Président du FC Wiltz et présent sur la liste LSAP dans l’emblématique commune du nord du pays, Michael Schenk revient sur son parcours en politique et pointe ce qu’il faut faire évoluer en matière de sport à Wiltz.
Michael, pour commencer, comment avez-vous fait votre entrée en politique ?
Je suis en politique depuis 2011, j’ai commencé au sein de l’ancienne commune de Eschweiler. L’ancien bourgmestre m’avait demandé de le rejoindre sur sa liste pour les élections. Au début, j’ai dit non, parce que je commençais à travailler à ce moment-là, et puis il est revenu et après réflexion j’ai donné mon accord. On était sept dans le collège, et comme c’était une très petite commune, il n’y avait pas de véritables élections. Ensuite, je suis devenu échevin. En 2015 on a fusionné avec Wiltz et je suis resté échevin jusqu’en 2 017. Lors des élections communales de 2017, on est passés de 18 membres dans le conseil communal à 13. Le collège échevinal a lui aussi été reformé, et suite à la coalition avec le CSV, je suis repassé dans le conseil communal.
Concrètement, quelle est votre action en tant que conseiller communal ?
Notre rôle est en principe de contrôler le collège échevinal et de proposer des projets. Je suis aussi président de la commission des sociétés et des subsides, et hier encore on organisait une formation sur le bénévolat en collaboration avec l’ENEPS. On essaye de soutenir les clubs, d’encourager la durabilité, de conseiller le collège échevinal et d’apporter des propositions pour faire progresser notre commune.
Quels sont vos dossiers de prédilection ?
Dans la petite commune d’Eschweiler, avec le bourgmestre, on faisait tout. À Wiltz, en tant qu’échevin, j’avais surtout le sport, les clubs, l’éducation… Les domaines que je connais.
En cas de victoire de la liste LSAP lors des prochaines élections communales, quelles fonctions comptez-vous briguer ?
Tout d’abord, je préfère garder les pieds sur terre. Ce sont les habitants de Wiltz qui vont élire le conseil communal. Ensuite, il faudra voir ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Je ne préfère pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Je préfère rester humble et laisser les citoyens choisir, et s’ils pensent que je suis une personne qui peut apporter quelque chose à la commune, tant mieux. On a notre candidat bourgmestre qui fait bien son travail, et on le soutient pour qu’il conserve sa fonction. Pour le reste, il faut voir par rapport aux voix.
Concernant le seul dossier sportif, la commune de Wiltz se défend-elle bien dans ce domaine si l’on compare avec une autre de la même importance ?
On est sur la bonne voie. On a introduit des subsides pour améliorer la formation des jeunes, on a aussi de bonnes infrastructures, mais on désire également en créer d’autres pour que la population puisse faire plus de sport sur son temps libre, car pour le moment, les salles de sport sont plutôt réservées aux clubs, alors on aimerait créer d’autres espaces. En outre, on veut améliorer l’encadrement des enfants dans le sport, c’est très important. C’est un point qui me tient à cœur en tant que conseiller communal, mais aussi comme directeur des structures d’accueil et comme président du FC Wiltz. Il faut pouvoir travailler avec des gens diplômés, pour encadrer les jeunes et les motiver à se bouger plus.
Y a-t-il des moments dans la vie communale où Michael Schenk – le conseiller communal – rencontre Michael Schenk – le président du FC Wiltz ?
Il faut pouvoir faire la part des choses. En tant que président du club je suis bénévole, c’est clair que j’ai envie de le faire progresser, mais comme politicien je me dois d’être présent pour tous les clubs et pour tous les gens de Wiltz. On essaye de faire le maximum pour que tous les clubs puissent se développer, que ce soit le basket, la gymnastique, le tir à l’arc, la natation… Il faut accepter que l’on ne puisse pas toujours avoir ce que l’on désire. Par exemple, on a trois terrains de foot et cela devient compliqué, car à un certain moment on a beaucoup d’enfants sur les terrains, et les places commencent à devenir chères ! Mais en tant que conseiller, je comprends que la priorité n’est pas l’ajout d’un quatrième terrain, c’est tout à fait logique.
Vous avez choisi de vous engager en politique sous la bannière du LSAP, pourquoi ce parti plutôt qu’un autre ?
Depuis mes débuts en politique, je suis au LSAP, j’aime travailler avec des gens, les soutenir et aider ceux qui ont moins de moyens. À Wiltz, on voit tous les jours des enfants qui n’ont rien d’autre que le sport et le foot. On essaye d’aider les gens au maximum afin qu’ils puissent vivre normalement. Je pense que c’est un point important, car dans notre riche Luxembourg, il y a des gens qui ont moins de moyens. Au niveau de la durabilité, je pense que notre parti fait un très bon travail, et ses valeurs me correspondent. On a une panoplie assez large, avec de bonnes idées, de bonnes personnes, afin de faire progresser les communes, et aussi le pays. Ce qui ne veut pas dire que les autres partis ne font pas du bon travail ! Mais voilà, c’est un choix personnel.
Comprenez-vous qu’une partie de la population ait perdu foi en la politique ?
Oui, si on regarde la « grande » politique, on peut comprendre. Le problème aussi, c’est que les gens ne cherchent plus à comprendre la politique. On ne fait pas toujours comme on veut, on fait notre programme, après on doit faire une coalition, trouver des accords… On ne peut pas mettre en place tout ce que l’on désire à 100 %. Ce n’est pas toujours facile. Mais en tant que conseiller communal, on ne fait pas cela pour gagner de l’argent ! On s’engage pour le bien de notre ville, de notre commune. À la base, il n’y a aucune mauvaise intention, mais en politique on ne peut jamais plaire à tout le monde. On peut faire ce que l’on veut, on ne fera jamais l’unanimité. Mais je pense qu’il faut mettre ses valeurs en évidence, prendre des décisions en accord avec ses convictions, pour faire du mieux possible pour la commune et pouvoir se regarder dans le miroir chaque matin. Je parle pour moi, mais les gens croient que la politique c’est facile. On ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier. À titre personnel, j’ai prouvé des choses, que ce soit au niveau du bénévolat ou de la gestion du club de football, de l’avoir fait remonter en première division, d’avoir assaini les finances, de faire progresser des jeunes…
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