Luc Holtz veut « freiner l’euphorie »

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Luc Holtz veut calmer l'euphorie après la victoire de prestige contre la Suède
©Juled Regrenil

Avant d’affronter la Suisse demain, Luc Holtz et Mathias Olesen sont apparus plus concentrés que jamais en conférence de presse. Un mot d’ordre : mettre l’euphorie de côté et se remettre en question.

L’avion avait à peine atterri à Altenrhein, à quelques centaines de mètres de la frontière autrichienne sur les rives du lac de Constance, que la délégation prenait la route du Kybunpark de Saint-Gall, en Suisse. Luc Holtz et Mathias Olesen sont apparus détendus mais déterminés en conférence de presse.

Bien sûr, « c’est plus facile de se remettre au travail quand tu gagnes un match et que la performance est bonne. Il y a quelques années quand on avait perdu 8-0, je me rappelle que le lendemain c’était beaucoup plus difficile de retrouver de la confiance, la motivation et la sérénité. » Mais pas question pour le sélectionneur de se montrer moins concentrés : « L’euphorie c’est quelque chose qu’il faut parfois quand même freiner. Quand ça va bien, on oublie certaines choses donc il faut se remettre les pieds sur terre, continuer à travailler. » 

Concentration

Car cette équipe qui nous a tous enthousiasmés samedi a encore des preuves à faire au niveau mental pour ne pas réitérer les déconvenues de l’année 2024 : « Si on veut continuer à progresser, c’est très important, c’est dans ce domaine-là : se remettre en question, contre un adversaire très difficile demain. Il va falloir remettre la même énergie sur le terrain que ce qu’on a produit si on veut rivaliser avec la Suisse. » Une Suisse très largement remaniée qui reste toutefois une grande nation européenne (20e actuellement au classement FIFA) « avec des qualités individuelles ». 

Intégration

Des individualités, les Rout Léiwen ont en clairement pour faire peur à la Nati : les medias suisses n’hésitent d’ailleurs pas à tabler sur un match nul face au Luxembourg après que le sélectionneur local Murat Yakin a tempéré les ambitions de ce test-match pour « préparer au mieux aux échéances de l’automne. On ne peut pas parler de résultats. » Une façon de ne pas attirer le signe indien en évitant de raviver une vieille blessure, la défaite des Suisses face au Grand-Duché en 2008, encore vive dans l’esprit des journalistes helvètes, puisque la question a été posée par nos confrères à Luc Holtz ? Ou peut-être davantage une manière de gérer un groupe décimé et de vouloir faire tourner : « Nous voulons encore observer des joueurs que nous ne connaissons pas très bien », a tempéré Yakin. Côté luxembourgeois, même raisonnement. Quand nous l’avons interrogé sur la possibilité de voir Enzo Duarte prendre une place de titulaire au même titre que Brian Madjo avant-hier, Luc Holtz a évoqué « une probabilité » tout en confirmant : « bien sûr qu’il aura du temps de jeu demain, comme Brian qui a fait du très bon travail samedi. Je ne les prends pas par hasard. Vous me connaissez maintenant depuis assez longtemps pour savoir que si je les prends, c’est pour pouvoir les mettre sur le terrain. » 

Motivation

De manière plus globale, le sélectionneur pourrait également profiter de ce match de l’après pour donner leur chance à certains joueurs en manque de temps de jeu (Yvandro Borges resté sur le banc, Michael Omosanya en tribunes) pour satisfaire à une double logique : permettre aux joueurs d’éprouver leur condition physique mais aussi conserver toute leur motivation. Car l’arrivée tonitruante de gamins tels que Madjo, Duarte ou lors des derniers rassemblements de Moreira, pourrait faire grincer des dents des talents prometteurs qui ont moins marqué les esprits depuis leur retour. Luc Holtz, magicien du vestiaire?

Ambition

Samedi en tout cas, c’était bien sur le terrain que la magie s’est opérée : « pour nous, le petit Luxembourg, c’était énorme » face à la 27e nation mondiale. Le coach ne mâche pas ses mots, lui qui se défend d’avoir rien inventé mais a réussi son pari. Grâce à un dispositif en 4-4-2 en losange, que le tacticien a préféré qualifier de 4-3-1-2, avec un Olesen très bas, à un poste de sentinelle voire de libéro pour « fermer l’axe de jeu de la Suède », et un Kiki Martins et un Leo Barreiro plus offensifs comme dans leur club respectif. Luc Holtz a d’ailleurs profité de la présence de Mathias Olesen pour revenir sur sa prestation « très très très bon. C’est son meilleur poste par rapport à son profil et ses qualités ». Mais aussi sur son parcours difficile l’an passé, lui qui a eu besoin de rebondir, précisément en Suisse au FC Yverdon Sports, pour revenir au plus haut niveau : « Le message que je donne aux jeunes joueurs quand on ne joue plus, c’est qu’il faut aller voir ailleurs  pour avoir du temps de jeu. Parce que justement parfois quand on est depuis longtemps dans un club, beaucoup de personnes ne voient plus que les défauts d’un joueur. Il faut partir pour qu’on voie à nouveau les qualités. »

À l’heure où Tiago Pereira a été propulsé gardien n°1 du Borussia Mönchengladbach, 7e de Bundesliga, un message aux Vincent Thill, Yvandro Borges, Tomáz Moreira et autre Eric Veiga ? Des noms qui pourraient à tout le moins apparaître sur la liste de ceux qui compteront une sélection de plus à la fin de cette fenêtre internationale.

De notre envoyé spécial à St. Gallen, Marco Noel

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