Meilleur entraineur L1Dames : 1er Wilwerding, figure du SC Ell

C’est assurément l’aboutissement de 17 années à la tête de cette équipe Dames du SC Ell ! Une longévité qui forge le respect et l’admiration. Celle d’un entraîneur qui n’a jamais lâché son club, qui est même à l’origine de sa section féminine. La récompense d’une saison aboutie, qui semble avoir rempli ses objectifs : « concurrencer les plus grosses écuries du pays ». À l’heure du bilan, le SC Ell a terminé dans le top 4, avec une participation aux play-offs, grande nouveauté de cette édition 2023-2024, mais s’est aussi qualifié en finale en Coupe du Luxembourg, en sortant sur son parcours le Swift Hesperange et l’Entente Wormeldange ! Qui sait, peut-être que la cerise sur le gâteau, sera de soulever le trophée face à l’ogre Racing Union Luxembourg, tenant du titre depuis plusieurs années. Paul a fait émerger de nombreux talents au sein de son équipe, faisant confiance années après année à la jeunesse locale (Raty, Schuler, Serra pour ne citer qu’elles). Et cela a payé.

Tout a débuté en 2005, lorsque sa bonne amie Tina Bourg (désormais son épouse et mère de ses enfants) veut jouer au football, transcendée par l’ambiance de la montée en Division 1 et le parcours sublime en Coupe du Luxembourg de l’équipe fanion du club. La voilà partie avec ses amies faire de la pub dans les villages et différents cafés… À la surprise générale, cela a pris : il y a de la demande ! Au départ Wilwerding donne des coups de mains aux entraînements, ne voulant pas de conflits d’intérêt avec sa compagne sur le terrain. Puis la saison suivante, la coach Marie-Hélène Papier-Leroy arrête, et Paul se retrouve à la tête de l’équipe dès la saison 2007-2008. Vous l’aurez compris, il ne l’a jamais lâché depuis !

S’interrogeant à plusieurs reprises sur la possibilité de découvrir de nouveaux horizons, de donner un souffle neuf à cette équipe, se remettant sans cesse en question pour que le discours passe toujours auprès des filles, il a reçu la réponse la plus naturelle : la loyauté et le soutien sans faille de tout un club. Le comité et les filles n’ont jamais souhaité changer. Paul a eu l’occasion plusieurs fois de partir ou d’aller entraîner les hommes, mais il n’a finalement jamais lâché les Dames. Un petit palmarès s’est dessiné au long de cette carrière pérenne : une fois champion du Luxembourg et vice-champion, quadruple finaliste de la Coupe (dont une fois vainqueur, le coach du nord-ouest du pays a permis à son club de s’offrir une renommée.

Le secret de sa longévité ? Un effectif très peu renouvelé chaque saison (ce n’est pas un hasard si certains talents comme Koenig, sollicités par tous les gros clubs du pays, ne sont jamais partis, malgré un relatif isolement géographique) et un groupe par conséquent très soudé. « On a des individualités très fortes, mais notre point le plus fort c’est le collectif. Les filles sont à l’écoute et, au niveau tactique, suivent à 100% les consignes ! » nous confiait il y a quelques temps l’entraîneur. Lui qui soulignait aussi parfois le manque d’efficacité devant le but et d’intensité dans les duels semble avoir réussi à corriger ces deux aspects. Ell est une équipe qui ne lâche rien et qui finit la saison avec 74 buts marqués, soit la deuxième meilleure attaque du championnat après le Racing et devant Hesperange et Mamer. Les buts encaissés sont, cette saison, ce qui paraît à l’inverse leur avoir couté quelques places. Mais lorsque l’équipe joue en contre et se projette très rapidement, elle est forcément exposée en cas de perte de balle. Un aspect sur lequel l’entraîneur travaillera sûrement pour les saisons futures. Si tant est qu’il rempile pour une… 18^e saison ?