LES TOPS
C’est la belle histoire de ce début de saison. Remonté dans l’élite avec son club du Werder Brême, l’attaquant allemand talonne Christopher Nkunku au classement des buteurs. Ses dix buts en Bundesliga lui ont valu d’être sélectionné par Hansi Flick pour le Mondial. À 29 ans, une nouvelle carrière semble s’ouvrir pour Niclas Füllkrug dans une Allemagne qui manque cruellement d’un avant-centre digne de ce nom.
Considéré depuis deux saisons comme le futur du Bayern Munich, Jamal Musiala a pris le pouvoir cette saison. Du haut de ses 19 ans, le natif de Stuttgart a pris à son compte le jeu du Rekordmeister en délivrant de multiples caviars à ses copains et en y allant de son petit but quand il le faut.
3. SC Fribourg
Peut-on encore parler de surprise lorsqu’on évoque le SC Fribourg ? Actuellement dauphin du Bayern, le club de la Forêt-Noire continue de faire beaucoup avec peu. Malgré un budget toujours aussi serré, l’équipe de Christian Streich continue de progresser au point de s’installer durablement dans le haut du classement. Passés tout près d’une qualification en Ligue des champions la saison passée, les Breisgau-Brasilianer semblent déterminés à se qualifier pour la plus prestigieuse des compétitions.
4. Eintracht Francfort
En changeant de dimension cette saison, le vainqueur de la Ligue Europa aurait pu complètement sombrer, ne sachant comment jongler entre Bundesliga et Ligue des champions. Que nenni ! À Francfort, Oliver Glasner a su trouver le parfait équilibre pour garder ses troupes concentrées. En prime, l’Eintracht est synonyme de spectacle, notamment grâce à son quatuor offensif Götze-Kamada-Lindstrøm-Kolo Muani. Bref, on ne s’ennuie jamais dans les travées du Deutsche Bank Park.
Réputés pour leur engagement politique, les ultras allemands n’ont pas déçu en ce début de saison en s’attaquant frontalement à la Coupe du monde au Qatar, quitte à égratigner leur club. C’est notamment le cas des fans du Bayern Munich, qui n’ont pas hésité à rappeler au monde entier que leur club faisait du business avec l’émirat à coup de banderoles chocs.
LES FLOPS
Arrivé en provenance de Cologne au terme d’un transfert qui a fait couler beaucoup d’encre, Anthony Modeste n’a toujours pas réussi à s’intégrer à Dortmund. Pourtant titulaire pendant une grande partie de ce début de saison, l’ancien buteur du 1. FC Cologne n’a inscrit que deux buts en championnat. Le Français est ainsi le symbole d’une attaque du BvB en berne cette saison. Avec seulement 25 buts marqués, le club de la Ruhr ne possède que le cinquième meilleur total du championnat. Ce qui est trop peu pour concurrencer le Bayern Munich.
Domenico Tedesco a beau avoir mené le RB Leipzig à son premier titre majeur en juin dernier (la DFB-Pokal), le mauvais début de saison de son équipe lui aura été fatal. Débarqué un peu avant la sixième journée, après seulement une victoire en Bundesliga, le technicien italo-allemand a été le premier entraîneur à faire ses valises cette saison. Pire encore : depuis son départ, le RB marche très fort. Pour Tedesco, la seconde partie de l’année 2022 n’aura vraiment pas été (Marco) Rose.
3. Bayer Leverkusen
Comme chaque saison, le Bayer Leverkusen et son armada offensive apparaissent comme des prétendants au titre. Comme chaque saison, le club rhénan déçoit. Mais cette fois-ci, la déception est bien plus grande. Après 15 journées, Moussa Diaby et consorts ne pointent qu’à une indigne 12e place, après avoir traîné un moment dans la zone rouge. Et même si les deux derniers matchs se sont soldés par des victoires, et que la sauce Xabi Alonso semble être en train de prendre, la qualification en Ligue des champions est bel et bien compromise. Une rareté pour ce club habitué au quatuor de tête.
Les saisons se suivent et se ressemblent au Hertha Berlin. Sauvée in extremis la saison passée, la « Vieille Dame » a remplacé l’expérimenté Felix Magath par Sandro Schwarz. Connu pour son exigence tactique lors de ses passages à Mayence et au Dynamo Moscou, l’entraîneur allemand a pour le moment du mal à imposer sa patte, et ce malgré un effectif toujours aussi fourni. Actuellement, le club connaît un des pires débuts de saison de son histoire en Bundesliga. Une situation d’autant plus difficile à vivre que le club rival, l’Union Berlin, malgré un budget rikiki, joue actuellement dans la cour des grands.
Uli Hoeness a beau être retraité, il s’ennuie. Alors quand il s’ennuie, il rappelle à tout le monde qu’il existe encore. C’est ainsi que fin septembre, il a pris son téléphone et appelé l’émission Doppelpass pour défendre le Qatar. C’est également ainsi que, mi-octobre, il a pris à partie un supporter lors de l’assemblée générale annuelle du Rekordmeister pour lui signifier que ses attaques contre l’émirat étaient ridicules et que c’était « le Bayern Munich ici, et non l’AG d’Amnesty International ». Semaine après semaine, Uli Hoeness fait de plus en plus penser à ce grand-oncle réac à côté de qui on espère ne pas être assis à Noël.
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