Échevin en charge des sports au sein de la commune de Mersch, Michel Reiland (CSV) se montre satisfait de ce qui a été accompli lors du dernier mandat et se félicite que sa ville porte des projets ambitieux. Même si en politique, il faut être patient pour voir la concrétisation de plusieurs années de travail.
À quelques semaines des élections communales, quel bilan tirez-vous de votre mandat en matière de sport ?
Il est bon ! On est en train de planifier un complexe sportif d’un coût de 120 millions d’euros, avec plusieurs terrains, plusieurs salles, plusieurs halls… On a été retardés par les études environnementales, tout cela dure depuis des années. Cela fait déjà cinq ans que l’on travaille là-dessus. Cela a été voté unanimement au conseil communal, et avec une structure pareille, l’avenir est assuré. De plus, les résultats de nos clubs sportifs sont excellents, pour ne pas dire exceptionnels ! La construction de ce complexe sportif va nous prendre encore cinq ou six années, peut-être même plus, mais les difficultés ont pu être résolues. On a le terrain d’une superficie de 9 hectares, mais dans notre commune, la majorité et l’opposition ont discuté afin de savoir ce qui est le mieux pour Mersch dans les vingt ans à venir. Je pense que l’on est sur la bonne voie. Après, il y a aussi notre équipe de football, qui va jouer la demi-finale de la Coupe de Luxembourg, et peut-être monter en BGL Ligue, mais on a un terrain qui date encore du dernier siècle. On a plus de 200 jeunes qui jouent au club, alors il faut absolument qu’on ait les nouveaux terrains. La salle de tennis de table a heureusement été finie, et c’est important pour notre équipe qui est compétitive et a été en demi-finale. Pour ce qui est du basket et du handball, il faut absolument une nouvelle salle dans les prochaines années.
Une autre réussite de la commune sur le plan sportif, c’est aussi le centre aquatique Krounebierg…
Pendant la pandémie, il a rencontré un succès fou. On était un des seuls à être ouvert, et là aussi c’était bien. On bâtit également une deuxième piscine pour l’école. Donc je pense qu’au niveau du sport, tout un chacun a bien travaillé. La seule chose qui me chagrine c’est que cela dure, c’est long ! Pour la piscine de l’école, cela nous a pris quatre ou cinq ans de planification, et deux ou trois années de construction, ça dure. Le complexe sportif c’est encore pire, et on n’a pas encore les plans. Côté politique, on a en tout cas fait un excellent job. Mais pas uniquement moi en tant qu’échevin, c’est un travail d’équipe, c’est sûr et certain.
Combien pèse le sport dans le budget d’une commune comme Mersch ?
Rien que pour la piscine, on est sur un coût situé entre 1,3 et 1,4 million d’euros chaque année. Pour les terrains de football, on a eu des soucis avec les inondations, c’est donc difficile de juger. Après le déluge qu’on a eu il y a deux ans, tout avait été détruit et on avait dû investir énormément dans la reconstruction du terrain synthétique et du terrain normal. Heureusement, les assurances ont payé beaucoup, mais cela n’a pas été facile. Le terrain classique a dû être réparé plusieurs fois, et on a dû dépenser certainement au moins 100 000 € de plus que d’habitude dans l’entretien. C’est donc difficile de chiffrer pour cette année. Mais même si cela coûte, beaucoup de gens en profitent. Et c’est ce qui nous rend fiers en tant que politiciens, quand on a 200 enfants qui peuvent s’entraîner au football, profiter de la piscine pour nager, et des salles de sport ! Le seul bémol, c’est qu’il nous manque une salle pour la gymnastique, c’est pour cela que depuis un an on va au Helperknapp pour s’entraîner. Mais on a une centaine de filles qui font de la gym, et c’est dommage qu’on n’ait pas encore cette salle, ce sera prêt d’ici quelques années. Et comme la ville grandit de plus en plus et que les projets durent longtemps, on est un peu en retard. Chaque euro dépensé pour le sport est en tout cas bien utilisé, car un grand nombre de personnes en profitent. Et je peux dormir tranquille, car je pense que c’est quelque chose qui est bien chez nous à Mersch.
Peut-on donc dire que si l’on compare Mersch avec une ville du même calibre, elle est plutôt bien placée sur la carte sportive du Luxembourg ?
Je pense que oui, même s’il y a des communes meilleures que nous, et qui ont de meilleures installations. Mais le problème, c’est principalement la question des infrastructures qui n’avancent pas aussi vite que l’on voudrait. Il y a vingt ans de cela, notre complexe sportif serait déjà terminé et on serait bien.
C’est en raison des lenteurs administratives ?
Ce n’est pas uniquement à cause de l’administration, c’est facile de dire, c’est à cause des ministères, etc. Oui, c’est certainement une des raisons, mais il y a aussi eu la guerre, et d’autres problèmes. Mais quand même, cinq ans pour planifier, c’est énorme. Et on n’a pas encore les plans ! Alors ce sera sûrement six ou sept ans de travail avant de pouvoir construire. C’est un peu dommage, mais au total, ce sont douze années de travail, alors qu’il y a dix ans cela aurait pu être réglé en trois ou quatre ans.
Dans la vie, vous êtes professeur d’éducation physique. Est-ce votre passion pour le sport qui vous a donné envie de faire bouger les choses au niveau politique ?
C’est certainement une des raisons, je me suis engagé il y a quatorze ou quinze ans, parce qu’il y avait des choses ici à Mersch qui ne me plaisaient pas trop. Avec le bourgmestre – et même avec le précédent – on partage les mêmes idées, et c’est pour ça qu’on a pu aller très vite sur certains dossiers. Car oui, il y a des choses qui vont vite, comme la maison-relais. J’étais président de « Fit Kanner Miersch », donc je voyais qu’il y avait la nécessité de trouver des salles, etc. Et c’était facile de convaincre les autres politiciens. Dans notre conseil communal, ces douze dernières années, tout le monde était sur la même longueur d’onde, comparé à d’autres communes. Sur le plan sportif, il n’y a jamais eu de voix discordantes, même avec les coûts faramineux de notre complexe aquatique. Et cela fait avancer les choses. Mersch est quand même une petite ville, tout le monde est membre d’un club, donc tout le monde tire dans le même sens. Et c’est quelque chose qui me fait énormément plaisir. Quand je parle avec d’autres collègues, c’est différent. On peut travailler sereinement à Mersch.
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