Pelouse fraîche, match chaud
Sur une pelouse surréelle pour un mois de mai et couverte de grêle, les vingt-deux acteurs démarrent la rencontre avec des parisiens particulièrement remuants. L’espoir d’un retour vient d’ailleurs rapidement avec un penalty sifflé pour une faute de main de Zinchenko. Une décision vite logiquement invalidée par la VAR, mais symbolique des velléités offensives des hommes de Pochettino. Un état d’esprit et une mise en place vite douchés par le réalisme anglais. Quelques minutes plus tard, une relance lumineuse d’Ederson profite à Zinchenko qui sert dans la surface De Bruyne : frappe contrée qui revient sur Mahrez, ajustement du gardien, et voila déjà City en tête. Un coup dur sur la tête des franciliens qui ont le mérite de ne pas baisser de rythme, à l’image d’une tête de Marquinhos qui vient heurter la transversale, et une frappe aux 30 mètres de Di Maria qui frôle les montants du gardien de City.
Passé ce premier quart d’heure de folie, le rythme retombe légèrement et ni Paris ni City n’arrivent à faire trembler les filets. Un statu quo qui fait les affaires de la troupe de Guardiola, plutôt bien en place mais pas à l’abri d’une bévue défensive. Et, malgré quelques tentatives ci et là, dont un dernier enroulé de Bernardo Silva qui frôle le cadre, les deux équipes retrouvent les vestiaires sur ce score de 1-0. Si les deux formations semblent faire jeu égal, c’est assurément Manchester City qui fait la bonne opération.
City régale, Paris explose.
Sur une pelouse nettoyée et dorénavant proche d’être impeccable, les joueurs font leur retour et repartent sur un rythme plus élevé qu’en première période. Alors que le PSG cherche l’espoir, City vise le KO. Une allure qui offre de plus en plus d’occasions aux joueurs présents de faire à nouveau trembler les filets : Foden, par deux fois, bute sur Navas, avant que Neymar passe lui aussi proche de l’égalisation. Toujours amputés de Mbappé, les franciliens jouent de plus en plus haut tout en s’exposant aux contres des cityzens. Mais ces derniers, héroïques défendent ardemment leur cage, à l’image d’un arrêt extraordinaire de Ruben Dias de la tête sur une frappe d’Ander Herrera. Alors que le PSG semble plus proche que jamais d’un retour, City clôt définitivement le suspense. Sur un contre éclair magnifiquement joué, Foden sert Mahrez, seul au deuxième poteau qui termine l’action et offre un avantage quasi insurmontable à son équipe. Le but de trop pour Di Maria, qui dégoupille totalement en écrasant volontairement le pied de Fernandinho dans un accès de colère. A dix, à fleur de peau, le PSG ne semble plus capable d’offrir du football. Pire, le club de la capitale passe de plus en plus proche de la correctionnelle mais ni Mahrez, toujours intenable, ni Foden n’arrivent à marquer le troisième but. Dans une fin de rencontre moins forte en intensité, les deux équipes semblent attendre la fin de match, sifflée après deux petites minutes de temps additionnel. City se qualifie des suites de deux victoires somme toute méritées, et Paris, loin d’être inférieure, n’aura jamais été capable de faire une rencontre pleine durant 90 minutes. Guardiola, après avoir conquis l’Angleterre, aura donc l’occasion de devenir le nouveau roi d’Europe.
Tendai Michot
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