Le sélectionneur s’est rapidement présenté en conférence de presse d’après-match et a analysé sereinement et avec lucidité la performance de son groupe battu par plus fort que lui ce soir.
Ce n’était après tout qu’un match amical. Et une défaite (3-1) méritée face à un adversaire de la classe supérieure. La 20e nation mondiale a clairement haussé son niveau de jeu pour se sortir du guêpier annoncé et l’éventualité d’une neuvième rencontre sans victoire pour les hommes de Murat Yakin. Le coach de la Nati avait d’ailleurs bien brouillé les pistes dans les médias en donnant nombre d’indications sur son onze de départ qui se sont révélés autant d’infaux… Ce que n’a pas manqué de souligner Luc Holtz en plaisantant, tout en précisant l’importance que revêtait finalement ce match pour les Helvètes.
« Le résultat est mérité. Défensivement on était trop soft, pas assez agressif. Je ne suis pas sûr que samedi on aurait pris les mêmes buts. » analyse à chaud Luc Holtz. « Mais on tire toujours des enseignements à chaque fois » d’après le sélectionneur, qui est également revenu sur quelques individualités. Pour lui, Tomás Moreira s’il s’est montré intéressant a aussi gaspillé beaucoup d’énergie à courir sans forcément maximiser ses chances, mais sa sortie à la mi-temps a été programmée tactiquement pour faire rentrer un attaquant. Pas de problème Yvandro Borges qu’on avait senti isolé et pour lequel nous avons interpelé le sélectionneur : il avait reçu la consigne de s’entraîner individuellement et de ne surtout pas forcer à l’échauffement pour éviter que sa cheville ne se refroidisse. La preuve, il est entré en jeu pour les trente dernières minutes. Enfin, interrogé par nos confrères sur Enzo De Pina Duarte qui n’a pas pu bénéficier de temps de jeu ce soir, Luc Holtz a concédé que c’était à la base prévu dans ses plans mais que le scénario du match ne le lui avait pas permis.
Un match pas à la hauteur des espoirs placés non seulement par les médias de manière trop enthousiastes sur les épaules des Rout Léiwen, mais aussi par leur propre performance XXL samedi… Et force a été de constater que physiquement, la débauche d’énergie déployée trois jours auparavant avait vidé les batteries. Sinani méconnaissable, Kiki Martins et Leo Barreiro fantomatiques, ou encore Korac fébrile ont été autant d’exemples qui donnent raison à Luc Holtz quand il répète à l’envi que le temps de jeu est primordial. Les joueurs, aussi talentueux ou prometteurs soient-ils, doivent répéter les matchs pour espérer tenir la distance.
Sans oublier de prendre en compte que cette Nati a joué un match tout sauf amical dans l’intensité, car nombre de nouveaux appelés avaient à prouver et beaucoup de cadres souhaitaient faire oublier la campagne de Nations League. Au final, une victoire contre la Suède et une défaite par deux buts d’écart contre la Suisse, un bilan loin d’être ridicule et qui nous aurait fait rêver il y a encore quelques années. De quoi garder les pieds sur terre et envisager le prochain stage avec la double réception de la Slovénie et l’Irlande en juin avec impatience.
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG