À 37 ans et au crépuscule d’une immense carrière, retour sur les aventures olympiques de l’une des cyclistes les plus emblématiques de l’histoire du pays.
Christine Majerus est une pionnière. Au-delà de ses innombrables titres nationaux (44 titres dont 18 consécutifs en contre-la-montre (série en cours), 14 sur route (série également en cours) et 12 en cyclo-cross), elle est la première luxembourgeoise à participer aux Jeux Olympiques en 2012 à Londres, depuis l’introduction du cyclisme féminin en 1984 à Los Angeles.
La sprinteuse de 37 ans, fait chevalier de l’Ordre de Mérite civil et militaire d’Adolphe de Nassau par le Grand-Duc Henri il y a quelques semaines seulement, va bientôt refermer le livre de sa carrière sportive. Une carrière qui l’aura vu prendre part à quatre Olympiades, celles de Paris étant donc ses dernières. Et pour conclure en beauté, Majerus aura réalisé sa meilleure performance puisqu’elle se classe 17e de la course en ligne. La régularité dont aura fait preuve la coureuse de la Team SD Worx-Protime est assez impressionnante, puisqu’elle aura toujours réussi à se classer entre la 17e et la 22e place sur ses 4 Olympiades et 6 épreuves disputées :
– 21e de la course en ligne en 2012
– 18e de la course en ligne en 2016 et 22e du contre-la-montre
– 20e de la course en ligne en 2020 et 21e du contre-la-montre
– 17e de la course en ligne en 2024
Une constance qui force le respect, et qui montre par ailleurs la place que Christine Majerus a eue toutes ces années dans la hiérarchie mondiale du cyclisme féminin.
Celle qui a été élue 7 fois sportives luxembourgeoise de l’année a également obtenu trois médailles d’argent aux Championnats du monde de contre-la-montre par équipe, ou encore remporté 4 médailles d’or aux Jeux des Petits États, sans oublié 2 Classique du Morbihan, fait partie du paysage du cyclisme féminin de haut niveau depuis bientôt deux décennies.
Des accomplissements d’autant plus brillants que la sprinteuse ne se destinait pas à une carrière de cycliste, elle qui connaitra ses premiers succès nationaux en athlétisme, où elle sera championne nationale sur 400m, 800m et en triathlon notamment.
Elle attrapera la fièvre de la pédale à ses 20 ans, pour ne plus jamais quitter le haut niveau.
À 37 ans et après avoir marqué le cyclisme national et international de son empreinte, celle qui aura éclos à peu près au même moment qu’Andy Schleck a réussi à atteindre le dernier objectif qu’elle s’était fixée : réussir à améliorer sa meilleure performance réalisée aux Jeux, et ce malgré un fait de course qui l’aura fortement retardé, et sûrement même empêchée de faire encore mieux.
Une performance impressionnante, mais qui n’est pas si étonnante que ça pour la championne qu’elle est. À 37 ans et malgré une carrière qui touche à sa fin, il sera important de profiter des derniers moments où nous pourrons observer Christine Majerus sur un vélo lors de grandes compétitions. Elle a en tout cas fait honneur à son statut à Paris, et l’on aurait presque envie de la voir continuer encore un peu, tant le temps ne semble pas avoir prise sur ses performances.
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