Contrairement à la saison passée, tu as perdu beaucoup de coéquipiers qui étaient de vrais cadres dans l’équipe. Tu vois plutôt ça comme une perte ou bien comme un renouvellement d’effectif qui était nécessaire ?
D’un point de vue personnel, c’est forcément une perte, car tant Adel que Kevin ou Kobe étaient des personnes avec qui j’étais très proche. Maintenant, je me dis aussi qu’au vu des offres qu’ils ont reçu, on a fait du très bon travail ces deux dernières saisons et que c’est entièrement mérité. Certains arrivent dans de meilleurs projets et de ce qu’ils me disent, ils en sont très contents.
Entre les profils qui sont partis et ceux qui sont arrivés, est-ce que tu penses que l’équipe devra jouer dans un système de jeu différent ?
Ce qui est bien avec Carlos Fangueiro et son staff, c’est qu’ils ont une idée de jeu et qu’ils peuvent l’apprendre à n’importe quel joueur. Par exemple, Sylvio Ouassiero qui est récemment arrivé, est un très bon joueur qu’on connait dans ce championnat. Il n’a pas les mêmes caractéristiques que Kevin Van den Kerkhof, mais il pourra le remplacer avec les qualités qui lui sont propres. Manuel da Costa, lui, a plus le rôle qu’avait Kobe Cools en tant que leader de la défense. En attaque, on n’a pas encore réussi à remplacer Adel Bettaieb, mais je ne suis pas inquiet car le staff fait du bon travail et en prenant le temps, on trouvera une pépite !
Pour ce qui est du système en lui-même, je ne pense pas qu’il changera. L’année dernière, on avait deux système, un en 3-5-2, et un autre en 4-4-2. Le coach aime parfois, en milieu de match et en fonction de la physionomie, changer de système et passer à quatre défenseurs par exemple. C’est sûr que ce ne sera pas tout de suite rodé comme la saison dernière, mais on s’est entraînés pour les deux systèmes, donc il n’y a pas de soucis à ce niveau-là.
En attaque, vous avez perdu Adel Bettaieb et Edvin Muratovic, qui auraient pu être primordiaux pour les prochaines rencontres. Est-ce que le manque de ressources en attaque peut être une faiblesse ?
J’ai envie de dire oui, mais quand on voit les statistiques des joueurs qui sont présents, je me dis que ça va ! Sinani a terminé meilleur buteur, et des joueurs plus défensifs comme Kevin ou moi marquaient aussi pas mal de buts. Notre force, c’est qu’on est capables de marquer de partout. Après, les attaquants doivent faire le job, mais ils ont la qualité pour. Et puis derrière, on a aussi des jeunes qui progressent, comme Francisco Ninte.
Pour toi, y-a-t’il un favori dans ce genre de rencontres ?
Pour moi, il n’y a pas de favori. Tous les matchs européens sont compliqués, et Tirana est une belle équipe. C’est celui qui sera le plus prêt physiquement et tactiquement qui gagnera la bataille. On ne sait pas comment ils vont aborder ce match, s’ils vont attendre pour tout jouer au retour chez eux ou pas… En tout cas, ce sera un vrai match test pour voir ce que l’on vaut, d’autant plus que ce sont des matchs qui nous donnent ce petit truc en plus.
Avec l’apparition de la nouvelle coupe d’Europe la saison dernière, on se dit que se qualifier pour les phases de poule, ça ne parait plus si insurmontable que ça l’était il y a quelques temps… Est-ce que c’est dans un coin de votre tête ?
Mon coach, c’est un fou, il est tellement ambitieux qu’il veut aller jusqu’en poules de Champions League. On va essayer d’aller le plus loin possible, mais il faut d’abord faire un très bon match demain.
Comment est-ce que vous avez travaillé et analysé cette équipe de Tirana ?
Dès qu’on a su contre qui on tombait, on a regardé quelques vidéos. On a vu qu’ils avaient notamment joué Besiktas en stage de préparation. Chacun de notre côté, en plus de la préparation de groupe, on regarde aussi les joueurs contre qui on va directement être confrontés. Mais ça reste un match de football, et si on est tous au niveau, ça ne pourra que bien se passer.
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