Dixième Olympiade pour le tennis de table depuis son introduction à Séoul en 1988. Et ces vingt dernières années, la Chine règne sans partage sur la planète ping-pong, ayant au passage glané 18 médailles sur 18 possibles en simples lors des 4 dernières éditions.
Le nombre de pratiquants du tennis de table est estimé à 22 millions à travers le globe, essentiellement répartis entre les 10 millions de licenciés chinois, 300.000 au Japon, 630.000 allemands, ou encore 180.000 en France. Loin des 4270 membres de notre FLTT d’après le dernier rapport du Ministère des Sports… Pas étonnant que l’Empire du Milieu garantisse sa suprématie sur le tennis de table international et monopolise les 4 premières places aux rankings masculin comme féminin. Mais depuis que le comité olympique pour Londres 2012 n’a autorisé que 2 participants de chaque genre par nation à concourir en individuels, l’espoir est permis pour les autres représentants de décrocher une médaille.
Mission doublé olympique
À la tête de la machine à gagner, Chuqin Wang chez les hommes et Yingsha Sun (vice- championne olympique à Tokyo) chez les dames, tous deux atteignant un impressionnant ratio 91% de victoires cette année, seront bien entourés avec leurs dauphins numéros 2 mondiaux, les challengers Zhendong Fa (vice-champion olympique en titre) et Manyu Wang (fréquente vainqueure de WTT Champions et Contenders), succédant aux tenants du titre Long Ma et Meng Chen (numéros 4 au ranking). Ils visent le doublé olympique dans chacune des catégories pour ce fut le cas lors des quatre dernières Olympiades…
Le Japon à l’affût
Pour venir les titiller, les Japonais ne seront pas en reste chez les messieurs avec Tomokazu Harimoto (n°11 et médaillé de bronze par équipes aux JO 2020) ou Shunsuke Togami (n°14). Côté dames, le Pays du soleil levant n’occupe pas moins de quatre places parmi celles laissées par la Chine : Hina Hayata (N°5), Miwa Harimoto (n°7 mondiale à seulement 16 ans et 2 jours, soeur cadette de Tomokazu), Miu Hirano (ancienne n°1 mondiale en juniors et plus jeune joueuse à avoir remporté la Coupe du monde) et enfin Mima Ito qui devrait performer par équipes : à 23 ans, la numéro 11 mondiale est déjà médaillée d’or en double mixte, d’argent par équipes et de bronze en individuel à domicile en 2021, après avoir été la plus jeune médaillée olympique de la discipline lors des Jeux de Rio en 2016…
La nouvelle garde
Parmi les rescapés de l’hégémonie chinoise et japonaise, les frères français Felix et Alexis Lebrun, respectivement 5e et 17e au classement WTT, veulent créer la surprise et s’inviter sur les podiums. Le plus jeune (Felix, 17 ans seulement) est également le plus prometteur et pourrait faire sensation en cas de victoire sur l’un de ses homologues de République Populaire.
Ce fut le cas lors de deux précédentes éditions pour l’Allemand Dimitrij Ovtcharov, médaillé de
bronze à Londres puis Tokyo et actuel 19e mondial, contraint cette année de céder sa place de leader à Patrick Franziska (n°9 qui a déjà réussi à venir à bout de Long Ma, Zhendong Fa et même du Xuperman Xin Xu) et Dang Qiu (n°10), mieux classés au ranking.
Chez les dames, la Roumaine Bernadette-Cynthia Szőcs a atteint pour la première fois le Top 10 mondial et peut prétendre jouer les trouble-fête au même titre que la Sud-Coréenne Shin Yu-bin (n°8 senior à 20 ans et n°1 chez les jeunes).
Si les pongistes sont 5000 fois moins nombreux au Luxembourg qu’en Chine et 70 fois moins qu’au Japon, nous avons pourtant réussi l’exploit époustouflant d’en intégrer trois parmi les deux Top 100 mondiaux. Pas de quoi rougir donc pour nos représentants et à leur tête Xia Lian Ni encore en lice demain pour passer le 2e tour !
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