Nicolas Perez et Strassen affichent une solide 5e place après 6 journées de championnat. Dans un nouveau rôle, l’attaquant livre ses premières impressions sur le début de saison.
Strassen a pris avec les trois points contre le Fola (1-0). Comment vous ressortez de ce match ?
Nicolas Perez : « Je suis très satisfait. On est revenu avec la victoire. Et c’est ce que l’équipe voulait avant cette 6e journée. Après, dans le contenu, on peut quand même faire mieux avec un ou deux buts supplémentaires pour s’assurer un succès plus facile. Mais on l’a fait et on veut continuer à gagner des rencontres tout au long de la saison. »
Matheus a marqué le seul but de la partie. Une différence faite dès les premières minutes. Cela vous a permis de vous faciliter le match face à un adversaire qui n’est pas facile à jouer ?
« Ça nous a clairement aidés. Pour autant, l’équipe n’a pas géré toute la rencontre, au contraire, on a joué à fond pour se créer beaucoup d’occasions. Mais ce but tôt, il nous a mis directement dedans. Avec notre défense, on sent que lorsqu’on marque les premiers, il est très difficile de revenir pour nos adversaires. C’est vraiment un point important qui change par rapport aux dernières années. »
L’unique but est arrivé sur corner. Ce sont des phases de jeu que vous travaillez à l’entraînement ?
« Avant chaque match, l’équipe travaille les coups de pied arrêté. On s’entraîne souvent les samedis pour être prêt. Contre le Fola, ce week-end, Daryl Myre a parfaitement tiré le corner. Il est déposé sur la tête de Matheus qui a fait la différence. »
« Une mentalité simple : gagner à chaque fois »
Depuis la reprise du championnat, Strassen a encaissé seulement trois buts, la deuxième meilleure défense juste derrière Differdange. Comment vous expliquez cette force qui se dégage de l’équipe ?
« On travaille bien avec notre entraîneur et notre staff. Vitor Pereira aime beaucoup jouer au football avec de belles phases de jeu. Ça part forcément d’une assise défensive solide pour exprimer ce qu’on veut mettre en place. Mais on est surtout dans un cycle où des joueurs sont là depuis quelque temps à l’image de Gauthier Bernardelli. En défense, on a aussi Denis Schütte, Doddy Bokapa et Daryl Myre sans compter l’absence de Denis Agovic. Amine Zenadji a été replacé à droite. Et puis, il y a notre gardien Korey Özcan qui nous donne beaucoup de confiance. Le coach a finalement trouvé la bonne formule. Après, notre solidité est aussi grâce au travail de toute l’équipe. On est vraiment très bien armé. »
Sur les six premières journées, Strassen se classe 5e de BGL Ligue avec 13 points. Comment vous jugez votre début de saison ?
« L’équipe prend match après match. On ne fait pas les choses en fonction de nos adversaires. Avec Vitor Pereira, Strassen a une mentalité très simple : gagner à chaque fois. Il n’y a pas une seule fois où on va se dire de jouer plus défensif. Ce sont toujours les mêmes valeurs et les mêmes principes de jeu. Mais si on fait un bon début de championnat, c’est aussi parce qu’on a un groupe qui travaille depuis deux ans avec le même coach. C’est une véritable force. Maintenant, il nous manque une victoire face à un top club. La saison dernière, on n’a pas réussi à en décrocher. »
Des points contre les meilleures équipes de BGL Ligue, c’est ce qui vous manque pour passer un cap supplémentaire ?
« Je ne sais pas si c’est le mot, mais il nous faut gagner face à ce genre de formation pour rester dans le haut de tableau. Avec ces équipes, il y a très peu de marge d’erreur avec peu de points laissés en route. C’est pour ça que les rencontres face à des adversaires plus abordables sont primordiales. »
Strassen enchaîne avec Dudelange, Mondorf et le Progrès. Ce sont de véritables tests pour savoir où vous vous situez cette année ?
« On se prépare à des confrontations plus dures sans pour autant changer notre philosophie de jeu. Mais elles sont très excitantes pour nous. Avec ces trois prochaines journées, on va savoir où on en est. L’équipe va essayer de mettre toujours beaucoup d’envie tout en se focalisant sur ce qu’on sait faire. »
« Strassen a pris une nouvelle dimension »
Quels sont finalement les objectifs de Strassen ?
« Faire mieux que l’année dernière en termes de classement, de points et de buts. Après notre sixième place la saison précédente, on va essayer de grimper encore un peu plus. Même si on n’a pas une ambition affichée, on veut finir le plus haut possible. Avec une demi-finale de Coupe, l’équipe veut aussi faire quelque chose dans cette compétition. Strassen commence à faire parler depuis quatre ans. Grâce à nos résultats, on a pris une nouvelle dimension. »
Vous avez notamment marqué un but cette saison. Comment vous jugez vos premières rencontres depuis la reprise ?
« J’ai appris à vivre avec moins de statistiques. L’entraîneur m’a repositionné un peu plus bas sur le terrain en 10. Pour un attaquant, ça fait un peu mal parfois de ne pas marquer. Mais je suis assez lucide avec l’expérience et l’âge que j’ai pour juger mes propres matchs. Même si je suis moins décisif, je suis très utile dans le jeu notamment au niveau des efforts défensifs. Dans le foot, comme l’a dit Karim Benzema, c’est devenu beaucoup de stats et de stats. Un joueur peut être nul pendant 80 minutes, mais marquer en fin de rencontre et devenir l’homme du match. Et moi, je ne suis pas d’accord avec ça. Benzema a été dans l’ombre pendant plusieurs années. Mais dans le jeu du Real Madrid, il était une pièce maîtresse. Dans mon nouveau rôle, j’arrive à toucher plus de ballons et finalement à être plus actif. »
Qu’est-ce que Vitor Pereira vous demande par rapport à votre repositionnement ?
« Il me demande surtout de faire les efforts défensifs. Après, offensivement, on a chacun sa position. Mais le coach me laisse assez libre dans mon jeu pour créer et donner les meilleurs ballons. »
Vous êtes notamment associé à la nouvelle recrue Matheus. Quelle relation vous avez avec lui ?
« J’ai une très bonne relation. C’est directement plus facile quand quelqu’un sent le foot. Avec Matheus, on s’accorde bien. Quand je suis fatigué, il fait les efforts défensifs, et inversement. Après, lui, c’est un pur numéro 9. Il est très remuant. C’est un homme de surface. Je lui ai déjà fait quelques passes décisives. »
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