Cette saison, le Progrès Niederkorn se distingue par une solidité défensive remarquable, mais peine à affoler les compteurs en attaque.
Dimanche, le Progrès reçoit le Fola Esch avec deux objectifs : conserver la perméabilité de sa défense et soigner ses statistiques en attaque. Avec seulement 14 buts encaissés, Niederkorn fait partie des meilleures défenses de BGL Ligue, au même titre que le Swift (12), Dudelange (14) ou même la Jeunesse d’Esch, 7e au classement (14). « Le coach a su nous inculquer ça, être costaud défensivement », confie Metin Karayer, le défenseur central. « On travaille beaucoup sur l’aspect défensif collectivement. Nos joueurs offensifs font beaucoup d’efforts ». Hormis les deux premières journées – défaite 4-2 au Swift et 3-2 face à Dudelange – le Progrès comptabilise 12 buts encaissés en 10 matchs. « Sur un match, on peut rivaliser avec ces équipes la. À l’époque, le Swift était davantage prenable. On perd les deux sur des erreurs individuelles. Les détails ont fait la différence », poursuit l’ancien joueur de Sarreguemines. « Le contenu était intéressant, mais le résultat, surtout celui contre le Swift, ne reflète pas la physionomie du match », se souvient Jeff Strasser, l’entraîneur des jaunes et noirs. « Le score peut tourner d’une manière totalement différente. Sur nos trois premiers matchs, on commet trop d’erreurs individuelles, mais on a corrigé ça par la suite ». L’ancien entraîneur du Fola Esch est arrivé cet été à la tête du Progrès, après une saison sur le banc de la Jeunesse. L’ancien défenseur central est passé notamment par le FC Metz, le RC Strasbourg, le Borussia Mönchengladbach et le Fola Esch. Une expérience aujourd’hui utile dans son discours de coach. « C’est important quand on vient d’arriver d’affirmer certaines idées. Avoir une bonne assise, c’est la base », reconnaît l’ancien international luxembourgeois. Le message auprès du groupe passe plutôt bien selon Metin Karayer. « Il a imprégné sa discipline de travail, aux entraînements et en match. Il a connu le monde pro, entraîné des bons clubs, et apporté des contenus différents au niveau des séances, notamment tactiquement. On va encore progresser et ça peut durer dans le temps, car on a des jeunes joueurs qui peuvent beaucoup apprendre sous ses ordres. »
« Il faut travailler sur la concrétisation des occasions »
Jeff strasser
Si défensivement, tout roule, offensivement, les protégés de Jeff Strasser ont un peu plus de mal à trouver le chemin des buts. Après 12 journées, le Progrès comptabilise « seulement » 18 pions, contre 26 pour Pétange, 4e, et 24 pour le Racing, 3e, ses principaux poursuivants au classement. « Il est évident qu’en regardant le nombre de buts inscrits par rapport aux autres équipes, on doit faire mieux », reconnaît Jeff Strasser. « Je pense qu’on a un groupe qui travaille bien, qui fonctionne bien ensemble et qui a adhéré à une certaine manière de jouer. Chose qu’il faisait déjà d’une manière intéressante la saison dernière, même si c’était de manière moins constante. On se crée beaucoup d’occasions, mais il faut travailler sur la concrétisation des occasions. On doit devenir une équipe plus tueuse devant le but, car dans les statistiques en termes d’occasions créées, on est dans les cinq premiers ». Même constat pour Metin Karayer, conscient des difficultés de son équipe qui manque « d’efficacité dans le dernier geste, la dernière passe ou le dernier tir », mais optimiste dans la capacité de Niedercorn à faire des progrès devant le but adverse. « Je pense que cette base, on l’a. On a confiance en nos joueurs offensifs, on sait qu’ils sont capables de marquer. Ça va venir. »
Le Progrès… vers l’Europe ?
Cinquième de BGL Ligue, comme les deux dernières saisons, Niederkorn a la troisième place du podium en ligne de mire. « L’objectif est clairement d’être européen. Ça passera par la troisième place ou par la coupe, mais on n’est pas les seuls à vouloir cette place », affirme Karayer. « Avec les performances que nous venons de faire, il nous manque au moins trois points. Être européen est un objectif, comme d’autres équipes comme Pétange, le Racing ou Differdange », complète Jeff Strasser. Ce week-end, le Progrès a l’occasion de confirmer ses ambitions face Fola Esch, avant-dernier du classement. Un club où Jeff Strasser a officié sur le banc durant 9 saisons (2010-2017, 2018-2020). « Sur les dix ou douze dernières années, le Fola a toujours été européen. Il se retrouve aujourd’hui dans une situation plus compliquée. Ça n’en fait pas une mauvaise équipe. Nous devons prendre des points à domicile sans prendre en compte les états d’âme par rapport au passé, même si je garde beaucoup de contacts avec les personnes que j’ai connues là-bas. Pendant quatre-vingt-quinze minutes dimanche, il comptera uniquement de tout faire pour gagner. L’amitié reprendra ses droits après le match ».
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