Niederkorn 2 – 2 Gjilani : des regrets et des promesses

Impérial en première période, Niederkorn a vu la victoire s’envoler à cause de deux fautes évitables dans sa propre surface de réparation. Une déception au vu de la performance mais qui, au vu du résultat final, offre un suspense total avant la seconde manche la semaine prochaine.

Quel sentiment prédomine-t-il après une telle rencontre ? La fierté, d’avoir dominé de la tête et des épaules quarante-cinq minutes durant une équipe composée à 100% de joueurs professionnels ? La frustration d’avoir « donné » deux buts sur des penalties parfaitement évitables ? Ou l’excitation, avant un match retour dans lequel tout sera à jouer ? Probablement un ensemble des trois…

Un Progrès impeccable en première

En conférence de presse hier, Jeff Strasser avait parlé d’un round d’observation probable. Une prédiction qui s’avère plutôt juste, puisque dix minutes durant, les deux équipes ne se dévoilent que très peu, préférant se jauger. À ce petit jeu, ce sont les visiteurs qui s’offrent la première étincelle, d’une frappe lointaine que Latic arrête d’une belle envolée. Une tentative lointaine qui donne des idées à Bijelic : 60 secondes plus tard, le milieu de terrain se fend d’une superbe tentative aux vingt-cinq mètres que Tafas dévie en corner. Jaloux, Mayron De Almeida décide, lui aussi, de se prêter au jeu : un obus qui, cette fois-ci, laisse le portier adverse impuissant (1-0, 12e).  Une entame de match idéale pour le Progrès qui, porté par ce but, va clairement prendre les devants dans la rencontre. Avec de très belles combinaisons offensives, Niederkorn va, à plusieurs reprises, passer proche du break. Mais ni Bijelic, d’une nouvelle frappe lointaine qui frôle le cadre (35e), ni Mazure, auteur d’un centre-tir fuyant qui fait passer des frissons à la défense de Gjilani (42e) ne réussissent à marquer ce second pion particulièrement précieux. Maigre lot de consolation : en face, le danger demeure pratiquement inexistant, puisqu’hormis une frappe aux trente mètres d’Hoxha, les visiteurs ne proposent rien. Et se heurtent, lors de maigres incursions, à un Karomoko absolument impérial au sein de la défense centrale. Parfait pour Niederkorn qui, hormis une polémique de chaque côté pour des situations polémiques dans la surface, retourne aux vestiaires avec un avantage mérité, et – osons le – flatteur pour Gjilani au vu de la physionomie de la rencontre.

Des regrets et des promesses

Le football est ainsi. Une performance irréprochable peut, en un instant, un moment distrait, une bévue, être totalement gâchée. Malheureusement, c’est ce qu’il se passe au Stade Municipal de Differdange, quand, sur un corner anodin, la défense locale va à la faute sur un contact trop viril dans la surface. Penalty et sanction immédiate signée Ramadani, qui transforme l’offrande (1-1, 46e). Touché par cette égalisation précoce, le Progrès accuse le coup, le temps d’une quinzaine de minutes et ne réussit plus à tenir le rythme du match comme il a pu le faire en première période. Un trou d’air d’un quart d’heure sans conséquences puisque, malgré une certaine domination, Gjilani ne réussit pas à trouver la mouche. Il faut alors attendre l’heure de jeu pour voir Niederkorn repartir de l’avant. Et le réveil est aussi évident qu’il est efficace. Après une frappe de Kenny Mixtur facilement captée aux vingt-mètres, une superbe combinaison collective, une minute plus tard, trouve Natami dans la surface. Parfaitement libre, le numéro 20 fusille le portier adverse et fait repasser devant ses coéquipiers (2-1, 63e). Une joie, encore une, mais malheureusement de courte durée : à peine trois minutes plus tard, Guett-Guett, volontaire mais inconstant, se fend d’une faute évitable dans la surface. Nouveau penalty pour Gjilani, et nouvelle transformation de la part de Ramadani, qui trouve encore une fois la lucarne droite (2-2, 66e). Un pion, qui, encore une fois, va déstabiliser les joueurs de Jeff Strasser ainsi que les supporters. À l’image de cette tentative, à la 78e, de la part de Zabergja, qui passe à quelques centimètres de donner les devants aux visiteurs… Malgré un sursaut dans le dernier quart d’heure, symbolisée par une tête de Karamoko qui fuit le cadre, et six minutes de temps additionnel, Niederkorn ne réussit pas à reprendre les devants. Tout sera à refaire, dans sept jours, à Gjilani, pour offrir une qualification au second tour de Conference League.