Il est 17h30 au golf de Preisch, à quelques pas de la frontière luxembourgeoise. Nous nous sommes pliés aux exigences du code vestimentaire de la discipline: polo, short, chaussettes montantes et chaussures de foot pour terrains synthétiques, les crampons étant interdits. Maurizio et Sandro Masi nous accueillent à l’entrée du parcours. Les deux frères, passés par le Progrès Niederkorn dans les années 2000 ont fondé en 2015 l’Association Luxembourgeoise de Footgolf et viennent deux fois par semaine (le mercredi et le dimanche après-midi) sur le parcours “Allemagne” du Golf de Preisch. “Quand on essaye pour la première fois, on ne peut plus s’en passer” sourit Sandro Masi, le président de l’association qui rassemble une trentaine de membres.
Sandro et son frère Maurizio nous accompagnent tout au long du parcours en nous expliquant les règles de ce sport. Et elle sont simples. Tout ce dont nous avons besoin est un ballon et notre meilleur pied en guise de club de golf. Comme au golf, le but est de mettre le ballon dans les 18 trous du parcours en le moins de tirs possibles. Le cadre est splendide. L’écrin de verdure offre plus de 100 hectares de gazon bichonné, de forêts et de plans d’eau. Aujourd’hui, la météo est parfaite pour taper dans la balle. Nous sommes en fin d’après-midi, le soleil cogne encore et la pelouse est un véritable billard.
Nous débutons la partie par une frappe en contre-bas. Le trou numéro un se trouve à 190 mètres de l’espace réservé au premier tir. Sur le parcours, les distances varient entre 70 mètres et 230 mètres pour le trou le plus lointain. Si plusieurs stratégies sont possibles pour approcher le trou, le premier tir ressemble toujours à un dégagement de libero. “Le deuxième tir est le plus important, c’est celui qui va nous rapprocher du trou” explique Maurizio Masi, secrétaire et joueur de l’association. Son meilleur score sur le parcours est de dix coups en-dessous du par. Le par, c’est le nombre théorique de coups qui est attribué à un trou ou un parcours en fonction de sa difficulté. Pour ce parcours, le par est de 70 et il a été fixé par l’ALFG avec l’aide de la fédération française de footgolf.
Au footgolf, plusieurs paramètres sont à prendre en compte: les vallonnements et les dénivelés du parcours, la hauteur du gazon et la vitesse du ballon ou encore les bunkers… Une autre subtilité est le choix du ballon, dont le revêtement peut influer sur sa façon de rouler. N’optez pas pour un ballon trop lourd, au risque de le perdre dans le marécage du trou numéro sept. Pour notre premier essai, sur un parcours dont nous ne connaissions pas les pièges, nous avons réalisé un score de 80, soit dix coups au-dessus du par. Pas trop mal pour une première fois. Nous nous sommes quand même bien amusé. Transversale tendue à la Xabi Alonso, enveloppé à la Pirlo ou passe laser à la Toni Kroos, le footgolf est un bon moyen de tester sa qualité de frappe et sa précision. Attaquant ou défenseur, adepte du jeu long ou des passes courtes, le commun des joueurs de football devrait comme nous prendre beaucoup de plaisir à découvrir le footgolf. En tout cas, nous, on a adoré.
On a aimé
-La simplicité des règles
-La convivialité du jeu et l’accueil de l’ALFG
-La variété du parcours
-Le cadre
On a un peu moins aimé
-La durée d\'une partie. Il faut avoir du temps devant soi et ne pas oublier les ravitaillements
YB
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