Marisa, raconte-nous un peu ton parcours et ce qui t’a amené à jouer au football ?
Le football a toujours été très présent à la maison. Mon père, grand fan de Benfica, nous a transmis sa passion, à mon frère et à moi, dès notre plus jeune âge. J’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 6 ans avec les garçons à Niederkorn. A l’époque, j’accompagnais toujours mon frère aux entraînements parce que mes parents travaillaient. Un jour, à force de me voir sur le bord du terrain à attendre, le coach m’a demandé si je ne voulais pas essayer de jouer moi aussi. J’ai essayé, j’ai bien aimé et je ne me suis plus arrêtée depuis ! J’ai joué à Niederkorn jusqu’à l’âge de 16 ans, j’ai ensuite signé à Mamer où j’ai joué jusqu’à la saison passée et je suis désormais à Differdange. À presque 30 ans je n’ai finalement connu que 3 clubs.
Après une telle fidélité au sein du même club, quel a été le déclic pour tenter une nouvelle aventure ?
Après 14 ans passés à Mamer, j’ai senti qu’il me fallait un nouveau challenge. J’y songeais déjà depuis quelques saisons, mais je n’avais jamais trouvé le bon timing et je ne me voyais pas dans une autre équipe tout simplement. Nous avons fait une saison fantastique l’an passé, mais la vision et la mentalité du club ne correspondaient plus à mes attentes. La question s’est posée encore plus sérieusement, et avec l’arrivée de Differdange en Ligue 1 Dames, j’ai senti que c’était le bon moment de partir, de relever un nouveau défi, et en plus j’habite dans la commune, le choix m’a paru évident.
Qu’est-ce que tu penses du début de saison de Differdange, fraîchement arrivé dans l’élite ?
En tant qu’équipe promue je pense qu’on fait une assez bonne saison. L’objectif premier du club était tout simplement dans un premier temps de rester en D1, mais avec les résultats que l’on a pu faire on peut peut-être aller voir un peu plus loin et tenter de viser une place dans le top 5.
On a un bon groupe, des joueuses avec du talent qui peuvent encore beaucoup évoluer. Toutefois on est aussi un tout nouveau groupe, on apprend à se connaître, à s’adapter au type de jeu de chacune et à celui que le coach veut. C’est quelque chose qui prend du temps.
Tu es depuis de nombreuses années en sélection nationale luxembourgeoise, quel est ton regard su son évolution ?
L’évolution au cours des dernières années est énorme. La qualité a augmenté, notamment par le fait que toujours plus de joueuses partent à l’étranger ce qui n’était pas le cas avant. Mais aussi, les moyens qui sont mis à disposition par la fédération ou les clubs sont plus importants qu’il y a quelques années et ça se ressent sur la qualité et les résultats. Certes, il reste encore beaucoup à faire mais on est sur le bon chemin. C’est très encourageant.
Comment vois-tu ton avenir, comptes-tu jouer encore longtemps ?
Je me dis que j’aimerai encore jouer au moins 2 ou 3 saisons et éventuellement participer à la Nations League avec l’équipe nationale en septembre. Par après j’aimerais bien rester liée au foot, que ce soit en tant que coach ou autre. Je n’ai pas encore pensé à l’après, j’ai encore un petit peu de temps.
Propos recueillis par Betty Noel
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