Gréngewald a remporté sa première Coupe des dames en battant le Sparta en finale (60-71), samedi soir. Comment avez-vous vécu ce match ?
Le début était un peu difficile, je ne sais pas pourquoi, peut-être la nervosité ou le rôle de favori. Mais on avait déjà eu un début de match similaire contre le Sparta deux semaines auparavant, et on avait réussi à inverser la tendance. Alors on s’est dit que si on l’avait fait une fois, on pouvait le refaire une deuxième fois ! En début de partie, à part Samantha (Logic), on était toutes en dessous de notre niveau. On a ensuite fait ce qu’il fallait pour accélérer et être plus agressives en défense.
Que représente ce titre pour vous ?
C’est énorme ! On fête le 75e anniversaire du club cette année en plus… Avec le contexte des demi-finales, que l’on connaît, gagner cette finale est extraordinaire pour nous.
Justement, après l’imbroglio des demi-finales et du tableau d’affichage contre le T71, cela vous tenait particulièrement à coeur de montrer sur le terrain que vous méritiez d’aller au bout ?
Oui, c’est exactement ça ! Dans la salle, il n’y avait pas forcément que des gens qui étaient pour nous… Mais ce n’est pas un combat entre Dudelange et nous, ce n’est la faute ni de l’un, ni de l’autre. Les dernières semaines n’ont pas été terribles au niveau de l’ambiance, ce n’était pas très fair. Alors oui, je suis contente de ce que l’on a montré sur le terrain en finale.
Sur quoi s’est jouée cette finale ?
Un Coupe, c’est toujours différent du championnat. C’est différent de jouer à la Coque, l’ambiance, les paniers ne sont pas les mêmes, les shoots sont plus difficiles. Les vingt premières minutes, on n’a pas été assez agressives. On a changé cela en seconde période et c’est ce qui a fait la différence.
Vous êtes qualifiées pour les playoffs du championnat. Vous pensez pouvoir aller chercher le doublé ?
Oui, ça, c’est le but ! Les Dudelangeosies sont favorites, mais si on les bat en demi-finales, tout est possible. Il faudra qu’on soit toutes à notre niveau. Personnellement, la finale de Coupe, ce n’était pas mon match par exemple… Je n’étais pas au top physiquement, avec un torticolis sévère, je sortais de trois semaines de maladie juste avant la finale. On a besoin de tout le monde. Avec ce trophée, on a fait un pas en avant, l’ambiance est chaque jour meilleure dans l’équipe et je suis optimiste pour la suite de la saison.
Sur le plan personnel, quel bilan faites-vous, à ce stade, de votre saison ?
Je sais que je dois adapter mon jeu saison après saison, notamment avec les étrangères qui arrivent, celles qui repartent. L’année dernière, j’étais davantage point guard, cette année un peu plus en point 2. Le coach me demande de m’adapter et c’est ce que je fais. Aujourd’hui, à 32 ans, l’objectif principal n’est plus de forcément marquer le plus de points possible. J’ai un autre rôle et j’en suis très contente. Je défends davantage et c’est ce dont l’équipe a besoin.
Vous avez 32 ans, vous jouez à Gréngewald depuis 2017. Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
C’est la grande question ça ! On me l’a beaucoup posée samedi soir. J’ai pu être amoindrie par moments ces dernières années, mais ça ne veut pas dire que je suis trop vieille ! Il s’agit de blessures que j’aurais pu avoir à 17 ans. Je me sens encore bien et tant que je ne suis pas la plus lente sur le terrain, je continue. En tout cas, je ne dis pas que si on fait le doublé, j’arrête. Ce n’est pas le critère.
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