Swift 3 – 3 Pétange : Complètement dingue !

6 minutes
Dingue
Albert Krier

Dans un match complètement fou, Hesperange a été contraint au partage de points face à Pétange. Un premier revers pour Carzaniga et ses hommes qui, après être passés proches de la correctionnelle, trouveront surement paradoxalement le résultat final pas assez satisfaisant.

(Belameiri, 9e, Philippe 72e, Terki 88e) Swift 3 – 3 Pétange (Merk 7e, 19e, Schneider sp 44e)

Il n’est donc pas invincible. Le Swift, impressionnant depuis l’entame de la saison, a fini par lâcher ses premiers points. Pourtant, malgré tous nos efforts, il nous parait impossible de savoir dans quel état d’esprit se retrouvent Dupire et ses coéquipiers après ce match complètement fou. À la rage de ne pas avoir mis ce but de la victoire qui leur tendait les bras, doit évidemment être nuancé la sensation d’être revenu de très loin, après une première mi-temps ratée.

Pétange foudroie Hesperange

Il ne faut d’ailleurs attendre que deux minutes pour voir que l’Union n’a pas prévu de venir en victime expiatoire. Abreu, trouvé sur le côté gauche, assène un centre vicieux que la défense du Swift dégage en corner. Pourtant avertie, cette dernière va être mis à défaut quelques minutes plus tard. Une perte de balle de Sacras, une projection rapide vers l’avant, et Tekiela qui se joue de deux défenseurs avant de servir Merk sur un fauteuil : voilà Pétange en tête (0-1, 7e). Une piqure qui réveille le Swift, dont la réaction ne va pas se faire attendre. Comme la semaine dernière, les joueurs de Carzaniga jouent vite un coup-franc par Rayan Philippe. Trouvé aux abords de la surface, Belameiri avance tranquillement avant d’asséner un boulot de canon pleine lucarne (1-1, 9e). Alors que cette égalisation aurait pu porter les locaux, son effet se fait vite bien petit. Hesperange a beau tenir la gonfle, il se retrouve tout de même en difficulté au moment de poser un véritable danger sur les cages de Wolf. Et sa défense demeure toujours aussi vulnérable, à l’image de ce second but encaissé : un joli centre de Mawatu sur le côté gauche trouve parfaitement Merk, qui s’offre un doublé d’une tête puissance et clinique (1-2, 19e). Trois buts en moins de vingt minutes, et la sensation qu’un nouveau but peut vite venir. Pourtant, Si Delgado s’envole plus haut que tout le monde sur corner et place sa tête juste à côté, Pétange répond du tac au tac, avec une frappe d’Abreu qui oblige Dupire à une belle horizontale. En bref, l’Union Titus regarde son adversaire droit dans les yeux, et, malgré quelques déboulés de Philippe côté gauche, protège sans trop de souci ses filets. Sevré de solutions, le Swift va d’ailleurs s’en remettre à des tentatives plus spectaculaires qu’efficaces : un retourné de Rayan Philippe, et une frappe lointaine de Prempeh font gonfler la fiche de stats, mais ne changent rien au score de la rencontre. Tout le contraire de Pétange, qui, quelques minutes avant la pause, prend le large. Sur un penalty discutable, Dupire est sanctionné pour une sortie jugée maladroite dans les pieds d’Abreu. Une décision qui parait sévère, mais qui n’empêche pas Schneider de transformer, renvoyant ses coéquipiers aux vestiaires avec un avantage précieux (1-3, 44e).

Et malgré tout, des regrets pour le Swift…

Si le début de la première période avait été particulièrement animé, c’est pourtant avec encore plus de faits de jeu que la seconde reprend. Pêle-mêle : Teixeira passe proche d’aggraver le score, Wolf dégage un très beau coup-franc de Ryan Philippe, et Belaimeiri et Laukart s’échangent amabilités et coups à la suite d’une faute du Pétangeois. L’arbitre de la rencontre prend alors la décision d’expulser le premier, et de seulement donner un jaune au second. Pas le temps de crier à l’injustice, puisque quelques secondes plus tard, Laukart réalise une nouvelle intervention de boucher, et quitte donc ses coéquipiers.

À dix contre dix, et un retard de deux buts à combler pour le Swift, la rencontre, fort logiquement, voit de plus en plus d’espaces se proposer. Si Deville, rentré en jeu, passe proche de marquer pour son premier match – sa tête s’envolant au dessus des filets, Hesperange n’arrive pas néanmoins à poser un danger conséquent sur les cages adverses. La faute à une rencontre de plus en plus hachée et approximative, où les principaux faits de jeu ont plus lieu sur des tacles illicites et dangereux. À l’image de cet attentat de Nouvier sur Abreu, qui aurait mérité plus qu’un jaune, en particulièr après avoir vu le capitaine de l’Union quitter ses partenaires sur une civière. Loin d’abdiquer, Hesperange va finir par trouver la faille, avec, comme bien souvent cette saison, Rayan Philippe à la baguette : l’attaquant, aux vingt-mètres, tire un coup-franc en force, et surprend le portier en tirant côté gardien (2-3, 72e). Une réduction du score qui va définitivement faire basculer la rencontre en un siège des cages des visiteurs. Pétange, incapable de ressortir proprement le ballon ne fait plus que camper dans son camp, et dégage à tout-va dès le ballon récupéré. Si les visiteurs remercient leur bonne étoile lorsque la frappe de Dominik Stolz s’écrase au ras du poteau, la sanction tombe finalement quelques secondes plus tard. À la réception d’un très bon mouvement de Couturier qui s’arrache dans la surface de réparation, Terki ramène les siens a égalité (3-3, 88e). Pas satisfaisant pour Hesperange, qui pousse pour arracher cette victoire dans les tout derniers instants. Les actions se succèdent ainsi lors de dix dernières minutes atrocement longues pour l’Union, incapable de proposer quoi que ce soit. En face, les vagues se succèdent, seulement arrêtées par un Wolf impressionnant. Et, quand ce n’est pas le portier qui offre de splendides parades, Stolz rate l’immanquable face au but vide, à la réception d’un centre. Quelques nouvelles tentatives infructueuses plus tard, l’arbitre de la rencontre siffle la fin d’un match complètement fou. Un scénario tellement dingue qu’il est difficile de savoir dans quel état d’esprit se retrouve chacun des deux camps, une fois la rencontre achevée. Une chose est sûre : le spectateur, lui, s’est régalé.

admin

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