Le sélectionneur des Roud Léiwen a réagi au groupe des éliminatoires dont fait partie le Luxembourg et est revenu sur la campagne 2022 de Ligue des nations, qu’il juge satisfaisante.
Quelle a été votre première réaction après le tirage au sort des éliminatoires de l’Euro 2024 ?
Ça a été une satisfaction. Je voulais avoir un groupe à six équipes, et ce fut le cas, donc ma première volonté a été accomplie. En plus de cela, on a évité les groupes A, B et C, qui étaient les plus compliqués. Sur le papier, c’est un groupe plutôt intéressant qui a été tiré. Maintenant, c’est à nous de faire en sorte de performer le mieux possible.
Pourquoi avoir préféré un groupe de six équipes plutôt que cinq ?
Tout d’abord parce que ça fait deux matchs de plus. En plus de cela, on prend une équipe du chapeau 6 qui, sportivement, a un niveau moins élevé, donc ça nous permet de prendre six points supplémentaires. On a réussi à obtenir un record de points lors de la dernière Ligue des nations, mais on veut encore le battre. Avec six équipes, c’est réalisable.
Le Portugal, vous commencez à vraiment bien le connaître…
Oui, c’est sûr ! (Rires) Dans le chapeau 1, je ne vous cache pas qu’on aurait préféré tirer un autre adversaire, car on connaît le Portugal presque par cœur maintenant. Mais c’est le hasard du tirage, on le prend quand même. Ça reste un très gros adversaire avec un réservoir de joueurs énorme qui est logiquement le grand favori du groupe. On connaît aussi nos amis portugais qui jouent au Luxembourg, donc c’est toujours un plaisir de les affronter.
Ce sera l’occasion de voir pour la toute première fois l’une des plus grandes nations au monde dans le nouveau stade national…
C’est toujours intéressant d’accueillir un adversaire de ce niveau dans le nouveau stade. Face à la Turquie et à l’Irlande, on avait fait le plein, et on n’en était pas loin face à la Lituanie et aux Îles Féroé. Dans ce nouveau stade, avec le public qui vient nous supporter, l’ambiance est fantastique.
Que pensez-vous du reste du groupe ?
En dehors du Portugal et du Liechtenstein, les quatre autres équipes ont un niveau très proche. La Bosnie-Herzégovine a évidemment un certain avantage et ce n’est pas par hasard qu’elle faisait partie du chapeau 2, mais je ne crois pas qu’il y ait une énorme différence de niveau avec l’Islande, la Slovaquie et le Luxembourg. Cela dépend de la forme actuelle, des conditions du jour… N’importe quelle nation peut battre l’autre. Si on veut rivaliser avec nos adversaires, on devra être dans les meilleures conditions.
Quel sera l’objectif de ces éliminatoires pour le Luxembourg ?
Je ne donne pas d’objectif à long terme parce que beaucoup de choses peuvent arriver entre-temps. Notre cadre n’est pas très large, on n’a pas un grand réservoir de joueurs professionnels, donc il faut être prudents, car quand il y a plusieurs absents, ça se remarque. Fixer des objectifs sur l’ensemble des éliminatoires, c’est compliqué, mais j’en envisage plutôt à court terme.
Que retenez-vous de cette édition 2022 de la Ligue des nations ?
Ça a été une grosse satisfaction. On a battu notre record de points qui était de dix il y a 27 ans et sur dix rencontres. Là, on en a obtenu onze en six rencontres, ce qui fait quasiment deux points par match, on n’avait encore jamais fait cela au Luxembourg. Mais c’est surtout le niveau de performance qui a été très élevé, il y a eu de la qualité et de la maîtrise face à la Lituanie et aux Îles Féroé, et on peut même sortir un match référence en Turquie.
Après coup, n’y a-t-il pas le regret de ne pas avoir battu la Turquie, ce qui vous aurait permis d’être premiers de la Ligue C, d’accéder à la Ligue B et de vous qualifier pour les barrages ?
Non, aucun. On ne peut rien changer à ce qui s’est passé, et si on avait battu les Turcs, ils auraient sûrement joué différemment de ce qu’ils ont fait aux Îles Féroé. Donc il n’y a pas de regret à avoir par rapport à cela.
Vous le savez aussi bien que nous, le Luxembourg peut tout de même atteindre les barrages dans le cas où la Grèce ou la Turquie se qualifierait directement pour l’Euro via les éliminatoires. Pour les Grecs, cela risque d’être compliqué, mais concernant les Turcs, le groupe est plus abordable. C’est une chose à laquelle vous pensez ?
Oui, on va suivre l’évolution de ces groupes, et notamment de la Turquie. Si les Turcs performent à leur meilleur niveau et qu’ils font ce qu’il faut sur toute la durée de la campagne des éliminatoires, je suis sûr qu’ils se qualifieront directement et que cela nous amènera aux barrages.
On est dans une situation où l’on peut se permettre de rêver un petit peu. Au Luxembourg, personne n’aurait imaginé cela il y a encore quelques années et aujourd’hui, nombreux sont ceux qui se mettent à rêver, c’est déjà quelque chose de beau. Si on se qualifie pour les barrages, on se déplacera en Géorgie pour un match à élimination directe. Ils auront le public derrière eux, ce sera difficile, mais à l’image de notre performance en Turquie, on a vu que tout était possible.
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