À 21 ans, Marie Baertz, championne nationale en titre, s’est installée aux États-Unis pour ses études et revient avec nous sur cette évolution dans sa progression, ainsi que ses ambitions pour les compétitions à venir.
Comment se passe ton intégration aux États-Unis ?
Jusqu’à maintenant ça se passe bien.
Quand je suis arrivée, c’était forcément très différent, mais je me sens bien, j’ai déjà amélioré mon anglais, car je vis là-bas dans une résidence étudiante avec une américaine, donc ça se passe parfaitement.
Comment s’organise ton emploi du temps là-bas, entre les études et le golf ?
Durant la saison, nous avons des entrainements physiques 2 fois par semaine, et on s’entraine tous les jours sauf le dimanche. Hors saison, on fait du physique 4 fois par semaine, mais on s’entraine moins, car c’est sur cette période là que nous avons nos examens généralement.
Je suis arrivée en août dernier, pour le début de la saison qui durait jusqu’à fin octobre.
Et ensuite, il y a une autre saison qui se déroule de février jusqu’à mai.
Tu as prévu de rester combien de temps aux États-Unis ?
On a une éligibilité de 4 ans pour jouer au golf, qui est d’ailleurs la même durée pour tous les sports. Le Bachelor s’étale sur 4 ans, et il est possible de rester une cinquième année si l’on obtient une bourse académique pour réaliser un master.
Je vais donc voir, une fois mon Bachelor terminé, si je reste pour réaliser un master aux États-Unis, ou si je décide de rentrer en Europe pour ce master.
Pas de tournois prévus au Luxembourg avant cette date donc?
Si, car je vais rentrer au Luxembourg à la fin de mes examens aux alentours de mi-mai, et je reprendrai les cours en août. J’aurai donc un peu de temps pour disputer quelques tournois au Luxembourg.
Tu as terminé 10e de l’Islander classic récemment, es-tu satisfaite de ce résultat, et quelles sont tes sensations en ce moment ?
En ce moment, c’est un peu difficile, car mon coach est parti après avoir eu une nouvelle opportunité professionnelle, et on s’entraine donc avec les hommes en attendant qu’un nouvel entraineur soit nommé.
Sinon, les premiers tournois dans un nouvel environnement sont toujours un peu plus difficiles. Lors des deux premiers auxquels j’ai participé, je n’ai pas très bien joué lors des premiers tours, puis je me suis amélioré sur les tours restants, je vais donc m’atteler à faire mieux au premier tour sur mon prochain tournoi, afin de réaliser une meilleure performance globale et être plus constante.
« Les premiers tournois dans un nouvel environnement sont toujours un peu plus difficiles. »
Comment juges-tu le niveau des évènements collegiate, auxquels tu prends part depuis que tu es aux États-Unis ?
Les tournois sont vraiment d’un très haut niveau. Tous les tournois auxquels nous prenons part sont sur trois tours, et ils sont comptabilisés au WAGR (World Amateur Golf Ranking).
Quelles sont tes prochaines échéances, et quelles sont tes ambitions lors de celles-ci ?
Premièrement, il faut savoir que nous avons, en amont des tournois, une qualification interne dans l’équipe pour savoir qui va pouvoir disputer le tournoi du week-end. Nous sommes 8 et il y a 5 places pour chaque tournoi.
La qualification aura lieu ce week-end pour déterminer qui partira au tournoi le week-end d’après. D’ailleurs, cette qualification déterminera même qui prendra part aux trois prochains tournois.
Et si j’ai la possibilité de disputer ces trois tournois en me qualifiant en interne, alors j’espère performer du mieux possible, et pouvoir être satisfaite de mes prestations.
Combien de tournois as-tu prévu de disputer cette saison ?
Pour nous, les tournois sont répartis de sorte à ce qu’on en dispute 5 entre août et décembre, et 5 entre janvier et mai. Ça fait donc 10 tournois par année et 5 par saison.
Ce sont les coachs qui organisent le calendrier, et cela dépend donc d’eux, mais dans notre école, c’est organisé de cette manière-là.
Au niveau des parcours, tu préfères les parcours aux USA ou bien au Luxembourg ?
Je dirai que j’aime les deux. Là où je suis au Texas, le climat est sec et il y a peu de végétation. Au Luxembourg, c’est plus humide et il y a beaucoup plus de verdure, d’arbres entre autres.
Lorsque l’on fait des tournois dans d’autres états, ça peut être un peu plus similaire à l’Europe.
Est-ce que tu as pu noter quelques différences au niveau des parcours entre les deux pays ?
La principale différence entre les greens des deux pays réside dans la manière dont le grain de l’herbe est disposé. Ça pousse dans différents sens aux États-Unis, alors que ça pousse dans une seule direction chez nous au Luxembourg, je dirai donc qu’il est plus facile de pratiquer chez nous au vu de ce critère en particulier.
« La principale différence entre les greens des deux pays réside dans la manière dont le grain de l’herbe est disposé. »
Tu as été sacrée championne nationale l’année passée, qu’as-tu ressenti à ce moment-là?
Même si ce n’était pas ma meilleure performance, j’ai réussi à gagner et j’étais évidemment très contente. Ça me réjouit toujours de pouvoir jouer dans mon pays. J’espère que je vais pouvoir être plus performante et mieux jouer cette année durant les championnats, puisque j’y serai.
Ton objectif est-il de devenir professionnelle ?
Pour le moment, je ne suis pas dans la voie professionnelle, car je veux me concentrer sur le golf du college, mais également sur mes études. Je pense que je veux acquérir de l’expérience et voir comment ça se passe, parce que le niveau est vraiment très élevé là où j’évolue actuellement, et je pense que c’est déjà bien.
Que penses-tu du niveau du golf luxembourgeois ?
Je pense que le niveau s’est vraiment amélioré sur les dernières années. Il y a de plus en plus de joueurs qui disputent le tournoi international d’année en année également. Enfin, l’équipe s’est agrandie, et le nouveau coach national Leon Marks est vraiment bien, donc je suis plutôt positive sur le niveau du golf au pays qui va dans le bon sens.
Quels sont tes objectifs pour le futur ?
Je vais essayer de toujours faire de mon mieux aux États-Unis, mais également au Luxembourg quand je rentrerai en pratiquant mon meilleur golf.
Boris Saint-Jalmes
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