Rapidement menés par une équipe de Suisse trop rapide, entreprenante et clinique devant le but, les Rout Léiwen sonnés et peu à l’aise techniquement n’ont jamais réussi à faire jeu égal avec leurs adversaires.
Suisse 3-1 Luxembourg
Après une si brillante prestation au Stade de Luxembourg, les Rout Léiwen étaient attendus au tournant pour leur deuxième rencontre de cette première fenêtre internationale de l’année. Mais pas question pour Luc Holtz de déroger à son plan de faire tourner l’effectif. Quatre changements par rapport au onze de départ qui avait eu raison de la Suède samedi : Vincent Thill en attaque, Tomáz Moreira en milieu récupérateur, Marvin Martins et Enes Mahmutovic en défense. Luc Holtz reproduisait son 4-3-1-2 avec Moreira en bas du triangle. Gerson Rodrigues regardait ses coéquipiers depuis le banc, tout comme Bohnert, Olesen et Carlson. Face à eux, une Nati en quête de victoire et de rédemption mais beaucoup moins diminuée que ne le laissait penser Murat Yakin hier. Beaucoup d’intox, et une nouvelle blessure (Andi Zeqiri, reparti cette après-midi) pour finir par voir Rodriguez avec le brassard et Embolo en pointe.
Le coup d’envoi était donné par le trio arbitral albanais dans un stade plutôt clairsemé, loin des 17.000 places en configuration internationale, sous les cloches des supporters helvétiques. Les premières banderilles étaient ainsi portées par la Nati mais Laurent Jans basculé à gauche parvenait à relancer proprement les assauts, notamment avec les décrochages de Vincent Thill. En transition, quand Leo Barreiro et Kiki Martins se projetaient, le danger était pour Mvogo (8’). Mais beaucoup plus réalistes, les Suisses concrétisaient leurs deux premières occasions véritables. D’abord Ruben Vargas à la conclusion d’une passe de Muheim (1-0, 9’) face à un Enes Mahmutovic passif. Puis Breel Embolo fauché par Korac dans la surface qui se faisait justice lui-même en transformant le pénalty (2-0, 12’). Le même Embolo va se jouer de Jans par ses dribbles et glisser une frappe croisée qui passe entre les jambes de Mahmutovic et ajuste Moris mais le but était finalement annulé pour un hors-jeu.
Les Rout Léiwen semblaient dépassés, dans la vitesse comme dans le positionnement, Mahmutovic et Korac n’arrivant pas à se situer dans la charnière centrale. Danel Sinani sevré de ballons n’avait plus la même précision technique sur ses coups de pieds arrêtés, même si Korac a manqué de peu d’inscrire son troisième but de la tête en autant de rencontres sur un coup-franc qu’il avait lui-même provoqué. Peu à peu, les Luxembourgeois revenaient dans la partie, avec un pressing haut comme ils avaient pu le faire contre la Suède. Et se faisaient punir en contre. Magistralement mené par Ndoye qui mangeait Mahmutovic sur son duel, Embolo mal marqué par Korac qui trouvait Vargas à gauche, laissé étrangement seul par Marvin Martins… Ruben Vargas voyait sa frappe détournée involontairement par Miro Muheim, et le ballon ainsi dévié trompait Moris (3-0, 29’). Une demi-heure de jeu cauchemardesque pour Luc Holtz, impuissant. Moreira et Thill avaient beau se démener pour se placer en position de frappe (sans trouver le cadre), les pertes de balle de Sinani ou Madjo faisaient immédiatement peser le danger sur Moris, obligé à l’exploit en un-contre-un pour limiter l’hémorragie (42’). 3-0 à la mi-temps, un score sans appel qui aurait pu être bien pire, et la contrainte pour Luc Holtz de revoir sa copie.
Au retour des vestiaires, trois changements côté Suisse, trois côté Luxembourg avec l’entrée de Florian Bohnert à la place de Laurent Jans, de Gerson Rodrigues pour Tomás Moreira et de Tiago Pereira dans les cages. Le jeune gardien allait rapidement briller, bien placé pour un arrêt réflexe face à Embolo magnifiquement servi par Muheim sur une transmission de Vargas (55′). Peu avant l’heure de jeu, Holtz lançait Yvandro Borges et Alessio Curci pour tenter de revenir à la marque. Brouillons dans le jeu mais pas outrageusement dominés, les Rout Léiwen passent une deuxième période plus sereine, bien aidés par une Nati qui a clairement baissé en intensité. Et un Tiago Pereira tout chanceux d’être sur la trajectoire de la frappe de Vargas (76′). Dernier rebondissement de cette soirée en enfer, la sortie de Gerson Rodrigues sur blessure à un quart d’heure du terme, après seulement 30 minutes de jeu : le meilleur buteur de la sélection s’est arrêté net sur une accélération. Fin du cauchemar, Alessio Curci trouvé sur une longue passe de Korac obtenait un pénalty très généreux que la VAR n’annulait pas : Danel Sinani le transformait pour sauver l’honneur (3-1, 89′).
Intéressant jusqu’à sa sortie à la mi-temps, le jeune milieu s’est montré le plus convaincant du groupe dans tous les secteurs de jeu, que ce soit à la récupération, dans les efforts pour le repli défensif ou les projections vers l’avant. Le manque de précision face au but a été le seul écueil de 45 minutes à peu près satisfaisantes, même si les courses répétées auraient pu être plus productives.
SUISSE 3-1 LUXEMBOURG
( Vargas 9’ 29′, Embolo 12’ sp // Sinani 89′ sp )
Match amical – Mardi 25/03/25 – 20h45
Kybunpark. Pelouse en excellent état. 8363 spectateurs
Arbitres (Albanie) : M. Enea Jorgji assisté de MM. Denis Rexha et Ridiger Çokaj
4e officiel: Mirel Turkes. VAR : M. Kreshnik Barjamaj, assisté de M. Olsion Yzeiraj
Compositions :
LUXEMBOURG (Sél. : Luc Holtz) 4-4-2
Moris (G) (Pereira 46′) – Jans (C) (Bohnert 46′), Mahmutovic, Korac, M. Martins – Moreira (G.Rodrigues 46′ puis Olesen 75′), Barreiro, C. Martins, Sinani – V.Thill (Curci 58′), Madjo (Y.Borges 58′)
SUISSE (Sél. : Murat Yakin) 3-4-3
Mvogo (G) – Rodriguez (C) (Hadjari 46′), Gartenmann (Zakaria 46′), Çömert – Muheim, Sierro (Aebischer 46′), Sow, Blondel (Schmidt 66′) – Vargas (Amenda 82′), Embolo, Ndoye (Rieder 66′)
Avertissements :
LUX : Sinani (63′), Olesen (89′), M. Martins (90’+4)
SUI : Amenda (88′), Cömert (89′)
De notre envoyé spécial à St.Gallen : Marco Noel
Mental Médias SARL
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