Outil de détection de la FIA pour faire émerger les meilleurs pilotes du motorsport de demain, le Karting Academy Trophy a fêté en 2020 son dixième anniversaire. Ce trophée unique en son genre réunit chaque année un plateau de 45 à 50 pilotes, chacun étant sélectionné par son pays comme le meilleur jeune pilote de sa génération.
Et cela marche : Charles Leclerc (5e en 2010 et 1er en 2011) ou Georges Russell (10e en 2012) passés par l’Academy Trophy sont aujourd’hui pilotes en Formule 1. En 2020, c’est la deuxième fois que Maxime Furon-Castelain participait à cette compétition, après une 23e place au général en 2019. Dans cette série prestigieuse du karting international, les jeunes pilotes sont tous mis sur un pied d’égalité technique comme l’explique Maxime : « Tous les pilotes roulent avec exactement le même matériel, que la FIA nous fournit. Nous avons exactement les mêmes châssis, les mêmes moteurs, et les mêmes pneus. Les réglages sont extrêmement limités et les moteurs sont tirés au sort avant de changer à chaque manche pour approcher le plus possible de l’équité technique parfaite ». La compétition met ainsi l’accent sur le pilotage pur afin de révéler les pilotes les plus prometteurs.
Une première course prometteuse à Adria en Italie
Avec le Covid, la saison 2020 fut concentrée sur le deuxième semestre. Et c’est en Italie du côté d’Adria que se déroulait la première des trois épreuves du Trophée Académie FIA. Maxime fut d’emblée dans le rythme malgré le manque de compétitions : « Lors de cette première épreuve, j’ai été extrêmement rapide en signant le meilleur temps dans chacune de mes 3 manches et j’ai progressivement monté le rythme pour gagner 2 manches sur 3 après ma P4 aux chronos de qualification. Cela m’a permis de me placer P2 au départ de la finale. Le départ a été extrêmement mouvementé et en évitant un accrochage je me suis retrouvé 5e au 2e tour. Mais j’ai accéléré et j’ai réussi à remonter pour finir 2e. Un top week end pour moi ».
Problèmes techniques à Genk en Belgique
C’est ensuite en Belgique sur la magnifique piste de Genk que la suite des événements était programmée. Mais cette fois tout ne s’est passé comme prévu :« Dans une manche, comme tous les autres concurrents, j’ai récupéré le moteur d’un autre pilote. Ce moteur marchait parfaitement jusque-là mais quand je suis parti en manche au bout d’un demi-tour de formation, je suis tombé en panne et j’ai dû m’arrêter sans même avoir pu passer la ligne de départ. J’ai été classé dernier de ma manche. Cela a plombé mon classement P14 avant la finale malgré mes bons résultats dans les autres manches. En finale, j’ai effectué un bon début de course en remontant P7 en 5 tours, et puis un pilote derrière moi a loupé son freinage et je finis 18e. Mais comme tous les pilotes ont connu des problèmes je suis tout de même 3e au général à la fin de ce week-end difficile ». Tout va donc se jouer à Lonato, la piste la plus réputée au monde, qui accueille la troisième et ultime manche de la compétition.
Finale à rebondissements à Lonato en Italie
Sur cette fameuse piste transalpine, Maxime Furon-Castelain retrouve alors les avant-postes. « Je savais que tout se jouerait sur la finale et que surtout qu’il ne fallait pas que je fasse de fautes durant tout le week-end. Et effectivement, dès les premières manches, les courses se sont énormément durçis avec beaucoup de sorties de route de pilotes et de pénalités. Alors je me suis mis un peu en retrait pour m’économiser en vue de la fin du week-end. Départ P14 en finale et après un nouveau départ très mouvementé je remonte à la 6e place à 3 tours de l’arrivée. Mais en doublant un autre pilote, celui-ci résiste et sort. Je passe et finis 5e, ce qui me permet de terminer 3edu classement général. »
Malheureusement Maxime est déclassé après la course pour dépassement non conforme. Le jeune pilote de 13 ans s’estime floué, et décide de saisir les instances compétentes : « Nous sommes d’abord allés devant la Cour d’appel sportive de la Fédération Italienne de Kart puisque la course s’est déroulée en Italie. Et elle a confirmé la décision des commissaires sportifs sans donner vraiment de motifs, ce qui était un peu décevant. Mais je savais que j’étais dans mon droit. Nous nous sommes donc retrouvés devant la Cour d’Appel Internationale de la FIA ».« Et ce sont les mêmes juges expérimentés qui y traitent des problèmes aussi bien en Formule 1 qu’en karting » précise Pierre Furon, le père de Maxime. Après analyse des vidéos, Max obtient finalement gain de cause et récupère sa troisième place au classement général. Un véritable soulagement pour Maxime, sa famille et sa fédération et la récompense d’une saison aboutie malgré des événements parfois contraires.
Un mental à toute épreuve
Le désormais jeune adolescent a confirmé en tout cas en 2020 tout le bien que l’on pense de lui. « Max ne fait pratiquement jamais de faute et est capable de remonter énormément de places en course s’il le faut. Une statistique officielle (Source ukart.io), montre que sur ses 18 derniers week-end de courses, entre les essais, les manches et les finales, Maxime a doublé 583 pilotes, ce qui est unique ! » précise son père. Le jeune pilote parvient en effet à toujours garder la tête froide dans des courses souvent chahutées où le physique et le mental des pilotes en herbe sont soumis à rude épreuve.
« Cela fait déjà 8 ans qu’il fait du kart en compétition et il a appris au fil du temps accompagnée par sa coach mentale luxembourgeoise, Marie Lanners, à ne jamais perdre son calme, ni à douter » indique son père.
Toujours apprendre et progresser pour préparer l’avenir
En 2021, Maxime va poursuivre son apprentissage avec au programme une participation aux Championnats d’Europe et du Monde de karting, si le covid le permet. En fin d’année, Maxime Furon-Castelain devrait doucement mais sûrement pointer le bout de son nez du côté de la F4. Mais Maxime et sa famille ne veulent pas brûler les étapes : « Petit à petit Maxime va être amené d’abord à apprendre sur un simulateur pro sur vérin. Puis ensuite découvrir la piste dans une voiture et accumuler de l’entraînement. En sachant que l’année prochaine sera intéressante en F4 car il y aura des nouveaux châssis avec des halo, ce qui limitera l’écart entre un rookie comme Maxime et les pilotes déjà expérimentés sur le châssis actuel ». Franchir l’étape suivante, tout en continuant à progresser dans le kart, la discipline qui l’a révélé, Maxime va encore grandir en 2021, aussi bien en tant qu’adolescent que comme pilote…
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