sont listés ci-dessous : football américain, billard, bowling, bridge, échecs, dancesport, orientation, polo, squash, sumo, etc.
A celles-ci, il faut ajouter d’éternels candidats comme le rugby ainsi que de nouvelles disciplines urbaines, comme le parkour, qui pourraient suivre la voie initiée par le skate. En effet, le breakdance fera partie du programme olympique à Paris 2024.
Les conditions de base pour qu’un sport soit olympique sont les suivantes : il doit avoir une fédération masculine dans au moins 75 pays sur quatre continents et une fédération féminine dans 40 pays sur trois continents. En outre, le pays organisateur des Jeux peut proposer que des sports soient inclus ou supprimés en fonction de leur force dans les Jeux ou des conditions climatiques ou économiques. Enfin, le CIO vote sur leur acceptation ou non.
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