En créant Sport4Lux avec son associé, Maxime Hassid a notamment permis de développer l’engouement naissant autour du padel à travers le pays. Il revient avec nous sur cette fièvre padel qui a contaminé tout le pays, bien conscient qu’il reste encre beaucoup à faire pour que le soufflé ne retombe pas.
Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?
Maxime hassid, 34 ans, je suis au Luxembourg depuis 11 ans. Avant, je travaillais dans l’industrie pharmaceutique, en tant que directeur export, puis j’ai pris un virage professionnel total en 2020, quand j’ai commencé à écrire le business plan de Sport4Lux avec mon associé Cyril et nous avons travaillé dessus durant le Covid, avant d’ouvrir le 20 octobre 2021.
On sait que le padel est un sport vanté pour sa facilité d’accès à un grand nombre de personnes, peut-être plus qu’un sport comme le tennis par exemple, vous voyez une réelle évolution au Luxembourg sur la pratique du padel ces derniers mois ?
Je valide complètement vos propos, et de ce que je connais du sport, c’est bel et bien le sport le plus accessible. N’importe qui, peu importe l’âge, le niveau de sportivité ou encore le niveau avec les raquettes, en 30 minutes, peut déjà avoir des bases qui vont lui permettre de jouer et de prendre du plaisir, ce qui n’est pas du tout le cas pour d’autres sports.
De plus, l’évolution au Luxembourg est énorme. Avant nous, il n’y avait pas de court de padel utilisé par les gens, et ce n’est qu’en 2021 que ce sport a commencé à exister ici. Depuis, il y a d’autres structures qui se sont ouvertes, des courts partout, une fédération qui s’est montée, donc l’évolution est impressionnante.
Ce phénomène est porté par le fait que le Luxembourg est très international, et donc il y a énormément de pratiquants de pays alentours qui connaissaient déjà le padel, la demande existe et il faut simplement avoir une offre pour ces gens-là.
« Il y a énormément de pratiquants de pays alentours qui connaissaient déjà le padel, la demande existe et il faut simplement avoir une offre pour ces gens-là. »
Pensez-vous que le manque d’infrastructures pourrait atténuer cet engouement observé autour du padel au Luxembourg ?
Des efforts ont été faits, mais aujourd’hui la demande ne fait qu’augmenter, et elle est supérieure à l’offre.
Dans les vrais clubs qui existent au Luxembourg, il y a Sport4Lux, CK à Kockelscheuer et Bonnevoie qui a ouvert ses deux terrains. Ça reste assez faible, mais il y a des nouveaux clubs de tennis qui vont s’y mettre et des nouveaux courts vont arriver dans les années à venir.
La progression du padel reste cependant aujourd’hui toujours ralentit par ce manque d’infrastructures, et passera par la création d’un plus grand nombre de courts.
Où en est l’avancement du championnat de padel récemment créé et comment se déroule ce championnat ?
Nous avons deux types de tournois.
Le premier est la padel corporate league, qui est une compétition inter-société que l’on a créée il y a deux ans, et qui voit une vingtaine de sociétés s’affronter tout au long de la saison, avec plusieurs divisions ainsi que des montées ou descentes selon les résultats.
L’esprit team building est également bien développé, et ça crée une ambiance très sympa entre les collègues sur ce que nous avons pu observer.
À côté de ça, on a les tournois organisés pour les personnes physiques, que nous avons longtemps organisé nous-même, mais depuis octobre 2023, chaque tournoi que nous organisons peut l’être en collaboration avec la commission de padel de la FLT, et donc monsieur Jemp Felgen.
Nous avons organisé notre premier tournoi officiel début février, qui a été une grande réussite avec plus de 100 joueurs.
Nous allons organiser ce type de tournois tous les deux mois, avec le prochain qui aura lieu le 19-20-21 avril.
J’en profite d’ailleurs pour annoncer que le sponsor titre de ce tournoi est Moien-Mental, qui devient donc notre partenaire média sur le foot et le padel.
« Nous avons organisé notre premier tournoi officiel début février, qui a été une grande réussite avec plus de 100 joueurs. »
Par rapport à la mise en place de ce championnat, y a-t-il un classement mis en place ?
En tant que club, nous organisons, et derrière, on s’appuie sur les outils de la fédération pour récolter les inscriptions et rentrer les résultats.
Il y a différents types de classements, situés entre 100 et 700 pour les tout meilleurs joueurs du pays. Selon les résultats obtenus en tournoi, chacun va pouvoir marquer des points et monter ou descendre de classement.
Cela fonctionne un peu comme au tennis, à la différence près que le système n’est pas basé sur le classement adverse, mais le résultat brut. Peu importe qui je bats, je marquerai un nombre défini de points si je vais en finale.
Le classement avec les points devrait arriver très prochainement du côté de la fédération.
Aujourd’hui, les gens ont beaucoup de mal à se jauger en termes de niveau entre eux, et cela complique un peu l’accès à des partenaires du même niveau que soi.
Dès lors que ce classement verra le jour, il sera beaucoup plus simple de connaitre son niveau et de pouvoir affronter des personnes du même niveau que soi, et ainsi pouvoir progresser.
Le travail de la fédération est colossal et difficile, mais il est primordial, car il permettra aux gens de mieux se jauger, et cela attirera aussi des gens qui verront le côté compétitif du padel.
Comment continuer à faire grandir l’engouement actuel autour du padel selon vous ?
Tout d’abord, je pense que nous, les clubs, avons notre part du travail à faire. Ça passe par de la communication, l’organisation d’évènements pour la promotion du padel, nous avons deux coachs qui donnent 60 heures de cours par semaine et les personnes peuvent donc s’améliorer, en parler à leurs amis.
Nous organisons par ailleurs plusieurs évènements corporate « découverte du padel » par mois.
Donc forcément, les clubs ont un rôle important à jouer dans cet engouement autour du padel, qu’il faut continuer de faire grandir.
Le travail de la fédération sur le développement des tournois et des classements est également un enjeu majeur.
« Le travail de la fédération sur le développement des tournois et des classements est également un enjeu majeur. »
La création de nouveaux terrains est-elle encore dans les cartons pour Sport4Lux ?
Nous sommes passés en peu de temps de 3 à 6 courts, et nous avons des très beaux taux de remplissage et une bonne satisfaction clients.
Nous sommes donc très contents de cela, mais entre les réservations récurrentes passées à l’année, les tournois, les compétitions corporate et les cours de padel, c’est rapidement plein.
On est donc très satisfaits de nos 6 courts, mais si nous pouvions rajouter d’autres courts dans notre bâtiment à Munsbach, on le ferait avec plaisir, car nous avons la demande qui est là.
Mais l’équilibre financier n’est pas simple à trouver, et cela mérite donc une réflexion.
Boris Saint-Jalmes
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu